Pearl Jam revient à ses origines : la revue Dark Matter

Pearl Jam revient à ses origines : la revue Dark Matter
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Le nouvel album de Confiture de perles commence par un fondu entrant. Un long fondu entrant, pour se faufiler sereinement dans l’ambiance de l’album. Alors, arrêtez. Une courte pause prépare l’attaque proprement dite du premier morceau, Peur de la peur. L’irruption du riff rock alternatif de la guitare anticipe l’entrée de la voix de Eddie Vedder: «Oh, est-ce que j’ai dit quelque chose de mal?». Nous y sommes, ça a commencé Matière noire, Le douzième album de Pearl Jam. A l’écoute, dès les premiers morceaux, on se demande s’il s’agit de la meilleure œuvre du groupe de Seattle de ces vingt dernières années. Selon Vedder, oui. En fait, c’est encore mieux. Selon le leader, c’est leur meilleur album de tous les temps. Il l’a dit lui-même aux fans, depuis la scène Club des Troubadours de Los Angeles, à l’occasion de la présentation de l’album. Il n’est probablement pas nécessaire de s’embêter avec leurs superbes disques des années 90, un morceau de l’histoire du grunge américain. Mais il est vrai qu’au-delà de l’enthousiasme de Vedder, Matière noire c’est certainement l’une des meilleures œuvres que Pearl Jam ait créées au cours du nouveau siècle, notamment en ce qui concerne les arrangements et la production.

Alexandre Gnezdilov

Soi Matière noire (Monkeywrench/Republic) est un album tellement réussi que le mérite revient aussi au producteur qui a travaillé dessus, l’Américain Andrew Watts. L’homme de 33 ans – qui, rien que l’année dernière, a travaillé avec Iggy Pop, Marron 5, Post Malone Et Pierres qui roulent – est un grand fan de Pearl Jam. Et comme tout fan qui se respecte, il a une place particulière dans son cœur où il garde à l’abri les deux premiers albums du groupe, Lieutenant Et Contre. Les deux albums qui, à l’aube des années 90, lancent Pearl Jam vers un succès mondial rapide. Et c’est précisément dans ces sensations et ces atmosphères que Watt a décidé de puiser pour la réalisation de Matière noireabandonnant la sombre déviation de l’album précédent, Gigatonne (2020). Durant les trois semaines d’enregistrement, dans le studio historique du Shangri-La à Malibu, en Californie, Pearl Jam – Eddie Vedder, Matt Cameron, Jeff Ament, Mike McCready Et Pierre Gossard – ils recommencent à faire ce qu’ils font le mieux. Sans l’obsession de devoir expérimenter du nouveau à tout prix, en acceptant avec enthousiasme leur statut de “classiques” intemporels du genre (voir les ballades mid-tempo, comme Débris).

Mention spéciale pour mélodies vocalesdont l’efficacité a cependant pour résultat involontaire de souligner encore davantage le fait que en écrivant de Vedder est moins net que d’habitude. Les paroles décrivent de manière énigmatique l’importance des liens humains et la douleur causée par leur absence. Mais ils abordent également les sentiments de malaise provoqués par la société contemporaine et ses protagonistes politiques. Dans En cours d’exécutionun supports punk Deux minutes après le début de l’album, ils s’adressent à un dictateur symbolique : « Dictateur, haineux de l’amour. Perdu dans le tunnel et le tunnel n’est pas amusant. Maintenant, je suis perdu dans toute la merde que tu chasses.” On l’entend clairement colèremais il s’avère que moins incisif comparé à l’époque où les artistes le criaient du fond de la vingtaine.

Mais ce qui est plus excitant et empathique, c’est la tentative du groupe de traiter le temps qui passe. Le sentiment de fin est l’un des principaux protagonistes des paroles de Matière noire. Dans Main supérieure – une des chansons les plus fortes de l’album – Vedder, presque soixante ans feuillette un livre métaphorique, dans lequel il n’y a plus d’espace pour écrire de nouvelles pages: «La distance jusqu’à la fin est plus proche que jamais». Mais la fugacité des choses, qui inquiète le groupe, n’est pas toujours source de souffrance. La conclusion d’un amour, chantée dans le dernier morceau de l’album, Soleil couchant, est un adieu doux-amer : « Si j’avais des rêves à toi j’appartiendrais. J’ai rêvé que tu resterais avec moi jusqu’à ce que le royaume vienne. La pensée de la fin n’apporte plus de souffrance, mais seulement un sentiment mélancolique et placide. romance. «Ne nous fanons pas».


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