Madrid, Rublev-Auger Aliassime en finale

S’on lui avait dit il y a 10 jours qu’il jouerait la finale du Masters 1000 à Madrid comme grand favori (dimanche à 18h30 contre Félix Auger-Aliassime, en direct sur Sky Sport), Andrey Rublev n’aurait jamais pu y croire. il. Son début de saison a été trop mauvais pour être vrai, au cours duquel beaucoup plus de raquettes ont été cassées que de matchs gagnés. Ainsi, après avoir disputé de bons Opens d’Australie (arrêtés en quarts de finale par Sinner), le Russe a commencé à faire de mauvaises impressions. Un match sur 3 remporté entre Indian Wells et Miami, avant le flop sensationnel à Monte Carlo, où il défend le titre 2023 et est immédiatement renvoyé chez lui par l’Australien Popyrin. Ensuite, le psychodrame contre Nakashima, avec le public barcelonais totalement déconcerté par la dépression nerveuse d’Andrey. Mais comment est-il possible qu’un joueur aussi mentalement perdu ait atteint la finale ?

la rançon

Merci à lui, car Rublev est reparti de choses simples. Moins d’attitudes exagérées, plus de patience lors des échanges et l’idée de commencer à gagner match après match, sans trop de calculs. Et si les deux premières victoires madrilènes contre Bagnis et Davidovich pouvaient être considérées comme ordinaires, celle contre Griekspoor en 66 minutes était déjà une menace pour Carlitos Alcaraz, battu à juste titre devant un Manolo Santana qui en 15 heures a vu ses fils préférés ( d’abord Nadal, puis Carlitos). Retrouver Fritz et non Zverev en demi-finale l’a certes aidé, mais Rublev semble avoir retrouvé une sérénité qui semblait impensable il y a encore une dizaine de jours.

chance

Si Rublev, malgré l’aide de la crise et des blessures des meilleurs joueurs du monde, a mérité cette finale sur le terrain, on ne peut pas en dire autant de Félix Auger-Aliassime. Le Canadien, qui disputera sa première finale du 1000 m de sa carrière, avait complètement disparu des radars en 2023, après une 2022 qui l’avait vu atteindre le numéro 6 du classement. Très peu de signes de réveil en 2024, jusqu’au point culminant à Madrid. Et si au premier tour il avait déjà mis 2 heures et 23 minutes pour battre Nishioka, Félix a eu beaucoup moins d’efforts lors du deuxième match contre le Français Mannarino, avant de remporter ce ticket de loterie qui l’a mené jusqu’en finale. Auger a éliminé Mensik en 37 minutes, le Tchèque devant reculer d’un set au début du deuxième set. Puis la victoire de Ruud, la plus importante et la plus surprenante de son tournoi, mais contre un joueur haletant, venu de la finale de Monte-Carlo et de la victoire à Barcelone. La main décisive lui a été donnée par Jannik Sinner, qui s’est retiré en raison de ses problèmes de hanche bien connus. Et lors de la demi-finale contre Lehecka, Félix n’apparaissait certainement pas comme favori, face à un joueur qui avait maltraité Nadal avant de profiter du forfait de Medvedev. La chance a encore une fois fait les choses, puisque Jiri a abandonné à 3-3 dans le premier set d’un match qui s’annonçait très relevé. Auger reviendra dans le top 20 avec cette finale et sera numéro 17 en cas de victoire, mais face à Rublev il devra démontrer qu’il mérite un classement reconstruit plus par hasard que par habileté.

précédent

Le bilan des matchs entre les deux est clairement en faveur d’Andrey, qui a battu Félix 4 fois à 5 reprises. La dernière est toute récente, à Rotterdam 2024, après que le Canadien ait remporté le premier set. La seule victoire d’Auger-Aliassime remonte d’ailleurs au tournoi néerlandais deux ans plus tôt, lors d’une demi-finale qui menait Félix directement à son premier tournoi en carrière (succès contre Tsitsipas en finale). Cela ressemblait au lancement final d’une star. Félix est certes sous une bonne étoile ces jours-ci, mais il doit désormais tenter d’éclairer Madrid face à un adversaire qui ne reculera pas.

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