Au revoir à Marcello Vigli, témoin de notre histoire

Marcello Vigli est décédé hier matin, 2 mai, à l’âge de 94 ans dans sa maison de Rome, après une vie de militantisme et d’engagement social et politique de gauche sur différents fronts : antifascisme, école, information, laïcité, chrétienté de base. communautés.

Né en 1928, il adhère très jeune au Mouvement puis au Parti chrétien-social de Gerardo Bruni, dans les rangs duquel il joue le rôle de relais partisan dans Rome occupée par les nazis-fascistes, même s’il n’aime pas qu’on parle de lui comme partisan, puisqu’il n’avait pas combattu. Militant de l’Action catholique, il quitte l’association dès qu’il constate le tournant fondamentaliste qu’elle avait déjà pris lors des élections politiques du 18 avril 1948. Professeur d’histoire et de philosophie dans les lycées, Vigli commence à la fin des années 1950 à collaborer avec Wladimiro Dorigo, fondateur de Questitalia, une revue politico-culturelle combative, précurseur du dialogue entre catholiques, socialistes et communistes, ayant pour fil conducteur la laïcité, c’est-à-dire la distinction claire entre foi et engagement politique.

Dans les années 70, il se rapproche des groupes de la Nouvelle Gauche et du mouvement des communautés chrétiennes de base – nés après le Concile à la suite du “cas Isolotto” -, en particulier la Communauté de Saint-Paul dirigée par l’abbé Franzoni. En 1973, il participe à la fondation des chrétiens pour le socialisme en Italie et l’année suivante, il est parmi les promoteurs de Com Nuovi Tempi, l’une des plus importantes revues de « dissidence catholique », née de la fusion du Com catholique et du protestantisme. Nouveaux Tempi. Alors que l’engagement en faveur des écoles ne se dément jamais (également à travers l’association nationale “Per la Scuola della Repubblica”, contre toutes les contre-réformes, de l’autonomie à la “bonne école” de Renzi, en passant par Moratti et Gelmini), pour la laïcité des institutions , contre le Concordat et pour la réforme de l’Église (avec le mouvement « We Are Church »).

Lecteur régulier de manifesteau cours des dernières années où la maladie l’a contraint à l’immobilité, il a demandé à ses amis qui ont été proches de lui jusqu’au bout de lui apporter le journal, “qu’il faut acheter tous les jours au kiosque”.
Les funérailles auront lieu à Rome, dans la paroisse de San Gaetano (via Tuscania, 12), le samedi 4 mai à 15 heures.

À la sœur de Marcello Vigli, à ses amis, l’étreinte du collectif “il manifesto”

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