TOMBE NUCLÉAIRE – Terreur Labyrinthienne

TOMBE NUCLÉAIRE – Terreur Labyrinthienne
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Douze : c’est le nombre de secondes mises par Nuclear Tomb pour nous présenter leur labyrinthe sonore très personnel. Un terrible enchevêtrement de riffs, parfois nauséabonds, mais démêlés de telle sorte que la sortie s’atteint avec une facilité surprenante, pour revenir aussitôt au point de départ et recommencer l’écoute.
Le mérite de cette structure hypnotique et à la fois inquiétante revient à quatre gamins de Baltimore, enclins, depuis 2011, à déchaîner un brut mélange de thrash’n’death, avec autant de réserves punk, alignant des groupes comme Sadus, Voivod et Slayer sans oublier les premiers cris de Sodom et Pestilence. Mélange gagnant avec le ton old-school bien en vue : et si d’un côté on a le même degré de violence et de crasse de l’époque (section rythmique docet), de l’autre on retrouve une proposition underground joyeuse et fraîche, qui fait tout est encore plus captivant.
Les opérations sont dirigées par Michael Brown (chant et guitare), Amelia Morris (basse), JD Lookabill (batterie) et Matt Ibach, deuxième guitariste, qui a rejoint la formation il y a cinq ans. Nuclear Tomb lance deux EP entre 2019 et 2022, montrant les premiers signes de leur expérimentation bruyante, des ébauches encore floues, furieusement concentrées aujourd’hui, avec leurs débuts à distance : “Terror Labyrinthian” s’articule, comme mentionné, à travers neuf chansons dans lesquelles la brutalité va de pair avec une technicité raffinée et chirurgicale, démontrée également par les différents inserts prog placés en plus d’une seule pièce.
D’où l’effet “Snake” (le jeu Nokia, pour ainsi dire) qui imprègne chaque épisode, conduisant l’auditeur à des sautes rythmiques et d’humeur continues, le poussant continuellement, renforcé par le timbre brut et mordant de Brown pour ponctuer la tempête de plans délivrés par le couple Morris-Lookabill, littéralement sur les boucliers.
Ce sont donc les douze premières secondes de “Obsoletion” qui nous entraînent dans les enroulements venimeux du quatuor américain, avec un rythme cadencé qui anticipe la féroce émeute des riffs, promptement interrompus par des breaks dissonants moins hétérogènes. Jolts est retravaillé dans le titre suivant et encore plus développé dans le visionnaire et « voivodéen » « Fatal Visions », avant qu’un sentiment de perplexité n’amortisse soudainement le chaos créé jusqu’à ce moment-là. « Dominance & Persecution » est l’un des moments clés de tout l’album, certifiant le tableau aux multiples facettes mis en scène par Nuclear Tomb : en quatre minutes et demie, en effet, les quatre Américains nous injectent une dose d’acide et de métal psychique, émouvant encore plus l’axe créatif du groupe.
Fini? Absolument pas : il est temps de baisser la garde et un assaut thrash-punk nous surprend ; « Vile Humanity » voyage en fait comme un plaisir, montrant le côté le plus serré du groupe du Maryland, aussi indispensable qu’un coup de poing en plein visage.
En jetant un coup d’œil à la pochette, il est presque naturel de se demander si Nuclear Tomb a voulu donner un visage musical à chacun des éléments représentés étant donné qu’en revanche, “Manufacturing Consent” nous présente plutôt un mur suintant de death metal avec des changements de rythme continus, prenant également, à juste titre, une place bien méritée parmi les chansons les plus méritantes de l’album.
La malice ne cède pas et c’est ainsi que “Parasitic (Live a Lie)” appuie sur l’accélérateur, rendant hommage aux nuances lucifériennes, très bien transmises à la postérité par Tom Araya et ses compagnons, laissant ainsi “Born Into Torment” le tâche d’étaler un tapis de riffs décadents, de manière à alourdir à nouveau la situation.
Le dernier tronçon du labyrinthe est finalement confié au catastrophique “Ashen Lamb” dont l’esquisse mélodique nous donne la possibilité définitive de placer Nuclear Tomb sur le piédestal des groupes à suivre. De Baltimore, un charme agaçant au résultat terriblement envoûtant.

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