Que contient le coffre trouvé sur un navire qui a coulé en 1495 ? L’étude des archéologues. Le précieux haubert

Johan Rönnby et Rolf Warming à l’arrière de l’épave, là où les poutres madile et l’étambo dépassent du fond marin, vus du côté tribord. Photo : Florian Huber

L’épave du navire amiral fournit des pièces importantes au puzzle de la révolution militaire en mer. De nouveaux aperçus sur les plates-formes de combat des navires de guerre et un coffre d’armes unique de la fin du Moyen Âge. Ce sont quelques nouveaux résultats d’études sur le navire amiral danois Gribshunden/Griffin, qui a coulé dans l’archipel de Blekinge en 1495.

Des archéologues maritimes de l’Université de Stockholm et de l’Université de Södertörn ont plongé à bord du vaisseau amiral Griffin (également connu sous le nom de Griffin-Hound ou Gribshunden) du roi dano-norvégien Hans à Stora Ekön, dans l’archipel de Blekinge. Le vaisseau amiral a coulé avec une centaine de mercenaires allemands après un incendie à bord lors d’un voyage à Kalmar en 1495. Bien que l’épave soit en partie désintégrée, le bois du fond marin est très bien conservé. Il y a aussi du bois qui aurait appartenu à la superstructure du navire, y compris des parties des châteaux de proue et de poupe, qui servaient de plates-formes de combat surélevées sur le navire.

Des investigations sous-marines de l’épave ont été menées par l’Université de Södertörn depuis 2013. Des travaux de terrain récents, menés en collaboration avec l’Université de Södertörn, se sont concentrés sur le projet de thèse de Rolf Warming en cours au Centre d’études maritimes (CEMAS) et à Stockholm. Université. Dans son étude « Soldats en mer », il étudie la technologie d’armement liée aux soldats à bord et à la superstructure des navires de guerre dans la période 1450-1650.

Un rapport de Rolf Warming et Johan Rönnby, professeur d’archéologie maritime à l’université MARIS/Södertörn, sur les résultats des travaux de terrain de l’année dernière a été publié. L’enquête a fourni de nouvelles données pour les travaux en cours de reconstruction et d’analyse de la superstructure du navire. Les résultats complètent donc les connaissances actuelles en matière de construction navale sur l’épave et l’ambition globale de reconstruire le navire. De plus, les résultats fournissent une vue plus détaillée de l’armement des soldats et de leur présence à bord. De nouvelles informations ont également été obtenues sur la manière dont le site de l’épave a été affecté et modifié au fil des années.

Photo : Florian Huber

Voici ci-dessus les restes de la boîte à outils de production de munitions (Zeuglade en allemand) avec son contenu. La ligne continue indique le côté allongé du conteneur ; les lignes pointillées indiquent l’emplacement estimé de ses côtés. Contenu : (1) des plaques de plomb, (2-3) des moules, (4) le côté allongé du boîtier avec la corrosion du fer (de la serrure et des raccords ?), (5) des « pots » cylindriques (éventuellement des récipients à poudre) et (6) moisissure. Photo : Florian Huber, avec croquis et notes de Rolf Warming).
Les chercheurs ont également identifié et documenté deux affûts d’armes et un coffre d’armes unique.
« Le contenu du coffre d’armes est sans aucun doute l’une des découvertes les plus importantes. La caisse est connue depuis les travaux de terrain en 2019, mais nous avons désormais soigneusement documenté son contenu en 3D. Il contient, entre autres, plusieurs moules et plaques de plomb pour la production de balles en plomb pour les premières armes. Il s’agit d’une caisse de munitions, appartenant probablement aux mercenaires allemands qui se trouvaient à bord au moment du naufrage”, précise Rolf Warming.

Bordure décorative composée d’anneaux en laiton rivetés pour une cotte de mailles (haubert). Une cotte de mailles de cette qualité pouvait contenir jusqu’à 150 000 anneaux. Photo : Florian Huber

Lors de précédentes investigations sur le site de l’épave, des fragments de cotte de mailles ont été retrouvés. Ces fragments proviennent probablement d’une ou plusieurs cottes de mailles. L’analyse, réalisée en collaboration avec le professeur Kerstin Lidén du Laboratoire de recherche archéologique (Université de Stockholm), montre que le courrier contenait plusieurs fils différents et était tissé ensemble à l’aide de diverses techniques. Cela indique qu’il a été réparé à plusieurs reprises. Selon la taille des anneaux stockés, ces cottes de mailles (appelées hauberts) pouvaient contenir jusqu’à 150 000 anneaux.

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