Elections France 2024, Le Pen vise la majorité absolue. Que peut-il se passer lors du scrutin

Elections France 2024, Le Pen vise la majorité absolue. Que peut-il se passer lors du scrutin
Elections France 2024, Le Pen vise la majorité absolue. Que peut-il se passer lors du scrutin

Nette victoire du Rassemblement National, qui a atteint 33,14% au premier tour des élections législatives. Le camp macronien à 20%, gauche unie à 28%. L’extrême droite pourrait obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale et le poste de premier ministre pour Bardella. Macron appelle à un bloc républicain pour le second tour. Voici les scénarios possibles

Marine Le Pen et son RN ont dominé le premier tour des élections législatives en France. Le Rassemblement National et ses alliés d’extrême droite atteignent 33,14% des voix. La majorité Macron est loin, Ensemble s’arrête à 20,04%. La gauche réunie au sein du Nouveau Front populaire de gauche fait mieux, atteignant 28 %. Selon les projections en sièges, l’extrême droite peut, pour la première fois en France, obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale et le poste de premier ministre pour le dauphin de Le Pen, Jordan Bardella. Dans les projections, les lépénistes se situent dans une fourchette comprise entre 255 et 295 sièges potentiels, avec une majorité absolue fixée à 289. La gauche disposerait de 120 à 140 sièges, la majorité macronienne de 90 à 125 sièges. Selon les données du ministère de l’Intérieur, 10 625 662 Français au total ont voté.

Les réactions

Le président Emmanuel Macron a été le premier à s’exprimer : “Devant le Rassemblement National, l’heure est à une union large, clairement démocratique et républicaine pour le second tour.” Jean-Luc Mélenchon, de gauche, a déclaré : “Pas une seule voix ne reviendra au RN, partout où nous serons troisièmes nous retirerons notre candidat.” Avec pour conséquence l’indication de voter pour l’adversaire local du RN, en l’occurrence la majorité macronienne. La même ligne a ensuite été adoptée par Raphaël Glucksmann, leader de Place Publique et l’un des principaux représentants de la coalition du « Nouveau Front populaire ». Conscient des enjeux énormes et de la perception non positive de La France Insoumise parmi les centristes et la droite modérée, Glucksmann, qui a ramené le Parti socialiste à la troisième place aux élections européennes, a lancé le cri d’alarme : « Nous avons 7 jours pour éviter une catastrophe en France”. En revanche, la gagnante Marine Le Pen s’est réjouie : « Nous avons commencé à lever le bloc macronien ». Le dauphin, Jordan Bardella, ajoute : « Le résultat du vote représente un verdict sans appel, une aspiration claire des Français à changement”. Pour le candidat au Premier ministre d’extrême droite, “l’alternance est à sa portée”, il y a “un espoir sans précédent dans tout le pays”. “Je serai le Premier ministre de tous”, a-t-il ajouté, affirmant que le vote de dimanche sera l’un “des plus importants”. le plus décisif de toute l’histoire de la Ve République”.

Les alliances

Macron a appelé à une “union républicaine” pour former un bloc contre l’extrême droite. A l’approche du second tour, il a demandé d’étudier chaque circonscription en France pour trouver des alliances “au cas par cas”, y compris avec les candidats de la France Insoumise (LFI). D’autres membres de la majorité ont donné des indications moins claires. Edouard Philippe a par exemple appelé ses militants “à s’abstenir pour éviter l’élection des candidats RN ou LFI, La France Insoumise”. Puisque LFI est incontestablement le parti le plus fort de la coalition de gauche, le barrage de désistement se briserait partout où il y a des candidats majoritaires qui s’abstiennent mais dont les voix n’iront pas au Front Populaire si le candidat local est issu de LFI. Sur l’autre front, les Républicains qui n’ont pas suivi Eric Ciotti dans son accord avec Marine Le Pen, et qui ont pourtant obtenu un considérable 10% des voix, ont déjà annoncé, de leur côté, qu’ils ne donneraient pas de livraisons de voix à leurs électeurs.

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La préparation au second tour

La semaine cruciale pour l’avenir de la République a donc déjà commencé. Parmi les 577 circonscriptions qui éliront les 577 députés de la nouvelle Assemblée nationale, il existe une large majorité pour laquelle les partis se disputeront au second tour dimanche prochain. Sur la base des accords, retraits, reports et indications de vote, qui seront décidés au cours des 7 prochains jours. Les circonscriptions dans lesquelles la majorité n’a pas été atteinte hier font l’objet d’une chasse aux voix. Notamment celles où il y aura trois éliminatoires pour le second tour du 7 juillet, les fameuses élections « triangulaires » du scrutin français. La majorité macronienne, qui est sur le papier la plus faible des 3 grandes listes (Rassemblement National, Nuovo Fronte Popolare et majorité gouvernementale réunie en Ensemble), doit espérer avoir eu accès au plus grand nombre de “triangulaires”, pour pouvoir Certains de ces défis tentent de gagner, d’autres d’abandonner, en invitant vos électeurs à voter pour l’une des deux listes les plus susceptibles de remporter le prix final. Sur la base de ces calculs, les analystes ont étudié toutes les hypothèses possibles qui pourraient être mises en œuvre par le gouvernement du pays à partir du lundi 8 juillet. La gouvernabilité avait déjà été compromise avec le passage du premier mandat de Macron (2017-2022), où le gouvernement disposait de la majorité absolue (350 sièges sur 577), au second, où il a dû se contenter des 2 premières années de mandat. 250 places. En décidant de dissoudre le Parlement, Macron a assumé la responsabilité d’avoir encore moins de sièges, compte tenu de toutes les prévisions électorales d’une forte baisse de la majorité sortante.

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Qu’est-ce qui pourrait arriver

Voici les principales hypothèses qui se posent, en perspective, après le second tour :

  • MAJORITÉ ABSOLUE AU RN: déjà fort de 88 députés, le parti lépéniste pourrait remporter plus de 289 sièges. Ou bien, avec quelques dizaines de moins, entrer quand même au gouvernement, en s’appuyant sur des députés extérieurs avec lesquels un accord a été trouvé. Ce quatrième cas de cohabitation dans la Ve République entre le président d’une couleur politique et le premier ministre d’une autre repose sur la certitude que Jordan Bardella, candidat de l’éventuel parti majoritaire, le RN, sera désigné par Macron. Il ne s’agit pas d’un automatisme, selon la Constitution française, mais d’un usage, puisque le chef de l’Etat doit veiller à ce que la personne nommée obtienne la confiance du Parlement et, en cas de majorité absolue au RN, le choix serait obligatoire. .
  • MAJORITÉ PAR RAPPORT AUX RN: Bardella a déclaré qu’avec cette hypothèse il n’aurait pas les outils pour assurer le “changement” pour les Français. Ce serait l’un des cas d’ingouvernabilité les plus évidents du pays, puisque les propositions d’un éventuel Premier ministre RN seraient immédiatement rejetées à la chambre par l’union du Nouveau Front Populaire de gauche avec les députés de l’Ensemble.
  • VICTOIRE DE LA GAUCHE: En cas de majorité relative du Front populaire (France Insoumise, PS, PCF et écologistes), les portes du gouvernement seraient ouvertes à un Premier ministre de gauche. Jusqu’à présent, les dirigeants des partis de la coalition ont tenté de convaincre les électeurs, largement réticents à l’idée de confier un poste à Jean-Luc Mélenchon, que le candidat au poste de Premier ministre serait un modéré. Le candidat qui s’est imposé avec le plus de force est François Ruffin, également issu de La France Insoumise mais personnalité non clivante comme Mélenchon. L’Elysée a pris position sur l’hypothèse d’une démission d’Emmanuel Macron, avancée à plusieurs reprises par Marine Le Pen en cas de défaite de la majorité gouvernementale, avec l’assurance que le président restera à son poste jusqu’à la fin du mandat. , en mai 2027. Enfin, il n’existe pas d’indices – ni de précédents en France – d’un gouvernement « technique », hypothèse avancée par certains commentateurs en cas d’ingouvernabilité totale, compte tenu de l’impossibilité de dissoudre à nouveau le Parlement avant un an à compter de la dernière dissolution (9 juin).

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