la double dépendance qui écrase l’Europe

Europe, réveillez-vous. C’est le résumé du sommet du G7 Finance à Stresa raconté de l’intérieur. Ce résumé ne peut être lu dans les communiqués de presse officiels ni dans les déclarations publiques…

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Europe, réveillez-vous. Ceci est le résumé de Finances du G7 De Stresa dit de l’intérieur. Ce résumé ne peut être lu dans des communiqués de presse officiels ou des déclarations publiques qui, comme toujours, esquissent de petits progrès, mais conduisent en fait sur la voie de la nullité ou d’efforts diplomatiques plus ou moins peu concluants. Le vrai sujet, dont on a beaucoup parlé et dont il existe au moins une prise de conscience plus répandue parmi les géants nains du Vieux Continent – Allemagne, France, Italie – concerne la fragmentation des économies européennes. Elle rend chacun plus faible et plus vulnérable face à deux phénomènes mondiaux qui concernent les risques de concurrence déloyale et d’intelligence artificielle made in USA.

La guerre est la guerre et il y en a plus d’une. Bien que fragmentées, les économies européennes sont obligées de reconnaître que la Chine continue d’investir dans des capacités manufacturières qu’elle n’est plus en mesure d’absorber en interne. Ils nous remplissent donc, et nous rempliront de plus en plus, de leurs produits, également parce qu’ils les subventionnent, ce qui les aide dans la concurrence sur les prix. Ils promettent de le faire pour longtemps car ils affichent des taux d’épargne interne qui restent exceptionnels.

Auparavant, ils consacraient toutes ces économies à des investissements dans les infrastructures de leurs immenses territoires, maintenant ils investissent massivement dans l’industrie manufacturière, offrant des produits de qualité chez eux et au monde à des coûts avantageux. C’est la première préoccupation importante des dirigeants européens qui se demandent : que faire ?

La deuxième préoccupation importante concerne l’intelligence artificielle qui a un grand impact sur la gestion des données sensibles. Les conséquences de l’intelligence artificielle qui inquiètent les soi-disant grands d’Europe sont liées au fait incontestable que ce patrimoine du futur est en grande partie entre les mains des entreprises américaines et que cela accroît inévitablement la dépendance technologique européenne à l’égard des États-Unis. Ce qui est en jeu, ce sont des investissements stratosphériques entièrement américains qui, à leur tour, disposent également de toutes les compétences nécessaires pour les gérer. La répétition est intentionnelle. Les serveurs sont sur leurs territoires et donc nous passons toujours par là. Au total, il en ressort une très forte dépendance à l’égard de l’Europe écrasée par la technologie américaine.

Alors, avouons-le, il est incontestable que l’intelligence artificielle apporte un grand avantage en termes de productivité, mais c’est aussi un revenu pour les Américains. Parce que nous nous trouvons face à un changement technologique si important qui intègre la circonstance aggravante que ceux qui possèdent la technologie la jouent et la chantent eux-mêmes. Il n’y en aura pas beaucoup qui produiront de l’intelligence artificielle et il n’y aura même pas beaucoup de ces grandes entreprises technologiques, mais elles sont américaines et connaissent également du succès en bourse.

À cause de ça, Plus que jamais, l’Europe se réveille. À la pression imminente de l’industrie chinoise qui pourrait devenir pour nous une nouvelle dépendance à long terme, s’ajoute la dépendance à l’égard de l’intelligence artificielle américaine, qui est déjà une réalité. Il est légitime de s’inquiéter du soutien au développement des pays les plus pauvres, mais pour le faire efficacement, il est préférable que les géants nains européens – l’Allemagne, la France, l’Italie – s’attaquent d’abord à la double dépendance qui écrase l’Europe. La prise de conscience du problème avance, la réponse tarde à venir.

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