Lettre ouverte à la rédaction d’Il Fatto Quotidiano
CARRARE N’EST PAS, AUJOURD’HUI, “UNE VILLE FASCINANTE, JOYAU DES APUANE”
Nous sommes citoyens de Carrare, nombreux lecteurs du Fatto Quotidiano, et nous sommes engagés dans des « actions de résistance » contre : l’extractivisme sauvage du marbre qui détruit les Alpes Apuanes, pollue l’environnement avec marmettola et des huiles industrielles et s’empare de la ville dans tous ses pôles vitaux ; de la culture à la santé ; la politique sanitaire de la municipalité et de l’autorité sanitaire locale qui démantèlent les structures hospitalières et ambulatoires de Carrare (beaucoup d’entre nous font partie des comités de défense de l’hôpital de Carrare – monobloc et civique – et de la santé publique en général) ; la gestion pour le moins superficielle d’un vaste territoire SIN-SIR (Sites d’intérêt national et régional) dévasté par les déchets chimiques et jamais valorisé, ni par l’industrie ni par la municipalité ; la gestion des affaires publiques entendue comme « sa propre chose », utilisée pour construire un consensus à travers des prébendes et la répartition des tâches directes, sans aucune preuve publique.
En tant que lecteurs d’Il Fatto, nous étions ravis de savoir que le 30 juin prochain, les meilleurs noms du journal seraient à Carrare pour le Paper Fest.
Cependant, nous avons été très, très déçus de voir apparaître dans les pages du journal le maire de Carrara qui, en saluant l’initiative, (sans aucun contre-interrogatoire) a décrit une situation absolument éloignée de la réalité.
Voici donc la réalité : Musée du Marbre fermé (seule structure digne d’être appelée musée : nous en avons deux autres qui sont définies comme telles mais qui, tout au plus, sont des lieux d’exposition) ; le magnifique centre historique abandonné à la décadence et une place de trafic de drogue comme on en voit peu dans les environs ; les tant vantées Alpes Apuanes se sont effondrées et sont entre les mains de quelques familles qui tirent des profits stratosphériques du bien commun du marbre avec un impact minimal sur la ville (il suffit de jeter un oeil au récent rapport) ; un centre historique désolé où de plus en plus d’entreprises ferment leurs portes ; propriétés de valeur abandonnées, fermées : deux surtout le Politeama Verdi détruit sur la place centrale Farini avec le siège historique de la Fédération anarchiste italienne FAI et le soi-disant Palazzo dei Partiti, ancien siège du CNL, dans la Via Loris Giorgi, inutilisable. … et nous pourrions continuer. Et l’administration de la Carrare « rouge » ? C’est exactement le côté opposé (c’est la contrepartie) par rapport aux luttes que nous avons décrites au début (extractivisme sauvage, soins de santé, pollution, manque de réhabilitation et de gestion transparente et correcte des affaires publiques).
Carrare est la municipalité la plus torturée, la plus polluée (jamais assainie), avec les taux de cancer les plus élevés et les pires services de santé de Toscane. Tout sauf une « perle fascinante ». Aujourd’hui, Carrare ne peut pas bénéficier d’une légitimité gratuite et imméritée de la part de l’organe de presse le plus critique et le plus cinglant du monde éditorial italien. Nous voulions vous prévenir : celui qui gouverne Carrare fait pleinement partie de ce PD qui est, à juste titre, critiqué quotidiennement par votre journal. La présence de cette administration (qui pour nous est l’expression du « pouvoir corrupteur du pouvoir corrompu ») sur scène, ne serait-ce que pour un salut ou un souhait de bon travail, nous serait franchement insupportable, quelles que soient vos meilleures intentions. .
- COMITÉ DE PREMIERS SECOURS ET D’URGENCE DE CARRARE
- ADIC ASSOCIATION DES CITOYENS DE TOSCANE APS
- COMITÉ DE SANTÉ PUBLIQUE DE MASSA CARRARA
- COMITÉ DE SANTÉ PUBLIQUE VERSILIA MASSA CARRARA
- L’ÉQUIPE ÉDITORIALE ECOAPUAN
- COORDINATION ENVIRONNEMENTALE APUOVERSILIA
- AMIS DE LA TERRE VERSILIA
- NOUVEAUX PAYSAGES URBAIN MASSA
-ASSOCIATION LUNEZIA
