Le Real Madrid en finale de la Ligue des Champions au milieu de la polémique, le Bayern Munich s’est imposé 2-1 avec un but de Davies et un doublé de Joselu

Il y a les clichés et puis il y a les Santiago Bernabéu, un lieu magique où les jeux ne finissent jamais, même s’ils semblent déjà de l’histoire ancienne. C’est la Real Polítik, la beauté. Et les Allemands du Bayern en font l’expérience, après Leipzig en huitièmes de finale. Et qui sait si désormais Dortmund le vivra aussi lors de la finale la plus déséquilibrée, le 1er juin à Wembley.

A 103′ le dernier frisson, parce que De Ligt fait une volée dans le filet après que l’arbitre ait sifflé un hors-jeu douteux: les Allemands se rapprochent furieusement et même le Real Madrid est incrédule à sa manière. Avec folie plus que sagesse, avec instinct plus que technique, l’Infinite Squad utilise toutes ses énormes ressources pour aller au fond des choses et vaincre un adversaire très coriace : la bande d’Ancelotti atteint sa deuxième finale en trois ans — le dix-huitième de sa glorieuse histoire — passer indemne la deuxième finale tant attendue après celle contre City en quarts de finale, remportée aux tirs au but.

Ce Réel est toujours le même et pourtant il est toujours différent: par rapport à la Ligue des Champions remportée il y a deux ans à Paris contre Liverpool, il a perdu Benzema et Casemiro, il a Modric à temps partiel et le gardien Courtois vient de rentrer de deux graves blessures au genou, mais il a su gérer le remplacement avec anticipation et une prudence telle que Vinicius et Rodrygo, 23 ans, sont déjà des vétérans. Alors que Bellingham, au sommet de la première saison, est fatigué et ne brille encore une fois pas : pour lui, cependant, la victoire sur le Bayern représente une douce revanche après le championnat perdu il y a un an à la dernière minute avec le maillot de ce Borussia. c’est cela qui l’a fait grandir et devant lequel il va maintenant se retrouver, prêt à tracer la frontière. Bien sûr, pour une équipe qui a fait match nul lors des quatre derniers matches et n’a gagné que lors du match aller des huitièmes de finale à Leipzig, il faudra de la patience pour résoudre le casse-tête de cette équipe du Bayern, qui depuis a annoncé les adieux de Tuchel et a retrouvé son sang-froid et son courage. En première mi-temps, Neuer a dû prendre en compte quelques tirs extraordinaires sur Vinicius et Rodrygo, tandis qu’à l’autre bout du terrain, Lunin a dévié un tir soudain de Kane.

La domination du Real Madrid est évidente mais sans le feu sacré. En seconde période, Ancelotti rétablit Vinicius sur la gauche, remettant Bellingham au milieu offensif. Et le Real vole si haut qu’il parvient à surmonter le coup de Davies, grâce à l’erreur impondérable de Neuer, qui laisse passer un tir faible de Vinicius. Joselu, un nouveau Buitre (vautour), vit les 3 minutes les plus incroyables de sa vie et ça rend fou les Blancs d’Espagne : Mbappé peut attendre dans l’antichambre. D’une part, nous voyageons à Londres pour le quinzième du Real Madrid qui veut continuer son voyage dans la légende. De l’autre, il y a la classe ouvrière de la Ruhr qui revient au paradis à Wembley 11 ans après le derby perdu contre le Bayern et qui a déjà remporté une Coupe en tant que Big Underdog en 1997 contre la Juve.

Cependant, ce Real Madrid ne sous-estime personne, semble en difficulté mais trouve ensuite le moyen de gagner, tel un devin capable de palper la Coupe à des mètres de profondeur. En creusant avec des mains nobles et sales, le précieux trésor semble plus proche que jamais. C’est toujours pareil, mais toujours différent

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