une taxe cachée pour tout le monde. Mais est-ce vraiment la faute de l’Europe ?

Si vous avez acheté un smartphone en 2024, il est fort probable qu’il n’y ait pas de chargeur dans le coffret de vente. Une pratique qui n’est en réalité pas nouvelle, qui a débuté avec Pomme dans le désormais lointain 2020 et que le monde Android avait fabriqué ses propres modèles limités au haut de gamme. D’abord avec le Galaxy de Samsung puis progressivement imité par d’autres constructeurs. Mais ces derniers mois, la tendance est devenue majoritaire et semble désormais toucher toutes les gammes de prix. L’alimentation électrique gratuite appartient au passé.
Les très récents en sont un exemple Honor 200 Pro (voici notre avis) e OppoReno 12 Pro (voici notre critique), mais on pourrait aussi évoquer le OnePlus Nord CE4 Lite vient de présenter ou le VivoX40 que nous venons de recevoir en jugement.
Mais pourquoi cela se produit-il et qu’est-ce que cela signifie pour les utilisateurs ? Essayons de mettre les choses en ordre.

La directive européenne

La responsabilité est attribuée à un directive européenneprécisément le 2022/2380. Il s’agit de la même loi avec laquelle l’Europe a imposé l’adoption de la norme USB-C, la fameuse réglementation « chargeur unique ».
Une directive voulue parce que les smartphones sont des objets remplacés assez fréquemment (une fois même une fois par an, maintenant en moyenne tous les 24 à 36 mois) et cela tendait à amener les ménages à accumuler un grand nombre de chargeurs, dont beaucoup étaient oubliés dans les tiroirs. On lit dans le document du Parlement européen qui présente la législation : « Ces nouvelles obligations conduiront à une plus grande réutilisation des chargeurs et aideront les consommateurs à économiser jusqu’à 250 millions d’euros par an sur l’achat de chargeurs inutiles. On estime que les chargeurs mis au rebut et inutilisés représentent environ 11 000 tonnes de déchets électroniques chaque année. » Et encore, en parlant de la nouvelle norme, «(…) on s’attend à ce qu’elle génère des bénéfices pour l’environnement en réduisant les émissions de gaz à effet de serre d’environ 180 ktCO2e par an, l’utilisation de matériaux d’environ 2 600 t par an et la réduction des déchets électroniques de 980 tonnes par an (…)”.

La directive entrera pleinement en vigueur à partir de décembre 2024 et vise, entre autres objectifs, à réduire les déchets électroniques en poussant les utilisateurs (et par conséquent les producteurs) à utiliser un seul chargeur pour smartphones, tablettes et ordinateurs, presque tous désormais alimentés via le réseau électrique. Port USB-C. Attention cependant à un détail.
Le texte de la directive précise ce qui suit : « Si un opérateur économique offre aux consommateurs et autres utilisateurs finaux la possibilité d’acheter un équipement radio visé à l’article 3, paragraphe 4, ainsi qu’un dispositif de recharge, l’opérateur économique propose aux consommateurs et autres utilisateurs finaux ont également la possibilité d’acheter de tels équipements radio sans chargeur”.
L’Europe n’a donc pas imposé la suppression du chargeur des emballages de vente. Plutôt les fabricants devraient offrir des choix aux acheteurs recevoir ou non cet accessoire : ceux qui l’ont déjà chez eux peuvent décider de ne pas l’inclure, mais pour beaucoup, cela pourrait encore être une nécessité.
En tout cas, le Port USB-C il deviendra obligatoire à partir de décembre et pas seulement sur les smartphones. Sont également concernés les tablettes, les appareils photo numériques, les casques audio, les casques avec microphone, les consoles de jeux vidéo portables, les enceintes portables, les lecteurs électroniques (lecteurs électroniques), les claviers, les souris, les systèmes de navigation portables, les écouteurs, les ordinateurs portables.

L’interprétation des marques

Il est cependant dommage queet les entreprises qui produisent des smartphones ont simplement décidé de supprimer les chargeurs sans aucun choix pour les acheteurs. Le tout sans diminuer le coût des téléphones et, dans certains cas, empêcher l’exploitation de leurs caractéristiques particulières.
En fait, ils proposent de nombreux modèles charge ultra-rapide (surtout chinois), qui permet de faire passer la batterie de 0% à 100% entre 30 et 40 minutes. Une grande commodité, évidemment exploitée par les marques dans les campagnes publicitaires qui accompagnent les smartphones.
Dommage cependant qu’un simple chargeur de batterie ne suffise pas pour l’utiliser USB-C. Il existe un besoin pour des modèles spécifiquement compatibles, non standards, équipés d’une puce particulière capable de communiquer avec les téléphones pendant la charge (afin de réguler l’apport de courant électronique et surtout les températures de fonctionnement).
Cela signifie devoir supporter un coût supplémentaire. Prenons un exemple : le nouveau Realme GT6 peut charger un 120 watts avec la technologie propriétaire SuperVooc : fait passer la batterie de 0% à 100% en 40 minutes environ. Le chargeur, qui n’est plus inclus dans le forfait, est vendu 30 euros. Pouvez-vous utiliser un autre ancien que vous avez à la maison ? Oui, mais il n’y aura jamais de super recharge, en fait cela ira plutôt lentement.

L’espoir du Power Delivery

Bref, d’une loi bien fondée, qui voulait réduire à la fois les déchets électroniques, les émissions de gaz à effet de serre et les coûts pour les utilisateurs, on s’est retrouvé avec encore une autre taxe cachée.
Cependant, il y a de l’espoir. En effet, la directive européenne prévoit également l’adoption obligatoire de Norme de livraison de puissance. Il s’agit d’un type de charge rapide qui peut être utilisé via le port USB-C. À partir de décembre 2024, les nouveaux smartphones arrivant sur le marché pourront non seulement proposer une technologie propriétaire de charge rapide, mais devront également prendre en charge le Livraison de puissance.
À l’heure actuelle, cette norme prend en charge une charge jusqu’à 100 W. Cela ne signifie toutefois pas que tous les constructeurs adopteront une vitesse aussi élevée, mais il sera certainement plus facile de profiter de la recharge rapide. Surtout, il sera possible de mettre en œuvre plus facilement le concept de « chargeur de batterie unique » : un seul accessoire pour charger les smartphones, tablettes et ordinateurs, en utilisant éventuellement le Livraison de puissance.
Le tout sans oublier la première vraie motivation derrière tout, qu’il convient de rappeler : l’impact environnemental. Chaque année, environ 51 000 tonnes de déchets électroniques sont produites sur le vieux continent, dont 44,7 millions dans le monde. Un vrai problème, notamment en Europe, où les utilisateurs possèdent en moyenne au moins 3 chargeurs chacun. Un besoin évidemment dicté par les différents ports de recharge pris en charge par les ordinateurs, tablettes, smartphones, montres connectées, écouteurs Bluetooth.

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