Le lundi 9 mai 2011, le Giro d’Italia a vécu l’une de ses journées les plus dramatiques et douloureuses. On passe de Reggio Emilia à Rapallo, avec Mark Cavendish sous le maillot rose. Nous en sommes au troisième jour de course et les coureurs affrontent une étape mouvementée, propice aux évasions au long cours. La montée vers le Passo del Bocco, incluse dans la dernière heure de course, peut aussi servir de tremplin pour une attaque. Ainsi que la descente. Et c’est précisément ici que, à 25 kilomètres de la ligne d’arrivée, dans la région de Mezzanego, se termine la vie de Wouter Weylandt.
LA DYNAMIQUE
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Dans le groupe qui s’étire à plus de 70 km/h, le coureur belge perd à un moment donné le contrôle de son vélo, heurte un mur à droite et tombe violemment sur la route, quelques mètres plus loin, où son corps reste impuissant. Le staff médical du Giro intervient après quelques secondes, mais l’état du jeune Belge apparaît immédiatement désespéré. Et après 40 minutes de tentatives de réanimation, son décès a été confirmé.
LA SCÈNE CONTINUE
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Pendant ce temps, les coureurs, encore inconscients du drame, continuent l’étape : l’Espagnol Angelo Vicioso s’impose en battant ses quatre compagnons d’échappée, tandis que l’Ecossais David Millar s’empare du maillot rose. Des détails sans signification, sauf à être livrés à la froide comptabilité du cyclisme, face à ce qui s’est passé.
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108 POUR TOUJOURS
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Wouter avait 26 ans et courait pour le Team Leopard-Trek dirigé par Luca Guercilena. Le lendemain, dans le Quarto dei Mille-Livorno neutralisé en signe de deuil, ses coéquipiers franchissent la ligne d’arrivée en parade, escortés par le groupe, dans une ambiance surréaliste. Puis ils se sont retirés du Giro, tout comme l’Américain Tyler Farrar, pilote Garmin et grand ami de Weylandt. Ce jour-là, Wouter portait le numéro 108. Ce numéro fut retiré par les organisateurs l’année suivante. Il ne sera plus jamais attribué.
