Pétrole et l’OPEP+ réduisent leur production jusqu’en 2025 pour maintenir les prix élevés

Pétrole et l’OPEP+ réduisent leur production jusqu’en 2025 pour maintenir les prix élevés
Pétrole et l’OPEP+ réduisent leur production jusqu’en 2025 pour maintenir les prix élevés

L’OPEP+, qui comprend des pays comme l’Arabie saoudite et la Russie, a annoncé le 2 juin la prolongation des réductions de production pétrolière jusqu’en 2025. Cette décision vise à soutenir les revenus issus des ventes de pétrole dans un contexte de demande faible, de taux d’intérêt élevés et de concurrence avec l’industrie manufacturière américaine.

La réduction attendue est de deux millions de barils par jour. Bloomberg rapporte que certains pays ont choisi de prolonger les restrictions volontaires jusqu’au troisième trimestre 2024. Pour le moment, aucun détail spécifique n’a été publié, car les pays ont tendance à communiquer leurs chiffres séparément.

Extension des réductions de production

L’OPEP+ est une coalition qui, depuis 2016, a élargi le format original de l’OPEP pour inclure dix nouveaux membres, dont la Russie, le Kazakhstan et le Mexique ; il rejoint des pays comme l’Arabie saoudite, l’Algérie, le Nigeria et le Venezuela. Globalement, les 24 pays membres contrôlent plus de la moitié de la production mondiale de pétrole et environ 90 % des réserves connues.

Actuellement, les réductions de production pétrolière s’élèvent à 5,86 millions de barils par jour, soit 5,7 % de la demande mondiale. Celles-ci incluent 3,66 millions de barils par jour qui devaient expirer à la fin de 2024 et des réductions volontaires de 2,2 millions de barils par jour jusqu’en juin 2024. L’OPEP+ a désormais prolongé les réductions de 3,66 millions de barils par jour jusqu’à la fin de 2025 et de 2,2 millions de barils par jour. par jour jusqu’à fin septembre 2024.

Les réductions volontaires ne seront pas supprimées brusquement en septembre, mais progressivement entre octobre 2024 et septembre 2025. L’objectif est de soutenir les prix du pétrole et les finances publiques, malgré des taux d’intérêt mondiaux élevés. Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a expliqué qu’il s’attend à une baisse des taux d’intérêt et à une meilleure croissance économique.

Raisons géopolitiques derrière la prolongation des coupes budgétaires

L’Arabie saoudite a besoin de prix du pétrole plus élevés pour financer les projets du prince héritier Mohammed ben Salmane visant à diversifier l’économie nationale en l’éloignant des exportations de combustibles fossiles. Dans le même temps, une augmentation des prix du pétrole aiderait la Russie à maintenir sa croissance et sa stabilité économiques, malgré les énormes dépenses consacrées à la guerre contre l’Ukraine.

Prix ​​stables, réactions du marché et prévisions

Mukesh Sahdev, analyste chez Rystad Energy, fait état d’un « défi important » pour l’OPEP+ : les volumes effectivement mis sur le marché pourraient être supérieurs à ceux officiellement déclarés, menaçant la stratégie du cartel. Au premier trimestre, l’Irak et le Kazakhstan ont dépassé leurs quotas, tandis que la Russie a enregistré une surproduction en avril.

Depuis la réunion de novembre, le groupe a réussi à maintenir les prix du brut assez stables, le Brent de la mer du Nord et le WTI américain oscillant autour de 80 dollars le baril, mais sans parvenir à une augmentation significative. L’OPEP+ continue de maintenir constantes ses prévisions de demande pour 2024 dans ses différents rapports, tandis que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a révisé ses estimations à la baisse, montrant une approche moins optimiste.

Les analystes de Goldman Sachs ils ont considéré la décision comme « baissière », car le retrait progressif des coupes était déjà attendu. Ils ont également souligné qu’un plan détaillé rend difficile le maintien de niveaux de production bas dans un marché potentiellement faible.

Actuellement, le prix du WTI est tombé en dessous de 77 dollars, tandis que le pétrole brut Brent reste stable autour de 80 dollars. Cette réaction négative est également due aux prévisions optimistes de l’OPEP+ concernant la demande de pétrole, qui contrastent avec les estimations plus basses de l’Agence internationale de l’énergie. L’OPEP s’attend à une demande moyenne de 43,65 millions de barils au second semestre 2024, tandis que l’AIE estime une demande globale de 41,9 millions de barils par jour pour l’ensemble de l’année.

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