EXILÉ SUR TERRE – Vertenebra

EXILÉ SUR TERRE – Vertenebra
EXILÉ SUR TERRE – Vertenebra

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7.0

Une histoire de près de trente ans, celle d’Exiled On Earth, si l’on prend aussi en considération la précédente incarnation comme Maelström. Une histoire longue et pas parfaitement linéaire, si l’on considère que « Vertenebra » n’est que le quatrième album de sa carrière.
Les dernières années ont certainement été les plus productives, avec la sortie de l’album complet « Non Euclidean » en 2020 et de l’EP « The Onyx Path » en 2022 ; nous voici donc à ce quatrième album, pour admirer une programmation qui se révèle compétente et polyvalente dans un genre, celui du thrash progressif, qui a montré ces dernières années des signes d’une certaine expansion, mêlant jeunes joueurs et vétérans du secteur.
Exiled On Earth a jusqu’à présent voyagé assez discrètement, sans attirer on ne sait quelle attention ou battage médiatique, mais il ressort clairement des premières mesures de “Revived Entity” qu’il y a de bons chiffres pour soutenir leurs exploits. On perçoit que les références stylistiques sont celles du metal extrême plus technique et pointu de la fin des années 80 et du début des années 90, avec des groupes plus thrash comme Coroner, Annihilator, Voivod aux côtés de Death, Sadus, Pestilence, Nocturnus dans les amours de jeunesse. de musiciens.
Comme la couverture peut déjà le suggérer, on se retrouve plongé dans un climat sombre au parfum de science-fiction, avec une interprétation de ces ambiances qui rappelle, dans ce cas aussi, celle quelque peu obscure et malsaine des publications death metal de (au moins ) Il y a trente ans. Le groupe évolue de manière agile et chirurgicale, sans se perdre dans les fioritures, à travers des riffs acérés qui font la médiation entre des assauts plus effrontés et des tempos moyens raisonnés, faisant également appel à des partitions de basse ingénieuses et non linéaires.
Le type de production rappelle peut-être celui d’albums comme “Symbolic” de Death, un peu à mi-chemin entre le death metal et le thrash moderne de l’époque, avec des sons compressés et une batterie et une basse qui sonnent un peu “détachées” des guitares : une solution cela nous semble bien adapté à la morosité du groupe, doué pour insister sur un climat glauque et malveillant, ponctuellement brisé par des interventions de guitare solo plus ouvertes et mélodiques.
Ces contrastes entre dureté et douceur relative sont l’élément le plus important des morceaux, qui s’engagent courageusement dans un sens narratif non linéaire, autorisant peu de refrains faciles à saisir et des moments de transport aisés. Une voix principale très dure y contribue, peut-être pas toujours juste et en phase avec le jeu de pinceaux des instruments : la rugosité vocale et l’avarice des accroches mélodiques mémorables limitent probablement le public auquel l’album s’adresse, tout en valorisant d’autre part un discours personnel, artistique et bien soutenu par les compétences songwriting et instrumentales du quatuor.
Dans ce déroulement cryptique et très non linéaire, on préfère les moments où la mélodie surgit avec plus d’éclat, comme dans les secondes voix épiques et claires de la deuxième partie de “The Dying Sun Of Sarnath”, ou dans “Through The Skeletal Fog”. “, où le refrain s’ouvre sur des nuances légères et harmonieuses. À d’autres occasions, nous ressentirions le besoin de quelques secousses, de quelques changements de vitesse qui donneraient un peu d’adrénaline, alors que le groupe préfère se déplacer de manière plus posée et contorsionnée.
Même avec quelques (légères) réserves dictées par quelques passages un peu encombrants, “Vertenebra” est un disque de valeur, de caractère, qui mérite certainement plus d’une écoute par les amateurs de thrash-death technique et cérébral, dans le respect de la tradition. .

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