Sinner perd contre Alcaraz, crampes et panne de carburant: «Bien sûr, je suis content»

Sinner perd contre Alcaraz, crampes et panne de carburant: «Bien sûr, je suis content»
Sinner perd contre Alcaraz, crampes et panne de carburant: «Bien sûr, je suis content»

DeGaia Piccardi, envoyée à Paris

Jannik console les autres : « On ne peut pas toujours jouer le jeu parfait, une fois on gagne, une autre fois on perd. Et quand on perd, l’objectif est de trouver un moyen de le battre la prochaine fois.”

PARIS Finalement, avec les yeux rouges de soleil et de fatigue et des boucles mouillées sur le frontc’est lui qui nous élève : «J’ai encore le jeu en tête mais je suis une personne heureuse : comment pourrais-je ne pas l’être ?». Levez le drapeau en berne, défaitistes : la version de Jannik Sinner qui sort avec des chaussettes rouges souillées à jeter de la psychanalyse dans le miroir avec Carlos Alcaraz valide la sensation d’une guérison complète de la hanche blessée, du pas en avant sur terre, d’un nouveau numéro 1 (officiellement dès demain) qui regarde le gazon (essai à Halle le 17 juin, puis Wimbledon) avec l’envie de se venger immédiatement. «Nous nous connaissons bien avec Carlos – dit la finale de Roland Garros -, il y avait de la tension et un souffle de vent que ressent le ballon. Nous ne pouvons pas toujours jouer le jeu parfait : une fois nous gagnons, une autre fois nous perdons. Et quand il perd, l’objectif est de trouver un moyen de le battre la prochaine fois.”

Le pécheur commence mieux

A Paris, Alcaraz gagne, moins acrobatique que d’habitude mais capable de récupérer les sets perdus et de réagir à un départ d’horreur. Surtout, il a plus de carburant dans le cinquième, Carlito, lorsque la poussée propulsive de Jannik, doué pour gérer les crampes, s’épuise ; ses muscles manquent de l’effort de connexion entre Madrid (la blessure en altitude) et la rive droite, au final la différence se fait par les dix jours à J Medical et non sur le terrain, en plus du meilleur bilan du garçon de Murcie, qui en Chelem au cinquième, il a une fiche de 10-1 (seul KO avec Berrettini en Australie en 2022). «Il faut aimer souffrir» Ercolino sourit épuisé au sommet de ses efforts, et ce n’est pas que Jannik ait rejeté la douleur, au contraire, il a contractions gérées des mains et des brass’est fait masser les deux cuisses à plusieurs reprises, il s’est plongé dans la souffrance jusqu’à ce qu’il respire dans ses poumons, puis il a hissé le drapeau blanc. Et inutile de regretter un mauvais smash dans un match de 4h09′ et 292 points (104 fautes directes), 147 à 145 pour Sinner (“J’ai déjà perdu en faisant plus que mon adversaire”, observe-t-il), a très bien débuté (6-2) tandis qu’Alcaraz a perdu les deux dimensions du tennis, profondeur et précision, trahi par son service (62% de points sur le premier) et par une baisse physique dans le second (3-6), le meilleur économiseur d’énergie dans le troisième récupérant un break (6-3), a glissé sur la seule balle de break accordée dans le quatrième (4-6), épuisé dans le cinquième (3-6).

Sinner: «Je me suis amélioré par rapport à l’année dernière»

Comme d’habitude, Jannik préfère regarder le plan large plutôt que les détails.le verre est à moitié plein (“Je suis content du tournoi, je suis arrivé avec des doutes, Je me suis amélioré par rapport à l’année dernière et je sais que je peux beaucoup m’améliorer”), il faudra certainement reconstruire la masse sacrifiée par la blessure et la grippe (« Je vais prendre deux jours de congé, puis je retournerai à la salle : le gazon demandera plus de muscles »), l’équilibre du La saison sur terre battue, même si aucun titre n’a été remporté, reste positive (“A Monte-Carlo on sait comment j’ai perdu, à Madrid j’ai eu un problème et j’ai raté le match à Rome, où on comprend vraiment qui est le favori pour Paris”). Et à ceux qui lui demandent s’il pense avoir commis des erreurs de programmation, il répond par une nouvelle métaphore culinaire : “Le chef qui se coupe le doigt ne s’arrête pas seulement de cuisiner.”

En finale à Roland Garros, demain contre Sasha Zverev qui a réglé par contumace le procès pour harcèlement de son ex-petite amie, Alcaraz, collectionneur de Slam à 21 ans, s’y rend et sait bien apprendre du passé (« J’ai aussi eu des crampes en 2023 à cause de la tension avec Djokovic avec Pécheur : cette fois je suis resté calme, sans me faire peur”), prêt à conquérir la seule surface des quatre qui lui manque, somptueux dans la saison extraordinaire de Sinnerqui prédit jusqu’à présent 33 victoires en 36 matchs (deux défaites contre l’ennemi juré Alcaraz, une contre Tsitsipas grâce au vol de l’arbitre à Monte-Carlo) et la conquête de la tête du classement aux dépens d’un Djokovic blessé. «Le travail ne s’arrête pas – promet-il -, nous sommes contents du nouveau classement mais j’ai parlé avec l’équipe, la mentalité ne change pas: nous nous engageons à devenir meilleurs».

Ils l’attendent sous peu visites médicales à l’Institut des Sports de Rome pré-olympiques obligatoires (l’uniforme italien n’est pas prêt : il sera renvoyé à la maison), la fête du village de Sesto Pusteria avec parents, frère et enfants du club de tennis et, peut-être, quelques heures de repos . Il ne sait pas s’il verra la finale de Roland Garros, la déception est trop fraîche. «Est-ce que j’aurais pu être là? Oui. Et pourtant, ils ne sont pas là. Assez, ça se termine ici”. Aujourd’hui est un autre jour.

8 juin 2024 (modifié le 8 juin 2024 | 10h10)

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