Les incendies, causés par le changement climatique et l’homme

Avec les inondations, les incendies sont les manifestations les plus évidentes du réchauffement climatique. L’augmentation des températures et les modifications des régimes de précipitations ont déjà contribué à en modifier la nature, au point que les chercheurs parlent désormais de méga-incendies. Les stratégies pour y faire face et les contenir doivent changer : même dans notre pays, qui paie plus que d’autres la présence des écomafias et leur usage criminel du feu.

Le feu est l’une des caractéristiques les plus anciennes de notre planète : les premières traces d’incendies massifs remontent à 345 millions d’années, au cours de la Carbonifèrecoïncidant avec l’augmentation de la concentration d’oxygène dans l’atmosphère.

En fait, les incendies ont été le bouton de réinitialisation de l’écosystèmequi grâce au feu ont eu l’occasion de se renouveler et d’augmenter leurs propres résilience. De plus, ils ont contribué à l’évolution de notre espèce, qui les a souvent utilisés pour remodeler les écosystèmes et les adapter aux besoins de l’agriculture.

Le changement climatique modifie le rôle des incendies

Mais aujourd’hui, grâce au le réchauffement climatiquela situation se complique : la hausse des températures et la prolongation des saisons sèches sont en effet des facteurs qui exacerbent les risques de développement d’incendies (parfois favorisés par l’accumulation non maîtrisée de matière sèche).

Le résultat est que les informations enregistrent de plus en plus souvent des incendies qui ravagent de très vastes zones, causant un lourd tribut en vies humaines. Pour rester dans notre pays, en juillet 2022, un incendie s’est déclaré dans le Karst de Trieste qui a incinéré environ 4 100 hectares de bois et de forêts.

Mais même dans ce cas, le feu s’est révélé être un agent de transformation et de renouvellement des habitats et des écosystèmes : deux ans plus tard, des recherches ont fait le point sur les transformations de la faune et de la flore survenues dans les territoires traversés par les flammes.

D’après les reconnaissances effectuées par le Université d’Udine et Triesteavec le soutien de bénévoles de Legambientedès le printemps suivant l’incendie, les zones brûlées étaient colonisées par chevreuils et lièvres à des fins alimentaires, moins de cerf et sanglier qui a cependant montré une forte augmentation surtout dans les zones non tirées.

Le chacal doré, une espèce qui présente une très forte densité de présence dans cette zone, apparaît plus présente dans les zones non brûlées. Les chercheurs ont ensuite combiné des mesures au sol avec des relevés par satellite pour quantifier l’étendue des dommages causés à la végétation et la réaction post-événement.

Les dégâts les plus importants ont été constatés dans les zones où prédominent les roches et les cendres de manne, tandis que le chêne pubescent a montré une plus grande résistance au passage du feu. Cependant, les bois se reproduisent déjà grâce à la repousse des souches et à la régénération à partir de graines, notamment là où l’intensité du feu était plus faible.

L’incendie de juillet 2022 a cependant été l’occasion d’affiner les réponses à ces événements. La possibilité d’estimer à distance la teneur en eau de la végétation est fondamentale pour surveiller le risque de propagation des incendies : dans le Karst, les incendies de 2022 ont été favorisés par biomasse végétale sèche accumulés à la suite d’une séquence d’étés secs.

L’analyse de tolérance au stress hydrique des différentes espèces ligneuses indigènes et envahissantes présentes sur le Karst, combinée à la définition de leur inflammabilité, a permis d’identifier les niveau de risque d’incendie associés à la présence de chaque espèce dans les scénarios climatiques futurs et d’adopter à l’avance des mesures de prévention et d’intervention opportunes.

Des incendies déclenchés par des humains

Les incendies se produisent souvent, ainsi que dus à des causes naturelles telles que la foudre. déclenchés par des organisations criminellesqui l’utilisent pour contrôler le territoire et faire chanter l’économie légale.

Il a tiré la sonnette d’alarme justement sur les incendies allumés par l’éco-mafia Mario Serpilloprésident deUnion des agriculteurs italiensqui a mis en lumière les dégâts considérables que les incendies causent à l’agriculture.

Compte tenu de la saison chaude, Serpillo espérait que renforcement des activités de surveillance et de prévention dans la zoneimpliquant dans ces tâches les jeunes, qui doivent utiliser les technologies les plus avancées pour devenir de véritables gardiens de leurs territoires.

Et lorsque malheureusement un incendie se déclare, il ne reste plus qu’à faire appel aux volontaires et aux pompiers pour tenter d’arrêter les flammes. Là Commission européenne a récemment annoncé son intention de financer l’achat de nouveaux avions de lutte contre les incendies pour accroître la capacité de combat aérien de RescEula réserve stratégique de réponse aux crises de l’Union européenne.

La Commission allouera 600 millions d’euros qui serviront à l’achat de 12 nouveaux avions, qui seront livrés à partir de 2027 et seront hébergés en Croatie, en France, en Italie, en Grèce, au Portugal et en Espagne.

Ces nouveaux avions seront utilisés pour lutter contre les incendies dans toute l’Union européenne, en particulier pendant les mois d’été difficiles, lorsque des vies, des habitations et des efforts de sauvetage sont en danger.

Crédits image : Depositphotos

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