la détention d’Humanité 1 était illégale

Le tribunal civil de Crotone (Calabre) a jugé hier, mercredi 26 juin, que l’immobilisation du navire de l’organisation non gouvernementale de recherche et de sauvetage SOS Humanity, intervenue le 4 mars 2024, était illégale. Le tribunal a également statué que le Centre libyen de coordination des opérations de sauvetage et les soi-disant garde-côtes libyens ne peuvent pas être considérés comme des acteurs légitimes de recherche et de sauvetage en Méditerranée.

L’UE et ses États membres les financent et les équipent depuis des années pour intercepter les réfugiés en Méditerranée centrale, en violation du droit international, et les renvoyer en Libye. En mars, une opération de sauvetage menée par le navire Humanity 1 a été interrompue par les soi-disant garde-côtes libyens lors d’une manœuvre dangereuse. Cependant, Humanity 1 a ensuite été arrêté par les autorités italiennes au motif que l’équipage n’avait pas suivi les instructions des autorités libyennes. Mais il est désormais officiel que le Centre de coordination libyen et les soi-disant garde-côtes libyens ne mènent pas d’opérations de recherche et de sauvetage.

“La décision de Crotone rétablit enfin le bon ordre du discours”, explique Cristina Laura Cecchini, avocate de SOS Humanité. « Ces dernières années, nous avons assisté à une criminalisation continue des activités des ONG et à une profonde manipulation de la réalité. La sentence, qui part des faits impliquant Humanity 1, alors détenu, réitère que les autorités libyennes, qui commettent quotidiennement des violations des droits des personnes en fuite, ne mènent pas d’activités de recherche et de sauvetage également parce qu’en ramenant les gens vers la Libye, ils ne se terminent pas par un débarquement dans un endroit sûr comme l’exige le droit international.

Cela signifie qu’au-delà des mystifications, le gouvernement italien criminalise chaque jour ceux qui sauvent des vies en mer, contribuant par sa coordination à la création de rejets illégitimes. Nous espérons que cette sentence contribuera à briser les schémas de cette manipulation et à interrompre les formes illégitimes de collaboration telles que celles menées par l’Italie avec la Libye et aujourd’hui aussi avec la Tunisie.

Événements du printemps

Le navire de l’organisation civile de recherche et de sauvetage SOS Humanity, dont l’équipage a sauvé un total de 2 689 personnes fuyant en Méditerranée depuis son lancement en août 2022, a été arrêté pendant 20 jours à Crotone, en Calabre, après avoir débarqué 77 survivants le 4 mars. . La raison : l’équipage avait ignoré les instructions des autorités libyennes, mettant ainsi en danger des vies humaines. L’organisation de recherche et de sauvetage a intenté une action en justice contre les allégations inexactes dans le cadre d’une procédure accélérée.

Le 18 mars 2024, le juge du tribunal civil de Crotone s’est prononcé en faveur de la procédure accélérée de SOS Humanity : selon son jugement préliminaire, la détention du navire de sauvetage Humanity 1 n’était pas légitime et le navire a été immédiatement libéré pour ses recherches. et mission de sauvetage. Lors d’une première audience le 17 avril, la décision d’urgence du 18 mars a été provisoirement confirmée. Dans sa décision finale d’hier, le juge a confirmé l’illégitimité de la détention du navire.

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