Baripride, 3 mille dans les rues pour les droits. «C’est une ville libre»

Baripride, 3 mille dans les rues pour les droits. «C’est une ville libre»
Baripride, 3 mille dans les rues pour les droits. «C’est une ville libre»

Quand le premier voiture arrive à mi-chemin de la Via De Rossi, la queue de la paratha il se trouve toujours sur la Piazza Umberto. Au milieu, il y a des banderoles, des gens qui dansent, des personnes en fauteuil roulant, d’autres chars. Et surtout, il y a beaucoup espoir. Un espoir d’une société plus juste et plus accueillante, qui ne recule pas face à la haine et aux discriminations. C’est la célébration de Fierté de Barile défilé de Communauté LGBTQ+qui aujourd’hui, pour la 20ème année, descend dans les rues de la capitale pour que l’attention envers les droits ne diminue jamais.

La parade

A 15h, les premiers manifestants se sont rassemblés sous les drapeaux arc-en-ciel et la scène décorée à thème. Il y a déjà un air de fête lorsqu’un petit groupe sort les premières banderoles. L’une montre une photographie du Premier ministre Giorgia Meloni et à côté, en gros caractères, une version révisée du désormais célèbre discours que le Premier ministre a prononcé lors d’un rassemblement en 2019. “Je suis un homme, je suis gay et je suis fier de celui-ci”. Un peu plus loin, une femme exhibe une affiche encore plus « provocante ». « Mieux vaut Lella que Roccella », est-il écrit et la référence est au ministre de la Famille, connu pour avoir attaqué à plusieurs reprises le droit à l’avortement. Bref, les attaques contre le gouvernement de centre-droit sont le leitmotiv de toute la manifestation. Mais pas seulement. L’ironie du défilé tient également à l’expression controversée qu’a prononcée le pape François en référence aux séminaristes homosexuels. C’est ainsi que Leoluca Armigero, fondateur de l’association Mixte, se déguise avec la soutane blanche portée par le pontife. C’est une manière de dire : nous sommes là. Même contre ceux qui voudraient que nous soyons à l’écart.
Ensuite, il y a la musique qui accompagne le long défilé tout au long du parcours.

Chaque char diffuse sa propre playlist, mais en déambulant parmi les milliers de manifestants, on remarque une certaine préférence pour certaines pop stars locales. Il y a Paola et Chiara, véritables icônes de la communauté arc-en-ciel, mais il y a aussi Annalisa, qui avec ses “Sincèrement” et “Mon Amour” s’est méritée le poste de marraine d’une autre fierté, celle de la capitale. Tananai, Rosa Chemical, Ghali sont également chantés à pleins poumons.

Le répertoire des libertés est long et veut faire chanter toutes les minorités. “Ma vie a été pleine de tristesse, mais pour moi, c’est un jour heureux.” Umberto Antonio, représentant de la communauté des sourds, le dit depuis la scène de la Piazza. Il remercie l’interprète, “une personne spéciale”, puis descend, tandis que le cortège l’accueille par de grands applaudissements : il y a de la place pour tout le monde ici. C’est ensuite au tour de Domenico Ficco, secrétaire de la CGIL de Bari, qui rappelle que la capitale des Pouilles «a encore une fois choisi de quel côté se placer dans le jeu des droits». La référence est aux dernières élections locales, qui ont vu triompher le candidat de centre-gauche Vito Leccese. Mais à droite, le centre-gauche semble pour une fois retrouver une solide unité. Parmi le cortège défilent également – comme chaque année – les sigles qui ont soutenu l’autre candidat de centre-gauche à Bari, Michele Laforgia. Et il y a aussi le Mouvement Cinq Etoiles, le Parti Démocrate, les associations, les mouvements.
Bien sûr, il y a tout d’abord le maire sortant Antonio Decaro. Il mène littéralement le cortège. «Au bout de dix ans, j’ai eu l’honneur de diriger la Bari Pride», écrit-il en légende de la photo partagée sur les réseaux sociaux qui le représente au volant du camion du premier char du défilé. Et puis il rappelle que Bari “est désormais une ville libre d’aimer et de montrer sa propre identité”.
Le défilé revient sur la Piazza Umberto à 20 heures, où commence la “Total Party”, qui suit – précisément – le nom du tube estival de Paola et Chiara. «Aujourd’hui est un moment de plaisir, mais aussi de lutte, de réflexion et de colère pour défendre nos droits et en conquérir de nouveaux», déclare Ciro Saracino, l’un des organisateurs. Une fête, oui. Mais pas trop.

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