«J’ai “sauvé” ces navires. Je dévoile notre projet pour Tdt» Il Tirreno

«J’ai “sauvé” ces navires. Je dévoile notre projet pour Tdt» Il Tirreno
«J’ai “sauvé” ces navires. Je dévoile notre projet pour Tdt» Il Tirreno

LIVOURNE. « Franchement, je ne comprends pas les polémiques de ces derniers jours : chez Darsena Toscana, nous voulons travailler avec des conteneurs, car c’est l’activité la plus rentable. A Livourne, nous avons investi cent millions d’euros, personne ne nous a aimé. Mais pour le moment, il y a deux problèmes : la crise en mer Rouge, avec les attaques des Houthis sur les navires se dirigeant vers le canal de Suez, ce qui provoque une baisse du trafic de conteneurs, avec d’importantes pertes économiques dans le secteur. Mais dans le même temps, les rouliers se portent bien et les chantiers de Livourne sont saturés, pleins de voitures. Nous avons simplement comblé le manque de ces espaces, allant même jusqu’à rencontrer un concurrent qui autrement aurait choisi un autre port pour décharger les machines. Ils devraient me traiter comme un sauveur du pays, car j’ai veillé à ce que le travail reste ici et ne soit pas déplacé ailleurs. Je le répète : il y avait des bateaux qui attendaient dehors et j’ai rendu un service public à la ville en les laissant entrer dans mon terminal.”

Emmanuel Grimaldi brise le silence. Le PDG à la tête du géant de Campanie du même nom – l’un des principaux armateurs mondiaux et qui a enregistré l’année dernière un bénéfice de près d’un demi-milliard d’euros – s’exprime après la lettre envoyée à l’Autorité du système portuaire par certaines associations de catégorie portuaire, dont Confindustria, qui craignait un risque de perte de trafic de conteneurs en raison de la volonté (totalement démentie) de Grimaldi de se concentrer sur les rouliers, le matériel roulant et les voitures neuves en particulier, après que ces derniers jours un navire norvégien de l’Uecc L’entreprise – considérée comme un client historique de Cilp, l’entreprise des travailleurs portuaires, et qui manipule 40 mille machines par an à Livourne – avait été hébergée dans les quais de Tdt.

Docteur Grimaldi, le navire que vous avez accueilli à Darsena Toscana ne serait donc, selon toute vraisemblance, jamais arrivé à Livourne ?

«Il n’y serait jamais entré: l’armateur, qui est aussi notre principal concurrent en Europe du Nord, cherchait déjà d’autres ports vers lesquels s’adresser. Je le répète : nous avons garanti un service public, d’ailleurs après avoir perdu beaucoup d’argent dans le mouvement des conteneurs à cause de la crise de la mer Rouge ces derniers mois.

Juste après l’achat de Tdt.

« Exactement et ce n’est certainement pas agréable de perdre beaucoup d’argent après de gros investissements. À Livourne, nous avons beaucoup investi, comme personne d’autre ne l’a fait. Le trafic de conteneurs diminue en raison des attaques des Houthis, mais nous sommes certains qu’il reprendra ensuite très fortement.”

Votre objectif, chez Darsena Toscana, est-il de continuer à travailler avec des conteneurs ?

« Oui, seul un ignorant pourrait penser le contraire. Les conteneurs peuvent être empilés les uns sur les autres, contrairement aux voitures neuves. Si nous avons investi 70 millions d’euros dans cette ville, c’est parce que nous avons décidé de nous concentrer sur les conteneurs. En outre, nous essayons d’amener deux gros clients à Livourne, l’objectif est de grandir”.

Par ailleurs, vous gérez déjà un grand terminal à conteneurs en Finlande.

« Exactement, à Helsinki. Et nous essayons d’amener à Livourne, en ce qui concerne le trafic méditerranéen, l’un des clients qui nous dessert dans la capitale finlandaise”.

Évidemment, visez à grandir.

«C’est notre objectif. Chez TDT nous n’avons jamais renvoyé de porte-conteneurs, cela doit être clair. Au contraire, comme tout le monde, nous payons la crise de la mer Rouge, avec une baisse du trafic dont nous nous relèverons cependant à l’avenir. »

Donc pas de concours interne à Livourne ?

«Ces navires seraient partis ailleurs et puis, les propriétaires, qui sait s’ils seraient revenus. De toute façon, la concurrence n’est que bonne. Le problème, ce sont les monopoles : à Livourne, il ne peut y avoir un seul terminal à conteneurs, un seul terminal de croisière ou un seul terminal roulier. La concurrence et la concurrence sont essentielles et nous incitent à améliorer l’offre, à offrir le meilleur service au meilleur prix.

Qu’avez-vous pensé en lisant la lettre signée par Confindustria et d’autres associations professionnelles ?

«C’est une communication qui m’a beaucoup gêné. Je le définirais comme peu convaincant, risqué, voire harakiri (un suicide éd). Peut-être que quelqu’un veut monétiser les revenus de son poste. Je pourrais facilement développer davantage le trafic ferroviaire, car le terminal est ma propriété et j’ai la liberté d’agir au niveau entrepreneurial, mais les choses ne sont pas ainsi. C’est une lettre pleine de mensonges : mon intérêt est de travailler avec des conteneurs et dans ce cas j’ai compensé le manque d’espace chez les autres, sans voler le travail de personne, mais plutôt en en créant de nouveaux. J’y ai gagné, mais pas seulement : tout le monde y a gagné. Il y a un problème de places pleines, ici à Livourne, et je l’ai résolu. Les théorèmes sont écrits sans fondement, les meurtres sont évoqués sans le mort. Bref, ce n’est pas bon. Je ne veux certainement pas de médaille, mais je ne méritais pas non plus cette vague…”.

L’Autorité portuaire s’est toutefois montrée plus prudente lors de sa réunion du lendemain.

«Je pense que l’Autorité du système aurait dû prendre note de cette situation, de notre clarté. Nous, je le répète, avons résolu un problème sérieux en mettant à disposition nos chantiers.”

Allez-vous continuer à investir à Livourne ?

«Bien sûr, pour nous, c’est un port fondamental, où nous avons beaucoup investi et où nous continuerons à le faire. Excellent pour l’Italie centrale, mais aussi pour le Triveneto et le nord en général, notamment bien relié à la Sardaigne et à la Sicile. C’est clair que c’est central et c’est très important pour nous.”

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