Agrigente, berceau de la civilisation grecque en Sicile qui sera la capitale italienne de la culture en 2025, est ces jours-ci mise à l’épreuve. De la sécheresse, mais surtout d’un réseau d’eau qui fuit, qui date des années 50 et 60 et n’a jamais été reconstruit ; les citoyens sont donc contraints de faire face à une véritable urgence, cette année plus que jamais. « Selon les données de l’Istat, sur 100 litres d’eau à Agrigente, il y a une dispersion de la ressource de 53 litres. En cas d’urgence, des dessalinisateurs pourraient être utilisés, mais on ne sait pas pourquoi, au fil des années, ils ont été mis hors service à Agrigente, Trapani et Caltanissetta”, explique le professeur Giuseppe Cirelli, professeur d’hydraulique agricole à l’Université de Catane. Les habitants d’Agrigente n’ont donc d’autre choix que de puiser de l’eau à la fontaine Bonamorone, en face de la Vallée des Temples. « Mais quelle culture ? Ici, nous ne pouvons même pas nous laver ni tirer la chasse d’eau.” Dans le centre historique les restaurateurs se sont organisés avec des citernes autonomes, mais ils attendent toujours que l’eau arrive. « En Sicile, faire des affaires est vraiment un business », commente Francesco Picarella de Federalberghi Agrigento.
