Tour, Bardet gagne à Rimini et est le premier maillot jaune

Quel spectacle, quelle journée historique pour l’Italie et le Tour de France, et quelle fin cinématographique pour la France. Sous une chaleur suffocante, notamment au départ de Florence et dans la première partie de l’étape, le cyclisme mondial a écrit une page inoubliable. Et l’Italie l’a bien mérité, car depuis 1903 et 110 éditions, la Grande Boucle n’a jamais été engagée par notre pays, qui a remporté dix fois le Tour avec sept héros : Bottecchia, Bartali, Coppi, Nencini, Gimondi, Pantani et Nibali. Sur le front de mer de Rimini, le jour du début des vacances d’été sur la Riviera romagnole, la France s’accorde une victoire digne d’un film, au pays de Federico Fellini. Romain Bardet, à 33 ans, reprend le maillot jaune qu’il n’avait jamais remporté. Oui, le Français de DSM qui a roulé toute sa carrière avec le fardeau de devoir gagner le Tour, avec une nation qui n’a pas gagné la Grande Boucle depuis Hinault en 1985 et qui le lui demandait chaque saison, arrive au défilé à la première étape à Rimini avec son compagnon néerlandais Frank Van den Broek, qui l’a tiré et escorté dans les trente derniers kilomètres après son attaque sur Saint-Léo et Saint-Marin : ils ont ainsi gagné la lutte acharnée avec le groupe, et ils se moquaient de lui. Bardet remporte la victoire la plus folle de sa vie. A 33 ans, lors de son dernier Tour, étant donné qu’il avait annoncé sa retraite à la fin de la saison, il portait ce maillot jaune dont il avait toujours rêvé étant enfant et qu’il n’avait jamais porté dans les années où il était obligé de défier Chris Froome et les années d’or de Team Sky. Deuxième du Tour de France 2016 et troisième en 2017, Bardet avait découvert ces dernières années l’Italie et le Giro, justement pour rompre avec cette tension : dernière victoire il y a deux ans au Tour des Alpes 2022, et deuxième à la Bocca della Selva au Giro 2024 Mais Bardet a remporté l’argent au Championnat du monde d’Innsbruck 2018 et deuxième au Liège-Bastogne-Liège 2024 derrière l’insaisissable Pogacar. Le groupe n’aboutit à rien, dû au sprint des regrets : troisième Van Aert et quatrième Pogacar, pour dire à quel point le Slovène est bon, puis Van Gils, Aranburu, Pedersen et Evenepoel. Parmi les meilleurs, également Vingegaard, Roglic, Evenepoel et Bettiol, qui ont malheureusement payé pour une arrivée très rapide.

DÉPART

Florence est teintée de jaune, des dizaines de milliers de passionnés et de touristes, depuis le rendez-vous dans le parc des Cascine jusqu’à la cérémonie de départ devant le Palazzo Vecchio sur la Piazza della Signoria, puis à travers le Mugello, les Apennins toscans-romagnes et les ascensions de Marco Pantani. Étape à la mémoire de Gino Bartali, Gastone Nencini et Marco Pantani, avec sept ascensions et 3600 mètres de dénivelé, comme une classique. Le Barbotto peint en jaune, avec les inscriptions Pantani et Pogacar alternées sur l’asphalte, en jaune ; les supporters du club Magico Pantani, le premier fan club historique des Pirates, dirigé par “Bianco”, son ami de Borello, sur les collines de l’arrière-pays. Et puis Saint-Léo et Saint-Marin, où Pantani est allé s’entraîner et se tester.

NOUVELLES

L’échappée de sept hommes démarre immédiatement, avec Mohoric, Van den Broek, Abrahamsen, Madouas et Izagirre, tandis que sur la première des sept ascensions, le Tre Faggi, après seulement 35 km, le calvaire de Mark Cavendish commence. Le Britannique, en quête de la victoire numéro 35 pour dépasser le record d’étape de Merckx, reste avec 4 coéquipiers, plus d’autres sprinteurs comme Jakobsen et Groenewegen, et perd immédiatement un équipier, Michele Gazzoli, qui est également le premier forfait du Tour 2024. sept Italiens en course. A 35 km de l’arrivée, Jakobsen, le Néerlandais victime d’un très grave accident lors du Tour de Pologne 2020, entre en crise. L’équipe italienne Bettiol, l’américain Ef Education Post, tient les rênes de l’étape. Ils croient au Florentin, ils l’escortent, ils l’aident. Sur le Barbotto, Pogacar fait travailler Wellens et Soler, puis les partisans de Van Aert accélèrent également : le rythme monte parmi des milliers de supporters vêtus de jaune, Matthews, Demare et surtout le champion du monde Van der Poel se détachent. Au départ du Barbotto, à 75 km de l’arrivée, le groupe comptait 4’10” des échappés : au sommet, il reste un peu plus d’une minute. Pedersen se bat et est le seul sprinteur du grand groupe. Bardet part pour San Leo, puis Healy part. A Saint-Marin se dessine la double attaque du DSM, avec le Français Romain Bardet et le Néerlandais Frank Van den Broek, tandis que le groupe à 1’20” est mené par Healy et tous les hommes de Bettiol. Cavendish à 29′. Dans la descente de Saint-Marin, à 13 km de l’arrivée, Bardet-Van den Broek comptent 1’10” et Cavendish 30’44”. Ce sont les ailiers de Pedersen et Van Aert qui travaillent, au km 6 les deux ont 34”, c’est une lutte acharnée. Kelderman et Jorgenson alternent avec trois de Lidl : à 5 km l’avantage reste à 36″, à 4 km il est à 35″. A 3 km c’est 20″, à 2,2 km c’est 16″ et Jorgenson tire, à 1,8 km c’est 12″, à 1 km c’est 10″. Et c’est finalement Bardet qui triomphe lors du meilleur jour de son équipe.

PLAN

Dimanche, la deuxième étape est la plus chargée d’émotion du Tour : Cesenatico-Bologne, 199 km, départ de la maison de Marco Pantani, le dernier à avoir réalisé le doublé Giro et Tour en 1998. La rencontre au stade sera ensuite défilera devant le Spazio Pantani (le musée de la Romagne) et lui rendra hommage au cimetière avant le kilomètre zéro à Cervia devant le Club Fantini. Ce sera un tour de la Romagne, de Ravenne vers Brisighella, la montée du Monticino, puis la montée du Monticino. Gallisterna du Championnat du Monde Imola 2020, les ravins dans le paysage, l’entrée dans le circuit F.1. d’Imola, le virage Rivazza et la sortie des stands. En finale, il y aura donc la double montée vers San Luca, la colline qui surplombe Bologne : 1,9 kilomètres à une moyenne de 10,6% avec des pointes à 19% sur l’emblématique Curva delle Orfanelle. Depuis le dernier passage, 13 km pour atteindre la ligne d’arrivée via Irnerio.

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