Pezzopane : bilan “On dirait que c’était hier”

Un son qui s’inspire largement des années 90 et du début des années 2000 pour un voyage émotionnel qui vous entraîne et vous emmène dans les lieux d’un passé vécu et souvent regretté.

Il me semble que c’était hier c’est la nouvelle œuvre de Pezzopane, un artiste des Abruzzes avec beaucoup d’expérience derrière lui.

Il s’agit d’une collection de dix chansons au style indie pop italien dans lesquelles alternent ironie et nostalgie dans une œuvre qui, comme tant d’autres ces jours-ci, a commencé pendant la pandémie, et a ensuite vu le jour, après une lente maturation.

Presque un hymne Marquer un but, complété par des synthétiseurs fortement inspirés des années 90. L’ironie et le plaisir de la plaisanterie se présentent immédiatement, ce qui rend tout plus léger. AcrobatiqueAmours avec batterie électronique et basse électrique, entre touches et sons électroniques, bouge comme un single de printemps parfait.

Ça ralentit Se déshabiller et même le son s’assèche avec la batterie et le piano électrique dans le premier couplet. Un arrangement qui se remplit petit à petit comme un oignon de couches d’accompagnement qui, une fois le maximum atteint, se vide à nouveau dans les couplets et ainsi de suite. Najoleari sur une basse et une batterie profondes et palpitantes de Ça éclate initie un texte qui évolue sur le thème de la mélancolie, des souvenirs d’université, de la légèreté et de l’envie de changer le monde sans se changer soi-même, jusqu’à ce qu’on se rende compte que c’est exactement le contraire : le monde est resté le même et nous avons changé.

sel cela apparaît comme une lettre super intime, profonde et toujours un morceau du passé dont il est difficile de se débarrasser. Le texte est très beau, plein de descriptions émotionnelles.
Astronaute il s’aligne complètement sur le son général de l’album tout en Comme un chat choisit un cadre rythmique plus funky, où émerge un noyau instrumental plus acoustique et joué.

Connard c’est quand même un changement de rythme et d’horizon, une jolie chanson qui ça pourrait être un single pour la légèreté des paroles et l’intelligence d’un arrangement qui, même s’il n’est pas rapide, fait bouger le pied. Valéry elle semble sortir des années 2000, une chanson pop en équilibre entre passé et futur qui ne semble cependant réaliser pleinement ni l’un ni l’autre, une chanson à la Daniele Groff. Cela se termine par Milan, une sorte d’Amérique inaccessible jusqu’à ce que vous y atteigniez et que vous réalisiez qu’il s’agit plutôt de l’Italiecomme Palerme, comme Naples, comme Rome, avec leurs meilleures et leurs pires métropoles italiennes.

En conclusion Il me semble que c’était hier c’est un album très agréable à écouter à condition d’avoir envie d’entrer dans une dimension revival des années 90 et 2000 qui sont à leur tour ce qui reste des années 80. Le risque est justement celui de retomber plusieurs fois sur une idée du son qui, bien que caractéristique d’une période historique qui revient périodiquement, est datée et souvent plus « émulée » que réelle. Net de cette observation, l’écoute est également agréable en raison de la capacité des textes à construire des images et à esquisser des ambiances avec une grande richesse de détails et en même temps avec simplicité.
La production artistique, ainsi que le mixage et le mastering, sont honnêtes et fournissent un produit qui semble bien fonctionner et reproduit sur n’importe quel appareil, du plus moderne au plus classique. Un joli voyage dans le temps mais, espérons-le, avec un regard tourné vers l’avenir.


L’article Il me semble que c’était hier par Écrit par Giulio Pons est apparu sur Rockit.it le 27/05/2024 12:54:43

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