SChiM, nous avons essayé la plateforme originale basée sur les ombres et la quadrichromie

Il y a des jeux qui vous communiquent quelque chose dès le premier coup d’œil, qui se démarquent des autres, et SChiM répond pleinement à cette description. Développé par une petite équipe néerlandaiseet, le jeu se présente comme une aventure originale dans laquelle on contrôle un tout petit blob qui vit dans l’ombre des gens, et qui se retrouve soudain séparé de son “maître”.

Pendant la campagne, notre tâche sera donc de faire en sorte que cette petite créature puisse retrouver la personne avec qui elle a grandi, traversant une ville entière et sautant d’une ombre à l’autre pour atteindre de temps en temps une destination qui la rapproche. ce qu’elle considère comme sa véritable maison. Un voyage agréable ou tortueux ?

Le style avant tout

Il arrive souvent que le secteur technique et artistique soit analysé en dernière position dans un article, mais dans le cas du SChiM, ce sont des aspects qui caractérisent fortement l’expérience, lui donnant une identité très précise et distinctive. En effet, les graphismes du jeu n’utilisent que quatre couleurs, modifiables à volonté : un choix visant l’accessibilité, mais également lié à la forme de daltonisme dont souffre le designer Ewound van der Werf.

Ce type d’approche rend l’esthétique de SChiM vraiment distinctive, notamment en combinaison avec le style minimal que van der Werf et ses collaborateurs ont utilisé pour dessiner les personnages et les objets qui peuplent le scénario, inspirés de certains lieux hollandais. Comme dans les dessins animés, les gens marchent dans la rue ou font du vélo, participant à différentes activités au sein d’une composition qui semble étonnamment vivante et fluide.

Tant d’histoires à raconter, mais sans mots

Lors de la démo qui nous a été fournie, et qui a duré une trentaine de minutes, nous avons pu profiter en avant-première de ce que SChiM se veut être : une aventure narrative qui pourtant il ne communique ses histoires que visuellemententremêlant donc les éléments graphiques et sonores afin de construire de petites histoires destinées à nous enrichir.

Le fascinant procédé quadrichromie de SChiM

Comme nous l’avons écrit au début, le protagoniste du jeu finit par se séparant involontairement du garçon auquel il a été lié toute sa vieet la phase d’introduction du jeu montre une séquence d’événements qui donnent une image de cette existence : des promenades main dans la main avec la mère aux balades à vélo, des garden-parties aux premiers amours, des études à l’université au travail dans un bureau, pour arriver à un tournant inattendu.

Sautant d’ombre en ombre

En termes de gameplay, SChiM parvient à être tout aussi essentiel : tout ce qu’on nous demande de faire, au sein d’une série de petites étapes, est sauter d’une ombre à l’autre pour tenter d’atteindre un certain point sur la carte. Le petit être que nous contrôlons ne peut pas survivre à la lumière, et par défaut nous ne disposons que de deux sauts consécutifs pour nous réfugier à nouveau dans l’obscurité, même si tout échec n’est puni que si nous repartons du dernier point atteint.

Dans SChiM, vous devez sauter d'une ombre à une autre
Dans SChiM, vous devez sauter d’une ombre à une autre

Nous devons donc ajuster l’intensité du saut (et donc la pression du bouton correspondant sur le contrôleur) pour qu’il s’adapte à la distance que nous souhaitons parcourir, en profitant de quelques mécanismes supplémentaires qui Ils ajoutent une touche de profondeur au puzzle à expérimenter : la possibilité d’interagir avec certains mécanismes, par exemple des appareils électroniques ou mécaniques, et de faire pivoter la vue isométrique de 90 degrés à la fois afin d’identifier des ombres qui n’étaient initialement pas visibles.

Sensations préliminaires

C’est précisément dans ces aspects que réside sans doute le potentiel ludique de SChiM, ainsi que dans le timing nécessaire à des moments précis pour traverser une route en sautant de l’ombre d’un véhicule en mouvement à un autre, comme dans une sorte de réinterprétation moderne du classique Frogger. L’espoir est que les développeurs s’en soient rendu compte, dans le but de rendre la campagne plus intéressante.

Dans SChiM, il arrive que vous deviez vous déplacer même en mouvement, en essayant de saisir le bon moment
Dans SChiM, il arrive que vous deviez vous déplacer même en mouvement, en essayant de saisir le bon moment

Le risque est en effet celui de se retrouver entre les mains d’une expérience stylistiquement significative, certes capable de raconter des histoires et de transmettre des émotions, mais qui semble emprisonnée dans les replis de un gameplay trop simple et banal être vraiment engageant, ou peut-être d’une structure capable de proposer trop peu de situations.

Notre premier contact avec SChiM a suffi à nous donner une idée assez claire de cette aventure originale en quadrichromie, si essentielle dans ses lignes et ses couleurs et pourtant capable de raconter des histoires et aussi de le faire de manière passionnante. Pour l’instant, il manque la partie purement ludique, sacrifiée sur l’autel du style graphique et du message qui est véhiculé : on espère que la version complète ne néglige pas cet aspect.

CERTAINTES

  • Stylistiquement délicieux
  • Racontez de petites et grandes histoires
  • Il a un potentiel incontestable

LES DOUTES

  • Pour le moment le gameplay est limité
  • Cela peut s’avérer être une expérience très courte
  • Le prix devra concilier ces aspects

PREV Qu’arrive-t-il à la Smart Home lorsque la connexion est manquante ?
NEXT Ce Land Rover Evoque n’a jamais coûté aussi peu cher : loin d’être low-cost, on ne paie même pas si peu pour les petites voitures