Avec Macron en fin de carrière et Scholz en crise, l’Italie peut être un phare au sein de l’UE. Martusciello parle (FI)

Avec Macron en fin de carrière et Scholz en crise, l’Italie peut être un phare au sein de l’UE. Martusciello parle (FI)
Avec Macron en fin de carrière et Scholz en crise, l’Italie peut être un phare au sein de l’UE. Martusciello parle (FI)

Conversation avec le chef de la délégation FI au Parlement européen : « Notre objectif est d’avoir une personne populaire à la tête de la Commission, grâce à la contribution de Forza Italia. Emmanuel Macron ? En fin de cycle. L’Italie, championne de la stabilité européenne, grâce également à Antonio Tajani”

05/04/2024

L’adieu aux voitures essence et diesel a été une erreur idéologique commise par ceux qui ne savent pas que le monopole des batteries est entre les mains de la Chine, mais le nouveau Parlement européen, déclare Formiche.net Fulvio Martusciello, chef de la délégation de Forza Italia au Parlement européen, disposera d’une nouvelle majorité dirigée par FI qui pourra changer les choses. L’exposant bleu analyse également les perspectives populaires, la crise du leadership franco-allemand et la possibilité que le nouveau président de la Commission européenne soit populaire.

Quel est l’objectif de Forza Italia lors des prochaines élections européennes ?

Renforcer la zone populaire et permettre au PPE de pouvoir guider davantage les processus du Parlement. N’oublions pas que, selon les traités, le parti qui obtient le plus de voix indique d’une manière ou d’une autre le président de la Commission au Conseil européen, la procédure est donc un peu lourde : elle nécessite que le Conseil reçoive une indication du parti qui a gagné les élections et l’envoie au Parlement européen. Notre objectif est d’avoir une personne populaire à la tête de la Commission, grâce à la contribution de Forza Italia.

Pensez-vous qu’il sera possible de changer la majorité au Parlement européen, en reproduisant le schéma du centre-droit italien ?

Le problème vient du fait que le groupe auquel appartient la Ligue a des partis qui ne partagent pas les valeurs européennes, donc je trouve compliqué d’avoir une majorité qui inclut également de tels sujets. N’oublions pas ce qui s’est passé en 2019, lorsque l’Italie a élu 76 députés européens, 30 de la Ligue et 14 du Mouvement Cinq Étoiles. Eh bien, il y en avait aussi 44 dans ce qu’on appelle le congélateur, c’est-à-dire qu’ils étaient classés comme anti-européens, même les Cinqestelles faisaient partie du groupe des non-membres. Chaque fois qu’un amendement était présenté, il était automatiquement rejeté. Aujourd’hui, nous devons voter et choisir des parlementaires qui appartiennent à des groupes qui seront certainement majoritaires : Forza Italia sera certainement la majorité qui garantira à l’Italie d’être plus forte et plus compétitive.

Quel sera l’impact de l’abandon des voitures essence et diesel, ajouté au redéveloppement énergétique des logements, sur un pays comme l’Italie ?

C’est une de ces mesures que nous imaginons vouloir changer, c’est le fruit de cette grande folie que la Commission a prise par l’intermédiaire de son commissaire, qui a ensuite été largement battu aux élections néerlandaises et qui a marqué la dernière ligne droite du travail du Parlement. Il n’est pas envisageable que l’on passe à l’électrique en 2035, donnant à la Chine un monopole sur le marché automobile, car rappelons que le monopole des batteries est aux mains de la Chine qui a conquis les gisements de lithium. De cette manière, Pékin pourra influencer le secteur automobile, même pour un pays comme le nôtre qui vit de l’automobile. Nous ne pouvons pas nous le permettre.

En parlant de Chine, l’ancien sous-secrétaire cinq étoiles Liuzzi est devenu consultant stratégique pour Huawei. Qu’en penses-tu?

Nous devons être compétitifs avec la Chine, en établissant des règles claires. Je ne m’inquiète pas du travail que font les différents membres du gouvernement lorsqu’ils cessent de le faire, le problème concerne le système de règles d’un pays comme l’Italie, comment élever des barrières et faire face à la concurrence illégale de la Chine. Le vrai problème est de savoir comment construire la capacité de faire valoir nos produits et nous devons, en ce qui concerne la Chine, être déterminés à vouloir réellement mener une bataille politique et économique contre leur inexactitude.

En ce moment, la France de Macron est en crise du point de vue des sondages, l’Allemagne de Scholz fait son noviciat au sein du gouvernement vert, l’Espagne de Sanchez est aux prises avec le scandale de l’épouse du premier ministre : l’Italie peut être le seul pays d’Europe à avoir non seulement la stabilité politique mais aussi la stabilité du leadership ?

La France paie la faiblesse du Parti populaire et la recherche d’interlocuteurs, car Macron s’est orienté vers le centre droit et le Parti populaire français a fait la grosse erreur de lui courir après. Il y a aujourd’hui forcément une difficulté de cadre politique due au manque de centre en France. Avouons-le franchement, Macron est un modèle qui touche à sa fin et l’alternative est encore nébuleuse, car, comme toujours, la seule alternative pour les Français devient Le Pen. Et cela constitue bien sûr un problème pour la démocratie. En Allemagne, on savait que le gouvernement rouge-vert ne produirait rien pour les Allemands ; il était évident que tôt ou tard, il entrerait en crise. C’est pourquoi, face à ces difficultés, je vois une Italie dotée d’une stabilité extraordinaire, due également à la présence au gouvernement d’un homme comme Antonio Tajani, qui a une telle expérience qu’il est capable de résister à tous les chocs qui peuvent venir de partout.

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