“La satire, c’est comme aller à la salle de sport, un effort positif”

“La satire, c’est comme aller à la salle de sport, un effort positif”
“La satire, c’est comme aller à la salle de sport, un effort positif”

Celui de Arianna Porcelli Safonov est l’un des noms les plus intéressants du panorama artistique italien. Un talent cristallin, pur et non contaminé. Ainsi qu’une attention hors du commun aux détails et au langage. Ce ne sont pas des monologues comiques. Soyons clairs, on rigole, et beaucoup. Mais sa satire amène ceux qui l’écoutent à réfléchir. Et, forcément, grandir.

Arianna, comment te définirais-tu ?

“Je ne peux pas me qualifier d’actrice parce que je n’ai pas étudié un seul jour pour cela. Écrire est la seule chose que je peux faire, alors je divulgue mes pensées. Alors je dirais que j’écris.”

Après avoir étudié à Rome, elle se rend à Madrid, où elle anime une émission de télévision. Comment cela s’est-il terminé de Madrid à Oltrepo Pavese ?

“J’avais besoin d’être seul pendant un moment, l’Oltrepo Pavese est à environ soixante-dix kilomètres de Milan. Une distance qui ne semble pas si loin, mais qui l’est si l’on considère que dans la région où j’habitais, il n’y en a pas n’était vraiment rien d’un citoyen”.

Dans chacun de ses spectacles et monologues il y a un choix de mots très rigoureux. Est-il difficile de choisir la langue à utiliser ?

“Il y a un vide de la langue. Beaucoup, malgré eux, ne savent plus parler italien. Il y a une certaine difficulté à trouver des sources. D’un autre côté, cependant, on accorde autant de poids qu’à certains mots. Quand je l’entends Il arrive que j’écris un monologue et j’ai du mal à intercepter et à bloquer la voix en moi qui me dit d’être prudent, que quelque chose pourrait déranger une certaine partie du public”.

Quiconque fait la satire comme vous rencontre de nombreuses difficultés…

“Personne ne sait plus écouter la satire, le public n’est plus formé. La satire est fatigante aussi bien pour ceux qui la font que pour ceux qui l’écoutent. Mais c’est un bon effort, comme celui qu’on fait au gymnase. Même trouver le contexte pour présenter des spectacles de ce genre est de plus en plus difficile. Mais je le fais parce qu’il y a de la faim, le public me remercie pour cet effort, ce n’est plus un spectacle, mais c’est presque un travail politique. , même auprès du public”.

Elle sera aujourd’hui jeudi 27 juin à 20h au Festival de Beauté au Château Sforzesco de Milan. À quoi doivent s’attendre ceux qui viennent assister à l’un de vos spectacles ?

“Penser. On rit toujours, mais on réfléchit, on pense aussi.”

Comment naît un de vos monologues ?

“Je m’inspire de ce qui se passe autour de moi, des obsessions des êtres humains. La vie et la réalité m’inspirent.”

Qui sont ses professeurs ?

“Le comédien Daniele Luttazzi et David Sedaris, un écrivain américain qui a la capacité de raconter l’ordinaire et de le transformer en extraordinaire”.

Un de vos rêves ?

«J’aurais aimé avoir le temps de pouvoir écrire mon troisième livre.»

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