Une vingtaine de militants et soutiens du Nouveau Front populaire s’étaient rassemblés au bar le Babazula à Rennes, ce dimanche 30 juin au soir. Les premiers chiffres, tombés à 20 h, ont aussi fait chuter l’enthousiasme, même s’ils sont nombreux à confier qu’ils « s’attendaient à ces résultats ».
« Après à ce stade, les estimations sur les sièges ça ne veut rien dire, ça va dépendre des triangulaires, des potentiels désistements », analyse ce militant.
Quelques huées contenues, lorsque Marine Le Pen apparaît sur l’écran du téléviseur. Et pas d’engouement particulier lorsque c’est au tour de Jean-Luc Mélenchon de prendre la parole. Il annonce : « Gabriel Attal n’est plus premier ministre ». « Pour le remplacer par qui ? », lâche quelqu’un dans l’assemblée. Le leader de la France insoumise est néanmoins applaudi lorsqu’il appelle clairement chaque candidat du Nouveau front populaire à se désister en cas de position non favorable.
Plus loin, au siège de campagne de la candidate du Nouveau front populaire Marie Mesmeur, sur la 1e circonscription, Salomé, Toby et Johann, 20 ans tous les trois, partagent leurs impressions. « La soirée a commencé par l’espoir, puis avec l’annonce des résultats, on comprend qu’il va falloir encore se battre », constate Salomé. « Il faut convaincre les électeurs de Macron », analyse Toby. « Leur prouver que notre projet est réalisable et dans leur intérêt ».
Il est 21 h 30 : un militant signale que « ça part en manif place Sainte-Anne ». Marie Mesmeur, elle, se pose pour l’analyse. « Je suis en tête sur cette circonscription et je remercie les électeurs d’avoir approuvé notre projet. Je compte sur l’humanisme des Français pour s’opposer au projet raciste du RN. »
