DXOMark rejette le Xiaomi 14 Ultra et jette une ombre sur la crédibilité de son classement

Nous n’avons jamais parlé des classements réalisés par DXOMark, nous croyons en nos revues photographiques, mais cette fois nous voulons faire une exception. En effet, il est difficile de rester indifférent face à un énième penalty pour un haut de gamme Xiaomi.

C’est déjà arrivé l’année dernière avec le Xiaomi 13 Ultra, un téléphone à notre avis (et aussi de tous ceux qui l’ont utilisé) pour le moins exceptionnel, un smartphone peut-être pas simple à utiliser et qui ne convient pas à tout le monde, mais certainement l’un des rares smartphones, sinon le seul, conçu par des photographes pour des photographes.

Il peut y avoir certains aspects qui ne satisfont pas pleinement aux besoins de ceux qui effectuent un type de mesure un peu plus technique au téléphone, et c’est ce que DXOMark prétend faire dans ses laboratoires en France, mais cela ne rentre que dans le même classement. , au sommet, certains téléphones ont eu des problèmes d’appareil photo évidents. Nous parlons par exemple du Magic 5 Pro, qui, comme nous l’avons également souligné lors de nos tests, souffre d’un défaut bien visible au niveau des lentilles qui crée un lensflare de couleur arc-en-ciel lors de la photographie avec l’appareil photo principal et le soleil coupé.

Un téléphone présentant un défaut évident similaire sur l’optique principale, qui touche tous les spécimens, peut-il figurer en tête du classement ?

Un problème qui a ruiné des dizaines et des dizaines de photos, à tel point que de nombreux utilisateurs internationaux les ont rapportées au magasin. Pourtant, selon DXOMark, le Magic 5 Pro «a sans aucun doute élevé la barre sur le marché des appareils photo pour smartphones grâce à ses performances extraordinaires.»

Cette année, l’histoire se répète : le Xiaomi 14 Ultra se retrouve en bas du classement haut de gamme pour des raisons qui ne semblent pas du tout justifier un score aussi bas.

Surtout parce que ce sont des raisons facilement contestables : on parle d’un délai d’obturation important lors de la prise de photos, mais c’est évidemment physiologique pour un capteur 1″, mais ce n’est pas pris en compte le mode Street Photography qui est celui qui réduit le délai d’obturation à presque zéro.

La présence de quatre objectifs de focales différentes n’est pas prise en compte, c’est le seul à avoir à la fois un téléobjectif et un téléobjectif moyen, la possibilité de prendre des fichiers RAW pour tous les capteurs, les RAW 14 bits ne sont pas pris en compte, ils ne sont pas pris en compte les fonctions présentes pour les photographes, la possibilité de sauvegarder des profils, de fixer des filtres photographiques ou encore la présence de profils de développement Leica avec un noir et blanc qui laisse sans voix. En plus des dizaines d’autres fonctions photographiques présentes dans le Xiaomi mais absentes dans les téléphones qui occupent au contraire les premières positions.

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Lorsque vous faites défiler le classement DXOMark et trouvez dans les premières positions un smartphone doté d’un téléobjectif 3,5x et que pour toute autre focale, il utilise l’apprentissage automatique, ou un smartphone comme le Magic6 Pro qui filme en RAW uniquement avec l’appareil photo principalet pour tous les autres il utilise JPEG, on se demande à quel point certains classements peuvent être utiles pour ceux qui recherchent un smartphone conçu et étudié spécifiquement pour la photographie.

Cela fait aussi se demander la crédibilité du classementmais surtout pour quelle raison ce sont toujours les trois mêmes marques qui occupent les étages supérieurs.

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Nous voulons d’emblée lever tout doute : aucun constructeur ne paie pour la position dans le classement, et les téléphones en première position sont sans aucun doute d’excellents téléphones, cependant il y a une motivation qui est liée à la « méthode DXOMark ».

DXOMark met à disposition toute son expertise et ses laboratoires pour optimiser le département caméra des constructeurs, conseil qui est évidemment fourni contre rémunération financière. Les producteurs qui font appel aux conseils de DXOMark pour l’optimisation du département caméra ont la possibilité d’intervenir sur les paramètres d’évaluation de l’entreprise, et donc ils parviennent à obtenir des notes très élevées, ceux qui décident de suivre leur propre chemin et de ne pas bénéficier des conseils des experts de DXOMark ne seront peut-être pas prêts à affronter des critères d’évaluation souvent dynamiques. Ce n’est pas un hasard si pour les téléphones en tête du classement, les résultats sont annoncés avec le téléphone : DXOMark est en possession des téléphones depuis des mois, précisément parce que les entreprises ont demandé son avis.

Samsung, Apple et Google font partie des entreprises qui n’ont pas besoin de DXOMark, et pour cette raison, elles flottent dans des positions malheureuses, ils font office de tampon entre les différentes générations de smartphones des trois magiques, Huawei, Honor et OPPO.

Xiaomi a un partenariat avec Leica, et chez Leica, il y a sûrement quelqu’un qui en sait plus sur la photographie que les experts de DXOMark. Xiaomi n’a jamais voulu faire appel à des conseils pour améliorer les performances de ses téléphones, en effet les scores arrivent des mois après l’annonce, et sans conseils, il est difficile d’obtenir de bons résultats et ainsi d’atteindre le sommet du classement. C’est la seule entreprise chinoise à dire non.

Le Xiaomi 14 Ultra est un excellent téléphone-appareil photo, comme son prédécesseur, mais il paie (ou plutôt ne paie pas) le service « optimisation ».

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