leçons des capitales des Pouilles sur les modèles et les stratégies

leçons des capitales des Pouilles sur les modèles et les stratégies
leçons des capitales des Pouilles sur les modèles et les stratégies

Les modèles doivent être manipulés avec précaution. Les modèles, à reproduire et façonner en fonction des spécificités. Et les leçons, à capitaliser pour de nouvelles stratégies. LE bulletins de vote des élections municipales, notamment le match de Bari Et Lecce, clôture avec un double impact le long et crucial intermède électoral printemps-été entre les élections européennes et municipales. Les prochaines étapes auront lieu à l’automne avec le vote de l’Émilie-Romagne et de l’Ombrie, puis en 2025, année charnière pour le Pouilles qui choisira le nouveau gouverneur et les conseillers régionaux en octobre. Désormais, pour toutes les forces en présence, les Régionales seront donc un peu de tout : grand centre de gravité des choix et des mouvements, clé de compréhension des accords et des désaccords.

Dans quelle mesure et comment les verdicts de Bari et de Lecce orienteront-ils les destinées et les démarches futures du centre-gauche et du centre-droit dans les Pouilles ? Redessinent-ils la géographie politique ? En résumé (extrême) : des signes encourageants et des sonnettes d’alarme pour les deux coalitions. Avec un avertissement : je suis d’accord avec les “modèles”, mais attention à leur non-reproductibilité. Tout d’abord, les données macro : le match entre les capitales provinciales des Pouilles se termine par un match nul, le centre-gauche défend le fief fondamental de Bari (se livrant au fameux refrain selon lequel «celui qui gouverne Bari, gagne à la Région» ), le centre-droit retrouve le palais de Lecce après sept ans d’opposition (inversement, captant le signal du “vent qui change”). Tout s’inscrit dans la tendance des élections européennes : distance rapprochée entre les deux partis phares, Fratelli d’Italia et Pd, et consensus monopolisé par la direction polarisante de Giorgia Meloni et Elly Schlein.

Le clair-obscur pour tous

Du clair-obscur pour tout le monde, donc. Le centre-gauche roule à Bari sur le “modèle Decaro” appliqué à Vito Leccese et sa “force tranquille”, après que l’ancien maire a imposé une direction au-delà des Pouilles (avec les presque 500 000, désormais célèbres, préférences aux élections européennes du tout le Sud) : les habitants de Bari ont sans aucun doute choisi la continuité et la marque de commerce, désamorçant les poisons et les polémiques des tempêtes judiciaires du printemps. Mais la question est justement la suivante : le « modèle » peut-il désormais être exporté vers la Région ou vers d’autres villes ? Oui et non : Decaro dans le rôle de locomotive serait une garantie pour les Régionaux, mais l’effet risque d’être dilué avec d’autres protagonistes comme favoris. Il appartiendra au nouveau député européen de décider s’il s’essaie d’abord pour la Région ou s’il dirige les processus et les choix depuis Bruxelles, peut-être déjà projetés sur les scènes nationales, tous impliquant évidemment Michele Emiliano dans la “douce succession”. En arrière-plan, on peut également entrevoir – à côté de Decaro – d’autres options, comme par exemple les conseillers Alessandro Delli Noci (un citoyen pourtant fraîchement sorti du revers de Lecce) et Raffaele Piemontese (Pd). Quoi qu’il en soit, les élections européennes et municipales ont pour l’instant cristallisé de nouveaux rapports de force dans le centre-gauche des Pouilles : le Parti démocrate fermement au sommet, poussé directement ou indirectement par Decaro ; les cinq étoiles sont de plus en plus « latérales » (et presque sans importance aux élections municipales de Bari et de Lecce), et donc avec des ambitions réduites pour les futurs candidats du « champ large » ; Les dirigeants civiques magmatiques et variés d’Emiliano sont aux prises avec une crise de la quarantaine compliquée, utiles certes, mais plus essentiels ni même en mesure de saper les Démocrates. Bref : l’alchimie au centre-gauche reste variable et l’alliance très large avec Emiliano redécouvre la centralité du Parti démocrate. Le gouverneur est par ailleurs apparu plus reclus dans la campagne électorale, un « père noble » et non plus un centralisateur des destinées. Mais il ne renoncera guère à son rôle de faiseur de rois en vue des Régionales, et reste à savoir à quel point il aura envie d’imposer ses indications.
Bari s’est révélé précieux pour le centre-gauche, mais les erreurs commises à Lecce doivent encore nous faire réfléchir, dans la perspective de 2025 : tous les « modèles » ne sont pas identiques et la dérapage du Salento est un symptôme inquiétant. Un postulat nécessaire : la capitale de Lecce est divisée en deux moitiés, divisées par un peu plus de 600 voix. Mais les signes d’une fracture invisible et pourtant profonde (justifiée ou non) entre la ville et Carlo Salvemini étaient là depuis longtemps, les dirigeants et dirigeants de la coalition en étaient bien conscients, mais ils pensaient que cela suffisait à protéger le maire. avec un cordon sanitaire de bons conseils, des messages de continuité et des sponsors politiques valables pour arriver au résultat. Même “l’effet Decaro”, invoqué sur scène pour la poussée finale, n’a pas suffi à inverser l’inertie du ruissellement. En bref : les erreurs alléguées, ou du moins perçues comme telles, commises à Lecce devaient être lues rapidement et corrigées. Et c’est une leçon à retenir également pour ce qui concerne et concernera la Région : après dix ans d’Emiliano et 20 de Puglia Spring qui (outre l’effet Decaro) montre parfois des signes de fatigue et de temps, il faut comprendre rapidement si et comment corriger le tir.
Lumières et ombres également pour le centre-droit. À Bari, il y avait la conscience tacite de partir avec un gros désavantage dès le premier tour, mais la débâcle reste néanmoins retentissante. Et il interroge tous les leaders de la coalition sur les stratégies politiques et de communication. De multiples facteurs ont influencé la défaite du jeune et généreux Fabio Romito : le choix tardif du candidat, le sentiment encore à (re)construire entre les niveaux politiques territoriaux et les électeurs, l’histoire parfois floue de la ville. Dans ce cas, aucun « modèle » n’a été reproduit avec succès : le défilé des ministres en grand nombre n’a pas donné le choc escompté, évidemment le « projet Meloni » ne fonctionne que s’il est adapté à la dirigeante elle-même. Tant à Bari qu’à Lecce, le centre-droit a redécouvert la valeur de l’unité, au moins électoralement, et doit maintenant être testée lors des tests du gouvernement (à Lecce) et de l’opposition (à Bari). Dans la capitale du Salento, la coalition a deviné la recette, infiltrant les faiblesses de ses opposants, utilisant le farceur d’une candidate experte et appréciée (Adriana Poli Bortone) et interceptant probablement le bon message. Un signe de reprise à cultiver, mais – là aussi – la formule, les contextes et les protagonistes sont peut-être trop particuliers pour être totalement transférés ailleurs. Globalement, où part alors le centre-droit, vers les Régionales ? Premièrement : « l’indice » de la victoire du Salento. Deuxièmement : la compacité de la coalition, pour la rendre moins « froide » et plus amalgamée. Troisièmement : les efforts du gouvernement et ce qu’il peut apporter. Quatrièmement, en note de bas de page : il est urgent de clarifier le plus rapidement possible « qui décide quoi » entre FdI, Forza Italia et Lega, et entre les niveaux national et régional, et les dirigeants et secrétaires individuels. En bref : le rapport de force interne confie la primauté aux Frères d’Italie, mais on ne sait pas très bien qui tient les rênes de la coalition des Pouilles et avec quelle détermination. 2025 nécessitera des évaluations opportunes et sans équivoque pour tenter un assaut contre la Région : pour la présélection des candidats, il faudra puiser non seulement dans les rangs d’une classe dirigeante en lent renouvellement, mais aussi parmi les farceurs de la société civile, pour un changement radical de paradigme. Une autre partie très longue commence pour tout le monde. Et le ballon est déjà au centre.
© TOUS DROITS RÉSERVÉS

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Journal des Pouilles

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