c’est ainsi que le TAR va démanteler la justice sportive

Des doutes sur la légitimité de l’art. 4

Partant du principe général du droit européen selon lequel le principe de légalité qui prévoit « le caractère exclusif et suffisamment spécifique de la sanction » doit être appliqué aux sanctions administratives présentant un « caractère gravement pénible », elle a sérieusement remis en cause le légitimité de l’art.4 du Code de Justice FIGC (qui, en cas de violation du précepte indéterminé de dite « loyauté sportive », prévoit un large éventail de sanctions, des plus légères aux plus lourdes inhibitions).

En effet, sur la base d’un principe absolument générique (« fidélité sportive ») et non étayé par une certaine prédiction de comportements précis (en jargon « typification »), une sanction peut être infligée au dirigeant sportif qui peut être assimilée à une ” réclusion à perpétuité professionnelle ” et, en tant que tel, également contraire aux principes du libre exercice des activités de travail sur le territoire de l’Union européenne (comme j’ai déjà eu l’occasion de l’argumenter à propos de l’interdiction pluriannuelle imposée à Fabio Paratici).

En fin de compte, la Cour de Justice de l’Union européenne devra exprimer son avis sur des questions qui, pour tout citoyen sensé, sembleraient tout à fait évidentes : il est acceptable que la justice sportive italienne et les règles qui la régissent violent les principes de légalité établis par le Parlement européen. des règles en matière de liberté professionnelle, de typicité et de rigueur dans la prévision des infractions et des sanctions reprochées, de plein recours à la justice ordinaire ou administrative ? Malheureusement, la réponse nécessaire n’arrivera pas dans un délai raisonnablement court.

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