Le Canada se prépare à un boom pétrolier et gazier qui pourrait causer des ennuis aux États-Unis

Alors que la production pétrolière et gazière du Canada a atteint des niveaux records, le pays s’efforce d’amplifier son statut de superpuissance mondiale du pétrole et du gaz naturel. Une partie de cette initiative plus large comprend un effort continu visant à transformer l’industrie afin qu’elle soit moins dépendante des marchés et des infrastructures américains, grâce à une expansion stratégique de son industrie, à un moment où les États-Unis prennent du recul.

Le Canada a fait un pas majeur dans cette direction le 1er mai, lorsque le projet d’agrandissement du pipeline Trans Mountain (TMX) est finalement devenu commercialement opérationnel après 12 ans et 34 milliards de dollars (25 milliards de dollars). Des années d’infrastructures de pipelines insuffisantes ont forcé les producteurs de pétrole albertains à vendre leur pétrole à prix réduit, ce qui a entraîné une perte de dizaines de milliards de dollars de revenus chaque année. Le nouveau TMX est destiné à changer tout cela, en triplant le flux de pétrole brut exporté du pays nord-américain.

En prévision d’une année de boom pour le pétrole et le gaz canadiens, les producteurs augmentent déjà leur production et, par conséquent, la production pétrolière canadienne devrait battre des records cette année, atteignant un sommet d’environ 5,3 millions de barils par jour. Il s’agit non seulement d’un énorme avantage pour l’économie canadienne, mais également d’un grand pas vers l’autosuffisance pour l’industrie énergétique canadienne, ce qui permettra au pays de réduire sa dépendance à l’égard des marchés américains.

L’expansion de la production pétrolière et des capacités de transport du brut survient au moment même où le Canada cherche à stimuler son secteur du gaz naturel. La première phase de l’installation d’exportation de gaz naturel liquéfié de LNG Canada, le plus important investissement privé de l’histoire du Canada, est presque terminée à Kitimat, en Colombie-Britannique. Le projet devrait devenir pleinement opérationnel en 2025.

Où est située Kitimat

Même si l’usine de LNG Canada a été conçue dans le seul but d’exporter du gaz naturel vers d’autres pays, ses opérations réduiront en réalité les exportations canadiennes vers les États-Unis, du moins à court terme. Bien que les États-Unis aient été un exportateur net de gaz naturel l’année dernière, Washington a quand même importé 8,0 milliards de pieds cubes de gaz naturel par jour en 2023. Et la majeure partie a été livrée via un pipeline en provenance du Canada.

À mesure que les opérations du terminal de LNG Canada s’accélèrent, ces pipelines seront probablement touchés par la pénurie d’approvisionnement au cours des premières années. « Les producteurs de l’Ouest canadien ont toujours été en mesure d’augmenter leur production moyenne jusqu’à 0,5 fois. [miliardi di piedi cubi al giorno] d’une année sur l’autre, ce qui indique un déficit d’approvisionnement temporaire pour les marchés des États-Unis et de l’est du Canada alors que LNG Canada commence ses opérations complètes », a récemment rapporté Reuters. Les initiés de l’industrie s’attendent à ce qu’il faudra environ quatre ans pour répondre à la seule demande de gaz naturel de LNG Canada.

Bien que cela représente un obstacle pour les États-Unis, qui n’extraient pas suffisamment de gaz naturel pour répondre à leur propre demande bien qu’ils soient le plus grand producteur mondial, les marchés canadiens voient le relâchement de leurs relations étroites avec les marchés américains comme une étape importante vers leur autonomie et leur statut sur le marché mondial. « Le démarrage de LNG Canada ouvre de nouveaux marchés pour le gaz canadien, au-delà du Lower 48 (États-Unis)… toute baisse du volume des exportations de gaz canadien vers les États-Unis pourrait se répercuter dans toute l’Amérique du Nord au cours de cette décennie », a déclaré Eli Rubin, analyste principal de l’énergie au sein du cabinet de conseil EBW Analytics Group, cité par Reuters.

Certes, le Canada ne cherche pas à rompre ses relations commerciales étroites avec les États-Unis. En effet, il continue de plaider en faveur d’une plus grande coopération économique entre alliés proches à l’avenir. Cependant, le Canada se trouve actuellement dans une position unique pour gagner du terrain économique stratégique à l’échelle mondiale, alors que les États-Unis continuent de suspendre l’approbation de nouvelles licences d’exportation de GNL, et de nombreux responsables canadiens estiment qu’il serait insensé de ne pas profiter de cette fenêtre d’opportunité.

On pourrait même imaginer un avenir dans lequel le Canada remplacerait, au moins partiellement, les exportations de GNL vers les pays asiatiques, grâce à ses nouvelles infrastructures. Cette évolution serait beaucoup plus probable si les conservateurs gagnaient les prochaines élections, beaucoup plus disposés à l’évolution du système. industrie extractive.


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