La décision de Luciano Spalletti qui bouleverse l’équipe bleue

Lors des entraînements de ces jours à Coverciano, nous avons entrevu quelque chose de nouveau qui pourrait faire toute la différence pour l’Italie : Federico Chiesa à droite. Là où il a disputé le Championnat d’Europe qu’il a remporté il y a trois ans, où il ne voulait plus jouer après sa blessure au genou. Chiesa a insisté sur son rôle, se définissant comme un ailier qui part de la gauche pour revenir, dribbler et tirer. Indiquer.

Mais c’est un emprisonnement tactique que Spalletti n’aime pas (« Les joueurs qui occupent au moins deux postes ont un avantage ») et qui ne profite pas à l’Italie. Oui, car le 3-4-2-1 que l’entraîneur conçoit ces jours-ci a tendance à rester coincé avec Chiesa haut sur la gauche. La raison est simple : le joueur de la Juventus s’arrête et force Dimarco à revenir au milieu du terrain, comme on l’a vu dans les épisodes précédents, et l’ailier de l’Inter est un point fort s’il joue large et peut interagir avec un troisième défensif courageux comme Bastoni. Calafiori, aligné ce soir (20h45, en direct sur Rai Uno) à Empoli (“J’ai acheté tous les billets, le stade sera plein de mes amis”, plaisante Luciano mais pas trop) contre la Bosnie lors du dernier match amical avant le débuts contre l’Albanie samedi prochain. Spalletti y travaille et le confirme publiquement : « Cambiaso, Pellegrini ou… Chiesa peuvent jouer à droite ». C’est ainsi qu’il répond concernant l’exclusion définitive du 4-3-3, compte tenu également de l’exclusion d’Orsolini qui était le seul ailier droit gaucher, mais cela s’applique aussi et surtout au 3-4-2-1 de que l’entraîneur relance avec une conviction renouvelée après la confusion tactique constatée face à la Turquie.

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NOUVELLE VERSION
Prenons par exemple la version de ce soir : derrière l’attaquant, Scamacca, Pellegrini et Raspadori agiront (avec Folorunsho et Frattesi destinés à prendre le relais), il n’y aura donc pas de purs ailiers. A l’extérieur, ce sera le tour de Dimarco et Cambiaso, avec Jorginho et Fagioli au centre du terrain devant la nouvelle défense composée de Darmian, Buongiorno et Calafiori plus Donnarumma. L’idée est que dans ce système, Chiesa remplace Raspadori lorsqu’il est nécessaire d’élargir les défenses rivales, notamment celles qui jouent à trois.

Car si Chiesa s’élargit vers la droite, Cambiaso peut converger vers la zone d’arrivée. Alternativement, il remplacerait lui-même Cambiaso : Spalletti aimerait en effet transformer Chiesa d’ailier en “ailier”, c’est-à-dire le ramener au rôle d’arrière latéral qu’il jouait à ses débuts dans la Fiorentina de Paulo Sousa, toujours à droite. Aussi parce qu’à gauche, pour une Italie version ultra-offensive, peut-être lorsqu’il faudra récupérer un résultat, l’entraîneur prévoit El Shaarawy.

Il n’est pas facile de pousser un joueur à assumer un rôle dans lequel il ne se voit plus, surtout après une saison pratiquement en autogestion dans le 3-5-2 d’Allegri. Chiesa a donc arrêté d’évoluer. Cela demande un travail psychologique que le coach sait faire, mais pour lequel il dispose de peu de temps. L’un des outils pour accélérer la thérapie est le “bâton” qui suit la période de la carotte : le banc de ce soir suit le remplacement à la mi-temps contre la Turquie. Pas le traitement réservé au « champion national »… ou peut-être oui, pour le réveiller de sa torpeur. Chiesa doit simplement faire confiance à Spalletti : être unidimensionnel n’aide pas dans le football contemporain, même si vous êtes le seul de l’équipe capable de sauter sur l’homme de nulle part.

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