Au Théâtre Rossetti de Trieste l’opérette en florentin “L’acqua cheta”

24.06.2024 – 16h00 – Beaucoup d’eau a passé sous les ponts depuis 1981, lorsque l’œuvre musicale de Giuseppe Pietri arrivé au Théâtre Giuseppe Verdi de Trieste. Parmi les protagonistes figuraient Maria Loredan et un jeune Daniela Mazzuccato pour incarner les deux sœurs Anita et Ida, avec l’inoubliable Sandro Massimini dans le rôle de Stinchi ed Orazio Bobbio Et Gianfranco Saletta, dans des rôles mineurs. La mise en scène et la chorégraphie de Gino Landi ont embelli la comédie musicale inspirée du “belle Epoque», dont la vivacité était cependant tempérée par une sentimentalité délicate, presque crépusculaire. Quarante ans plus tard, l’opérette italienne est de retour dans la ville julienne, cette fois au Théâtre Rossetti, avec de nouveaux protagonistes, racontant toujours la Florence d’il y a cent ans et les sourires et les soupirs d’une jeunesse révolue. Dans cette édition, qui a encore une fois trouvé la faveur du public, Ilaria Zanetti et Marzia Postogna ont joué les sœurs Ida et Anita, tandis qu’Andrea Binetti, également metteur en scène et adaptateur du spectacle, a endossé le rôle du garçon d’écurie Stinchi. Le rôle de Cecco a été attribué à Giacomo Segulia et le jeune et élégant Alfredo a été interprété par Alessio Colautti. De nouveau les sourires et les larmes se succédèrent, comme il est d’usage dans les opérettes viennoises de Franz Lehar, mais dans une dimension plus urbaine, sans sang bleu et sans champagne.

L’histoire se déroule dans la capitale toscane, dans une maison du quartier populaire, à mi-chemin entre ville et campagne. Et c’est ici qu’habitent Ulisse, cocher traditionnel, son épouse Rosa et ses deux filles Anita et Ida. Anita, des deux, est la plus vive et veut épouser Cecchino le charpentier, mais leur amour est contrecarré par sa mère, qui considère le jeune homme comme un vaurien et un fainéant. Ida, en revanche, apparemment plus réservée et taciturne, ne semble pas remarquer tout ce qui l’entoure. En réalité, comme toute adolescente, par amour, elle est prête à commettre quelques imprudences, comme s’enfuir avec Alfredo, son amant secret, plongeant ainsi papa et maman dans le désespoir. Mais comme dans tous les contes de fées où la fin heureuse ne manque jamais, pour conclure le spectacle il y a un double mariage, celui de Cecco avec Anita et d’Alfredo avec Ida.

« L’acqua cheta » est un spectacle caractérisé par le mélange d’un style florentin à peine évoqué, jamais excessif, avec une histoire qui puise dans des moments authentiques de la vie. Des moments racontés en musique avec des chansons restées célèbres dans les airs de “Oh comme c’est beau de monter à cheval», «Sur le fauteuil roulant», «Fiorin Fiorello», «Jusqu’aux étoiles ils sourient doucement», «Ensemble, nous pourrions“, le faisant s’épanouir sous les lumières du “rificolone» quelques-unes des plus belles mélodies du petit opéra italien.
L’Orchestre FVG était dirigé par Romolo Gessile chœur de Andrea Mistaroalors que la direction de la production était Rossana Poletti.
Et même si le proverbe toscan dit que ” Les eaux calmes détruisent les ponts», dans la comédie rien n’est gâché, pas même le petit monde florentin, riche d’anciens métiers et de fêtes locales liées à la musique, qui même après un siècle est resté inchangé, portant avec lui le parfum de la tradition !

[s.f]

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