vice-présidence de poids pour convaincre Meloni. Voici les enjeux du Premier ministre

Elle avait été claire, voire péremptoire, lors du Conseil européen informel d’il y a dix jours : “Nous n’acceptons pas d’accords préemballés”. Giorgia Meloni avait prévenu Ursula von…

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Elle avait été claire, voire péremptoire, lors du Conseil européen informel d’il y a dix jours : “Nous n’acceptons pas d’accords préemballés”. Giorgia Meloni il avait prévenu Ursula von der Leyen et les dirigeants européens prêts à la nommer à nouveau à la tête de la Commission européenne : pas de chèque en blanc de l’Italie. Lorsque les agences de presse allemandes ont annoncé l’accord conclu entre populistes, socialistes et libéraux pour les postes les plus élevés en Europe, excluant les conservateurs, la Première ministre a peine retenu son irritation.

Le Conseil européen s’ouvrira demain à Bruxelles pour tenter de donner le feu vert à la structure convenue par l’axe pro-européen. Von der Leyen toujours à la tête de l’exécutif, le socialiste Antonio Costa président du Conseil européen pour deux ans et demi – mi-mandat – la libérale estonienne Kaja Kallas, haute représentante. Mais il pourrait y avoir des surprises.

L’AVERTISSEMENT
Brûlée par les annonces pompeuses de ses rivaux européens, la Première ministre est prête à évaluer toutes les options lors du sommet de Bruxelles. Aussi l’abstention de l’Italie sur les nominations. Un avertissement et un signal sur la suite : si la méthode reste telle, les votes des Frères d’Italie pour Ursula au Parlement européen n’arriveront pas. Et la candidature bis du président sortant, qui ne dispose aujourd’hui que d’une quarantaine de voix, risque d’être abattue par des tireurs embusqués dans le secret des urnes. Un scénario qui devrait effrayer Bruxelles, si le soir des sources de la Commission font savoir que “l’Italie aura une vice-présidence exécutive”. Le climat au Palazzo Chigi reste maussade, à la veille du grand risque européen. Meloni passe une partie de la journée à la maison, le reste de la journée, les téléphones sonnent. Kyriakos Mitsotakis, premier ministre grec et négociateur du Parti populaire à la table de l’UE, est à sa recherche. Il l’alerte sur un accord qui figure déjà sur les pages d’accueil de tous les journaux continentaux. Ce n’est pas avec lui mais avec “Ursula” que Meloni va désormais devoir négocier en tête-à-tête les conditions d’attribution de son paquet de voix. Et il y a fort à parier qu’il s’agira de conditions non négociables, compte tenu des prémisses et de l’agacement croissant de la dirigeante italienne face à un accord qui exclut ses conservateurs. Hier, la chef du groupe libéral à Bruxelles Valérie Hayer l’a dit sans ambages : “Il n’y a pas de place pour les conservateurs”. Les conditions, a-t-on dit, sont désormais encore plus rigides, a réitéré Meloni au Premier ministre grec. Il demandera une vice-présidence puissante de la Commission, avec un portefeuille maxi-économique : Cohésion, Budget et Pnrr. Et il semblerait que l’hypothèse prenne forme à Bruxelles. De l’autre côté se trouve le cœur du nouvel agenda stratégique européen. Dans les cheminées avec ses conseillers, la première ministre répète comme un mantra : “Ils doivent prendre note que les électeurs ont parlé”. Il est convaincu qu’il ne donnera pas gratuitement ses voix à Ursula.

L’AGENDA
C’est pourquoi il demande, ou plutôt exige, du président in pectore un signal fort sur le front de l’immigration, avec une référence explicite dans le programme au modèle du Plan Mattei et à la nécessité d’investir des fonds communautaires pour arrêter les flux africains au plus haut niveau. source. Aujourd’hui, “Lady EU” pourrait donner une première réponse par une lettre aux chefs de gouvernement européens sur l’urgence migratoire. Mais il y a plus. Meloni ne signera pas les yeux fermés un programme qui répète, en d’autres termes, l’agenda vert de la dernière législature. Il ne sera pas facile d’obtenir des garanties : von der Leyen a désespérément besoin de votes au Parlement européen et tentera également de maintenir les Verts dans la majorité. Comment, il reste une énigme à résoudre. Aujourd’hui, le Premier ministre prononcera un discours dur à la Chambre et dans l’après-midi au Sénat, en vue du Conseil européen. Il expliquera que l’Italie “demandera ce qu’elle mérite”. C’est un scénario incertain et un frisson parcourt le vice-Premier ministre Antonio Tajani, chef de Forza Italia et première ligne du parti Popolari, qui dit depuis des semaines : “Nous ne pouvons pas empêcher les conservateurs d’entrer”.

L’impression qui prévaut au Palazzo Chigi est que l’accord européen sera conclu d’ici vendredi. Avec la grande inconnue de l’abstention de Meloni. Et une autre inconnue se dessine : des sources diplomatiques affirment que Macron a également été brûlé par l’annonce en grande pompe et par une réorganisation qui donne peu de contrôle au locataire de l’Elysée. Ce n’est pas un mystère que le président français travaille sur un plan B et ce plan a un nom et un prénom : Mario Draghi. Des rebondissements sont à prévoir de la part de l’étrange tandem Meloni-Macron. Et des négociations nocturnes, entre un verre et un autre, auxquelles se prépare une nouvelle fois l’Hôtel Amigo, au centre de Bruxelles.

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