Les 6 phases de la relation en crise. Dans lequel es-tu maintenant ?

Docteur en biologie et psychologie. Expert en génétique comportementale et neurobiologie. Écrivain et fondateur de Psicoadvisor

C’est indéniable : la fin d’une relation amoureuse est terrible. Affirmer que cela provoque mal elle est réductrice car plus qu’une simple douleur, elle déclenche une angoisse qui peut envahir différentes dimensions de la vie. La rupture d’une relation de longue date marque une interruption dans l’identité de chacun, les projets réalisés, la manière de vivre au quotidien, ainsi que, évidemment, la perte de l’autre. Avec ce lien rompu, le sentiment d’appartenance meurt et ils émergent toutes nos vulnérabilités. Oui, la fin d’une histoire est un peu comme une épreuve, un examen minutieux des ressources personnelles, car en faisant ressurgir toutes les blessures (présentes et passées), elle met à l’épreuve toute la force émotionnelle de l’individu.

Quand nous perdons quelqu’un, notre monde intérieur vient secoué, comme submergé par un terrible tsunami. C’est à nous de reconstruire, c’est à nous redéfinir notre identité et rétablir un nouvel équilibre. Un peu comme dans toutes les reconstructions, la fin d’une relation, aussi tragique soit-elle, nous donne toujours l’occasion de repartir de nous-mêmes, de quels sont nos nouveaux besoins et construire une base plus solide.

Les 5 étapes de la fin d’une relation

Quand une histoire se termine, même si la séparation se déroule de la meilleure des manières, des choses anciennes peuvent toujours surgir. blessures d’attachement. La blessure du rejet, de la trahison, de l’échec… Des blessures qui peuvent activer (ou réactiver) d’anciennes croyances sur soi, croyances qui résonnent parfois ainsi : «si l’histoire est finie, c’est que je ne suis pas assez, que je suis un raté, que je suis inutile, que je ne vaux rien, que je n’ai aucun sens sans lui…”.

La honte, la culpabilité, l’impuissance et la peur émergent perturbateur. Mettons une chose au clair : une histoire qui n’a pas de fin définit votre valeur personnelle. Votre valeur reste intacte même si vous êtes seul. Si ce n’est pas ce que vous ressentez, sachez que c’est parce que vous n’avez jamais eu l’occasion de vraiment vous connaître et de vous définir comme une personne à part entière. Même si chaque histoire présente de nombreuses variables, les bouleversements qu’elle entraîne semblent déclencher une tendance composée de plusieurs phases. Il n’y a pas de linéarité, les phases peuvent alterner entre elles et aussi se répéter de manière cyclique. Voyons-les ensemble.

1. Ambivalence

Cette phase hérite d’une des expériences typiques des relations dysfonctionnelles : l’ambivalence. Lorsque nous vivons dans une relation qui ne nous satisfait pas, nous nous posons souvent une question : Ne vaudrait-il pas mieux partir ? Une question qui reste sans réponse car, comme souvent, aucun des deux ne parvient à prendre des initiatives. Dans ce cas, il y a de fortes chances que la relation prenne fin lorsque l’un des partenaires trouve un remplaçant ou lorsque des niveaux d’inconfort insoutenables sont atteints.

A la fin de la relation, l’ambivalence se révèle avec des jours négatifs, pleins de nostalgie, et des jours positifs, où content de la perte. Souvent, ces deux états coexistent et la personne finit quand même par éprouver des sentiments contradictoires. Là la confusion se répand et tu te sens perdu. Pour échapper à ce sentiment de perte, nous tombons dans une erreur cognitive : nous réfugier dans les souvenirs. Ici, tout stimulus peut évoquer l’ex-partenaire, des épisodes partagés de joie et d’amour. L’heure des souvenirs viendra, mais ce n’est pas encore le cas. Dans cette phase, il serait plutôt utile de faire le point sur la situation, de réfléchir à la direction qu’a prise la relation et à comment nous étions en couple.

Raisonner sur le couple ne veut pas dire vouloir donner un sens à tout. Des choses arrivent et parfois tout ce que nous pouvons faire pour avancer c’est acceptez-les. Si vous ne comprenez pas la raison pour laquelle la relation a pris fin, vous pouvez vous rassurer en pensant que les choses passent souvent entre les mailles du filet et que c’est aussi normal. Les points d’interrogation non résolus, qui vous obsèdent, ne ramèneront pas votre partenaire, ils ne vous raconteront pas une histoire de conte de fées. Laissez-les sans solution, laissez-les partir.

2. Engourdissement

Lorsqu’une personne porte en elle un bagage inconfortable, au moment de la rupture, elle peut traverser une phase de détachement de la réalité, dans lequel elle se sent engourdie. L’engourdissement, cette sensation de «CA ne peut pas être vrai”, ne dure généralement que quelques heures, en cas de pathologies préexistantes, elle peut même durer plusieurs semaines. Vous vous sentez incrédule et engourdi, comme si tout n’avait aucun sens.

3. Fouille et humiliation

Cette étape se produit lorsque nous sommes laissés pour compte et que nous ne voulons pas accepter la réalité. L’autre devient une obsession et nous vivons avec l’espoir d’un retour. Au contraire, nous implorons pour un retour et on fait tout pour le reconquérir, voire s’humilier. Cette dynamique se produit surtout lorsque l’individu, avec son partenaire, il a l’impression d’avoir perdu une partie de lui-mêmeil est clair que, dans cette circonstance, plus que l’amour, il s’agissait d’une relation réelle dépendance émotionnelle. Cette phase ne se termine pas par l’acceptation ou la résignation, mais par le sentiment d’une nouvelle phase. défaite et engourdissement. Avec davantage de culpabilité et de honte.

4. Colère

La relation est maintenue par deux personnes, qui doivent toutes deux contribuer au maintien de l’union. Lorsque vous ne cherchez plus à vous blâmer, la colère surgit. La colère est généralement dirigée vers le partenaire : Comment a-t-il pu faire ça ? La colère peut être encore plus perturbatrice lorsque le détachement se produit de la pire des manières possibles. Par exemple, une personne peut être abandonnée alors qu’elle est déjà en deuil ou en mauvaise santé, ou elle peut être laissée à quelqu’un d’autre. Dans ces scénarios, la colère devient persistante.

5. Sentiment de vide et de douleur

Quand le fin a été constaté, une naissance est née sensation de vide, normal et physiologique. À partir de là, nous commençons à redémarrer. Le vide laisse place à la douleur et vice versa. C’est en passant par cette étape que oui élaborer vraiment ce qui s’est passé, c’est ici que nous pouvons commencer à boucler la boucle. La relation prend fin mais elle se termine réellement lorsque la personne est prêt à aller plus loin. Aller plus loin ne signifie pas se jeter dans les bras d’un autre, mais plutôt guérissez de la douleur, résolvez-vous, guérissez vos blessures (les plus récents, tout juste ouverts avec la rupture et les plus anciens, qui font référence à sa propre histoire d’attachement, aux manquements vécus dans le passé).

6. Acceptation

La douleur, vécue et vécue, comprise et assimilée, peut ouvrir les portes de l’acceptation. Et c’est le point de non-retour. Si dans toutes les phases précédentes vous pouviez revenir en arrière et revivre des sentiments de culpabilité, d’angoisses, de peurs… lorsque l’acceptation se produit mature, il n’y a pas de retour possible et c’est tant mieux ! Accepter ne signifie pas seulement prendre acte du bien perdu, de ce qui a été, accepter signifie écouter ses émotions, regarder la réalité en face et réorganiser basé sur cela. Ici émerge un concept très cher à la psychologie mais toujours traité avec trop de superficialité, celui de résilience.

La résilience indique la capacité de faire face et de réorganiser positivement sa vie après un événement traumatisant. Quelles choses positives une rupture peut-elle apporter à vous ? Pensez-y. Vous êtes seul avec vous-même. En fin de compte, vous avez vous-même et vous êtes le bien le plus précieux que vous ayez dans cette vie. Une rupture peut faire ressortir de vieilles blessures et cela peut vous permettre de mieux vous connaître. Que peuvent vous dire vos blessures sur vous-même ? Que peut vous dire votre douleur ? Une rupture, si elle est bien gérée, peut être cathartique, peut vous offrir la plus grande opportunité de renaissance. Car oui, vous naissez deux fois, la première fois lorsque vous venez au monde et la deuxième fois lorsque vous commencez à vous connaître et à vous aimer.

Vous pouvez reconstruire votre « après » en exploitant votre douleur, en écoutant vos peurs et la colère résiduelle de toutes les injustices subies, de ces reconnaissances manquées (…). Vous pouvez reconstruire l’avenir en partant de vos besoins, en les écoutant et en les respectant (et en les faisant respecter !). La phase de reconstruction peut marquer l’origine de votre nouvelle vie. C’est une opportunité très précieuse de se redécouvrir. A ce propos je vous recommande fortement de lire mon livre «On tombe malade d’amour, on guérit d’amour», un texte extrêmement introspectif, qui vous guidera pour vous découvrir et reconstruire un lien magique et profond, celui avec vous-même. Le best-seller est à retrouver dans toutes les librairies ou sur Amazon, à cette adresse. Le titre? “On tombe malade à cause de l’amour, on guérit par l’amour.”. Attention, ce n’est pas un livre pour les cœurs brisés, mais vous le découvrirez en le lisant.

Auteur : Anna De Simone, psychologue experte en psychobiologie
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