Critique de FM (Royaume-Uni) Old Habits Die Hard


Les vieilles habitudes ont la vie dure c’est l’album qui marque les 40 ans de FM, sublime groupe britannique d’AOR capable de maintenir un niveau de qualité impressionnant à travers quatorze albums publiés entre 1986 (année de l’essentiel Indiscret) et, en effet, aujourd’hui.
Encore une fois, dans Les vieilles habitudes ont la vie dure La voix très claire de Steve Overland s’affirme comme la marque d’élégance qui distingue FM parmi mille clones, ainsi qu’un ensemble de mélodies, de sons et d’arrangements qui ne voient aucun moment de ralentissement dans les onze morceaux qui composent l’album. Et, peut-être, cette fois-ci, le groupe voulait vraiment graver des grooves destinés à marquer un aperçu important de son histoire, la composition des morceaux ayant été éclipsée, d’abord, par le diagnostic de cancer du claviériste Jem Davis (heureusement, qui s’est résolu comme le mieux possible) ) et donc par la mort de Chris Overland, le frère et guitariste de Steve qui faisait partie des fondateurs de FM.
Out of The Blue ouvre Les vieilles habitudes ont la vie dure génial, avec son mid-tempo raffiné qui fait immédiatement référence aux grands d’AOR, surtout Foreigner.
Don’t Need Another Heartache a un superbe groove qui soutient un point culminant ascendant de guitares jusqu’à ce qu’il se jette dans un refrain complet qui rappelle un peu Dare.
No Easy Way Out est résolument un AOR des années 1980 (et c’est un plus), tandis que Lost, Another Day in My World et Leap of Faith représentent le côté le plus dur de la FM. Leap of Faith met en avant la tendance innée du groupe britannique à développer des mélodies cristallines et jamais banales, qui rappellent ici celles des Stage Dolls. Another Day in My World, en revanche, est presque théâtral et dramatique, candidat pour mériter le prix du meilleur morceau du lot.
California est une chanson typique de l’autoroute, à jouer au volume maximum lors d’une course sur une artère qui traverse les États-Unis. Et si Cut Me Loose se déroule avec fluidité sans laisser grand souvenir, Blue Sky Mind fait mouche. Écrit par Jem Davis sur son expérience de lutte contre la maladie, Blue Sky Mind a un superbe refrain, qui ne cesse d’être apprécié même après de nombreuses écoutes et rejoint Another Day in My World comme point culminant de Les vieilles habitudes ont la vie dure.
Black Water est une ballade intime et, à la fois, pompeuse, capable d’alterner différentes ambiances grâce surtout à un arrangement très élégant qui met en valeur au mieux la structure de la pièce.
Bref, avec Les vieilles habitudes ont la vie dure FM ne fait que confirmer ce que l’on aurait pu attendre d’eux, même 40 ans après la création du groupe. Nous le répétons : nous ne cesserons jamais d’être émerveillés par le niveau de qualité monstrueux des productions des Britanniques, musiciens et auteurs encore pleins d’idées, d’enthousiasme et de dynamisme après toutes ces décennies. Dans ces groupes historiques et jamais apprivoisés réside la force vive d’un genre qui ne cesse de se régénérer au sein de nouvelles générations qui rendent hommage à ceux qui ont contribué à ce genre, d’abord, à le forger puis à le maintenir en vie. Merci FM : nous vous serons toujours redevable de beaucoup.

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