Commentaire sur l’Évangile du jour, 31 mai 2024 –

Commentaire sur l’Évangile du jour, 31 mai 2024 –
Commentaire sur l’Évangile du jour, 31 mai 2024 –

“Vite, elle bondit, remplie de l’Esprit, s’écria-t-elle d’une voix forte, bénie, bénie, bondit de joie, bénie soit celle qui a cru.”

Voici les mots d’ouverture. Marie part en hâte, non pas parce qu’elle est en retard, mais parce qu’elle ne la supporte pas et veut partager la joie et, dès son salut, comme une cascade, l’expansion de cette joie ne s’arrête pas ! Elle culminera avec le Magnificat.

Il est intéressant de noter que les dernières paroles d’Élisabeth concernent ce que le Seigneur a dit et que les paroles suivantes de Marie concernent ce que le Seigneur a fait et fera non seulement avec elle : dit, écouté, fait ! L’initiative d’amour vient du Seigneur, mais ce sont les deux femmes qui la portent avec leur foi.

L’amour demande de l’amour et donne de la joie. La joie implique, active, vous fait voir ce que vous ne pouviez pas voir auparavant, vous fait écouter le frisson auquel vous n’aviez pas prêté attention auparavant. C’est toujours un peu gênant de proposer de la joie, c’est un peu comme le sexe : on est tous très intéressés mais on garde un peu nos distances, il y a une sorte de pudeur sur le sujet.

Et puis à quoi bon parler de joie à notre époque ? Qu’est-ce que cette joie a à voir avec nous ? Cela ressemble presque à un blasphème d’exalter la joie en cette époque de maladie, de guerre, de violence, de morts sur terre et en mer… cela ressemble à un manque de respect envers ceux, proches ou lointains, dans de nombreuses régions du monde, qui souffrent douleur et désespoir !

Et bien cette célébration nous jette à la face la joie d’Élisabeth, de Jean puis celle de Marie dans le Magnificat ! Ça nous surprend, ça nous choque, peut-être qu’on trouve ça naïf, tant mieux pour ceux qui sont un peu déconnectés du monde ! Mais si nous nous arrêtons et relisons calmement ces mots, nous nous rendons compte qu’ils sont nécessaires précisément à nous qui avons les yeux émoussés par la violence et les oreilles bourdonnantes de douleur.

Si nous nous arrêtons, nous réalisons que l’examen désespéré et désespérant des maux du monde ne peut suffire, sans une espérance robuste, sans croire (voir et écouter) les signes de joie en nous et autour de nous ! Tenons-nous bien à ces premiers mots, restons attentifs aux signes de joie de vivre. Nous n’avons pas peur de voir et d’écouter.

Pour le don que le Seigneur nous a fait, pour ce qu’Il a dit et fait, il est en train de naître, nous voulons qu’il naisse, nous nous engageons à faire naître la Joie ! Une joie scandaleuse.

Stefano Titta SJ

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Source : Levez-vous et marchez – l’évangile quotidien avec commentaire

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