“C’est vrai Président, mais vous et moi aussi nous faisons des illusions”

“C’est vrai Président, mais vous et moi aussi nous faisons des illusions”
“C’est vrai Président, mais vous et moi aussi nous faisons des illusions”

Lors de ‘Campania Sport’ sur Canale 21, le journaliste Umberto Chiariello est intervenu avec son éditorial habituel : « Je voudrais vous raconter une histoire, dans laquelle on retrouve les enseignements fondamentaux du football. Aujourd’hui, il y a le staff, les analystes de match et divers entraîneurs qui autrefois n’étaient pas là, il n’y avait que l’entraîneur qui faisait tout. L’épisode que je veux vous raconter remonte à l’après-Coupe du Monde en Espagne, avec l’ouverture de la saison avec la Juventus de Zoff, Rossi, Tardelli, Platini et Boniek comme grands favoris. La saison a commencé avec la Juventus, championne d’Italie en titre, après la gueule de bois de la Coupe du Monde 82, face au plus terrible et au pire entraîneur de mémoire du football, Boniperti. Trois champions du monde ont refusé de signer. Gentile, Tardelli et Paolo Rossi n’ont pas voulu accepter les chiffres proposés par le club et ont demandé 30% de plus. Quelque chose qui a fait sensation. Boniperti les a exposés au ridicule du public et les a exclus de l’équipe lors du match amical de pré-saison à Vilar Perosa, ce qui a amené les supporters de la Juventus à les traiter de mercenaires. Ils ont été obligés de passer devant Boniperti pour signer un compromis. Cette année-là, la Juve, super favorite, n’a rien gagné. En finale de la Coupe des Champions, ils ont été battus par Magath et au championnat, les Roms de Falcao et Pruzzo ont gagné. Ces jours-ci, nous célébrons la Grande Torino et la disgrâce de Superga, cette équipe est la dernière à avoir remporté plusieurs championnats d’affilée (4 consécutifs). Dès lors Bologne, la Fiorentina, la Lazio, Rome, Vérone, la Sampdoria, Turin ? Personne n’a encore remporté le championnat, en fait le premier a été la cause des problèmes qui ont suivi, car tout le monde est allé demander plus d’argent. C’étaient des équipes qui ont réalisé un exploit mais qui n’étaient pas équipées en tant qu’environnement, en tant que club et en tant que joueurs pour gagner.

Cette année, Naples est en bonne forme, ils ont juste fait pire. Seul Tabarez a réussi à faire pire avec Milan qu’avec Naples. Il a eu une année catastrophique, car le premier à avoir la gueule de bois du succès a été le président. Ce qui le jour du festival annonce paradoxalement sa fin. Mais je ne le donne pas fini pour le futur, en disant qu’il est bouilli maintenant je vais le renvoyer à l’expéditeur, voyons s’il revient. On peut déjà dire que Naples est certainement en train de réduire ses effectifs, comme cela s’est produit il y a deux ans et a ensuite remporté le Scudetto. C’était facile de crier : « Je t’avais dit qu’on ne se répéterait pas », mais il y a peu de fous comme moi qui croient au cycle. Je croyais que cette équipe pouvait ouvrir un cycle, car elle avait un avant-centre de 24 ans, un meneur de jeu, le plus fort de la ligue, 22 ans, qui était jeune dans l’ensemble, qui avait gagné par séparation et avec une bonne et prudente la direction pourrait continuer à gagner. De Laurentiis le pensait, je le pensais aussi et aujourd’hui je suis le sujet d’une véritable tempête de merde. Cela dit, j’ai aussi écrit cet été : contre l’histoire pour faire l’histoire. Personne n’avait gagné deux années de suite, mais on a gagné à distance et on peut ouvrir un cycle. Kim a disparu, mais qui sait, s’ils ont attrapé le homard dans les toilettes cette fois aussi, non, cette année, cela n’arrivera pas. Le plus drôle, c’est que maintenant De Laurentiis le dit aussi, après la soirée de la fête, il ne savait pas qu’il avait annoncé sa propre fin car il dit : “Nous gagnerons, nous gagnerons et nous gagnerons encore”, il se tourne vers Giuntoli : « Êtes-vous prêt à construire un grand Naples ? et Giuntoli recule. Giuntoli avait décidé de partir, c’était aussi juste car il avait terminé son parcours, il avait la Juventus qui est un professionnel upgrave. Mais De Laurentiis ne s’y attendait pas, tout comme il ne s’attendait pas au non catégorique de Spalletti, convaincu qu’il parviendrait à le convaincre même s’il savait que Spalletti n’avait pas l’intention de continuer. Il avait trop confiance en lui. Aujourd’hui, il dit : “Seuls les gens trompés peuvent penser à gagner deux années de suite”. C’est vrai, Président, mais vous et moi nous trompons. C’est vrai ce qu’il dit à propos des supporters de Manchester United, ces dernières années, le supporter napolitain a perdu de la graisse cardiaque. La deuxième place n’est plus bonne, mais maintenant les gens ont oublié qu’il a gagné. L’histoire s’est répandue selon laquelle nous avions gagné le championnat parce que les étoiles s’alignaient et que c’était un pur hasard. Ce sont tous des récits faux, mais je crois qu’au-delà des paroles improvisées du président, qui parfois dit qu’il s’est trompé tandis que d’autres fois il ne montre pas cette conviction. Mais je sais qu’il sait qu’il avait tort. Voyons si Naples sera capable de se remettre de ses erreurs.

Je ne suis pas passionné par la bourse des entraîneurs, personne n’a signé à Naples. Aujourd’hui Pioli est en tête, demain Gasperini, après-demain l’Italien, puis Conte revient. Personne n’a signé pour Naples, c’est la seule certitude que j’ai. Je sais qu’ils ont signé un directeur sportif en mars et il travaille déjà dur pour Naples. Fin mai, nous saurons qui sera l’entraîneur, une pièce fondamentale pour construire l’avenir. Seul le terrain dira qui sera le bon. Le terrain est une chose, le journal en est une autre. »

PREV Golf, Migliozzi deuxième avec regrets au Volvo China Open. Un Otaegui froid et lucide gagne
NEXT starter surprise pour Pioli