Poème du jour – Tarente Bonsoir

Poème du jour – Tarente Bonsoir
Poème du jour – Tarente Bonsoir

“Poème du jour” est une extension de la chronique hebdomadaire “contraVerso” dédié à la poésie. Il a été créé pour donner de l’espace à votre imagination et à vos vers inspirés du quotidien ou de vos humeurs. Il a donc été décidé de publier, dans ce rendez-vous quotidien, les plus beaux poèmes que vous souhaiteriez envoyer.

Toute personne intéressée à voir un de ses propres poèmes publiés dans la section appropriée du site Internet du journal Buonasera.it et sur les réseaux sociaux du journal, doit :

  1. Suivez les pages de Profils sociaux De Tarente Bonsoir: sur Facebook Et Instagram;
  2. Envoyer un courriel à controversé[email protected] avec votre nom, prénom, lieu de résidence et en déclarant la paternité de l’œuvre dans le texte de l’e-mail. Le poème ne doit pas dépasser 30 vers.

Tous les jours à 9h00 un poèmeparmi les plus significatifs, seront choisis, publiés et révisés, exclusivement en lignedans cette colonne.

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Poème du jourle jeudi 16 mai 2024, est :

VILLE DORTOIR

De Nicolandrea Riccio de Pescia (PT)

Il n’y a plus de mots pour cet endroitJe suis seul
j’attends, j’attends en silence, et maintenant j’écris sans
montrem’a amené à cela.
Rien ni personne n’est jamais arrivé ici, seulement ceux
malheureusement il est sorti de terre, et moi.
Cet endroit n’est pas une villecet endroit n’est pas
rien, et mes mots qui le décrivent, ils sont silencieux.

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Revoir

À travers des images puissantes et un langage essentiel, l’auteur transmet un profond sentiment d’abandon et de silence. Dès le début, le poète donne le ton du vide et de l’inutilité : «Pour cet endroit il n’y a plus de mots, j’attends juste, j’attends en silence“. Cette phrase met l’accent sur une attente interminable et sans but, où les mots eux-mêmes perdent leur pouvoir et leur sens. Le protagoniste semble être coincé dans un état d’inertieincapable de trouver l’expression de son expérience.

Le verset “m’a amené à ça” reflète une profonde résignation, une sorte d’abandon face à la réalité environnante. Le manque de mouvement et de progrès est encore accentué par la phrase “j’écris sans regarder“. Ici, l’acte d’écrire devient mécanique, dépourvu d’inspiration ou de finalité claire, presque un automatisme ce qui ne nécessite même pas l’observation du monde extérieur.

Nicolandrea Riccio décrit un endroit où “rien ni personne n’est jamais arrivé, seulement ceux qui sont malheureusement sortis de terre, et moi“. Cette image transmet un sentiment d’isolement extrême, dans lequel les seuls habitants sont ceux qui ont été poussés presque accidentellement dans cet espace désolé. Le mot “malheureusement” ajoute une touche de fatalisme, laissant entendre que sa présence en ce lieu est le résultat d’une malchance plutôt que d’un choix.

La déclaration “Cet endroit n’est pas une ville, cet endroit n’est rien” est particulièrement puissant. Il dénonce l’absence d’identité et de sens du lieu, un non-lieu qui ne peut se définir. Le recours répété à la négation renforce l’idée d’un vide absolu, d’une absence totale de vie et de vitalité.

L’explicite “et mes mots qui le décrivent sont silencieux” résume le paradoxe de la poésie : la tentative de décrire l’indescriptible, de donner voix à un silence oppressant. Les mots du poète deviennent “silencieux“, incapable de transmettre pleinement la désolation et le sentiment de vide qui imprègne le lieu et son expérience.

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