Une activité en croissance pour les géants privés de la santé

Une activité en croissance pour les géants privés de la santé
Une activité en croissance pour les géants privés de la santé

C’est un excellent moment pour ouvrir un hôpital ou investir dans une clinique, évidemment privée. Le marché est solide. Les Italiens ont compris que les impôts ne suffisent pas pour se faire soigner et qu’il faut payer de sa poche. Le gouvernement Meloni donne un coup de main : chaque réduction dans la santé publique ouvre un nouveau champ pour le secteur de la santé. Il est temps d’en profiter. C’est ce que suggère le rapport de l’Espace Recherche du groupe Mediobanca dédié aux 31 grands entrepreneurs du secteur privé de la santé.

Des colosses comme, par ordre de chiffre d’affaires, le groupe Papiniano (holding lombard des groupes San Donato et San Raffaele), Humanitas contrôlé par l’entreprise sidérurgique Techint et dirigé par l’ancien vice-président de la Confindustria Gianfelice Rocca, la Villa Groupe Maria fondé par l’ancien magasinier et aujourd’hui président et par Ettore Sansavini, le Vatican Gemelli et le Kos de la progéniture De Benedetti.

Tous les indices sectoriels semblent en hausse par rapport à l’ère pré-Covid. En 2022, le chiffre d’affaires de l’échantillon d’entreprises s’élève à 10,6 milliards, soit +8,7% par rapport à 2019. En 2023, selon les analystes de l’institut, le chiffre d’affaires croîtrait à nouveau de 5,5%. L’augmentation des recettes comporte deux composantes. Le premier est celui des soins de santé dits affiliés, c’est-à-dire des prestations de soins réalisées par des structures privées mais remboursées par les Régions avec nos impôts. Cette part ne croît « que » de 1,7 %. Le reste, c’est-à-dire la plus grande partie, est ce que l’on appelle « de leur poche » ou « privé-privé ». C’est-à-dire qu’il s’agit de visites et d’interventions entièrement payées par les patients. Un chiffre qui dépassera régulièrement les 40 milliards à partir de 2022.

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Le rapport certifie que le gouvernement Meloni n’est pas celui qui “investit le plus dans la santé”, comme aime à le répéter le premier ministre. Les dépenses publiques de santé diminuent non seulement par rapport au PIB (en Italie, elles sont de 6 %, contre 9, 10 % en France et en Allemagne), mais aussi en termes absolus. Au cours de la première année de gouvernement, les dépenses publiques aux prix courants ont diminué de 600 millions. Il n’est donc pas surprenant que le volet privé se développe pour boucher les trous.

Mediobanca l’écrit franchement : « les longues listes d’attente incitent non seulement ceux qui sont en mesure d’en supporter les coûts, mais aussi les assurés privés et les bénéficiaires de l’aide sociale des entreprises, à sortir du système national de santé, contribuant ainsi à la croissance du secteur privé. dépenses de santé ».

Aujourd’hui déjà, le poids des soins de santé privés sur l’ensemble des dépenses est d’environ 40 %, soit environ 70 milliards entre subventionnés et de leur poche. Demain, ce sera encore pire, prédit Mediobanca, selon qui “il est raisonnable de s’attendre à une augmentation du poids des opérateurs privés”. Dans les différentes spécialités, les revenus du diagnostic diminuent (-4,0%) mais la réadaptation (+4,1%) et les soins hospitaliers (+5,7%) augmentent. Le véritable boom est dans les RSA, qui ont enregistré une hausse de +14% rien qu’en 2023. Selon les analystes, ils devraient revenir à « salle comble » en 2024, faisant exploser les tarifs des familles des hôtes.

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