Lazio-Tudor, la crise continue. Mais qui fera le premier pas ?

Avançons ensemble, mais avec peu de conviction et en attendant que quelque chose qui puisse arriver, mais qui n’arrive pas forcément. Le mariage célébré il y a à peine trois mois et déjà en crise se poursuit entre la Lazio et Igor Tudor. Mais cela continue uniquement parce qu’aucune des parties ne décide de faire le premier pas vers la séparation. Une situation anormale et très risquée, dont il ne semble pourtant pas facile de sortir. L’entraîneur croate, accompagné de son agent Anthony Seric, a rencontré lundi soir le président Claudio Lotito et le directeur sportif Angelo Fabiani. Un sommet appelé à résoudre les divergences sur les stratégies de marché qui, au contraire, ont fini par les rendre encore plus évidentes. L’entraîneur a réitéré la nécessité de disposer de joueurs adaptés à son type de football, une nécessité qui révolutionnerait l’effectif. Le club, en retour, a expliqué à l’entraîneur que le transfert effectué il y a tout juste un an ne peut être désavoué (avec des investissements, selon Lotito, s’élevant à environ 100 millions) et que par conséquent, seuls de petits ajustements seront apportés à l’effectif. Lotito et Fabiani ont également ajouté que, tout en écoutant les indications de l’entraîneur sur les noms et les rôles à renforcer, ils agiront en pleine autonomie en fonction des besoins du club.

phase d’impasse

Tudor est parti pour Split hier matin après une nouvelle mais éphémère rencontre avec le directeur sportif Fabiani seul. Les divergences demeurent, et se sont même accentuées. Pourtant Tudor reste en selle. L’entreprise n’a pas l’intention de le licencier. Pour Lotito et Fabiani, s’il accepte les conditions, il pourra facilement avancer. Mais force est de constater que ce serait la pire manière de débuter la saison. Aussi parce que les relations déjà compliquées de l’entraîneur avec une grande partie du vestiaire (le sentiment entre le Croate et l’équipe ne s’est pas développé, c’est un euphémisme) deviendraient encore plus dangereuses, avec un entraîneur effectivement délégitimé. Mais de son côté, Tudor, du moins pour le moment, n’a pas l’intention d’abandonner. En mars dernier, il a signé un contrat de 2,5 millions jusqu’en juin 2025 et compte bien l’honorer. Il est vrai qu’à Vérone comme à Marseille, il est parti malgré un accord signé, mais ce sont des précédents qui prennent du temps. Pour l’entraîneur, la donne ne pouvait changer que face à la possibilité concrète de prendre place sur un autre banc, d’un niveau (techniquement et économiquement) au moins égal à celui de la Lazio. Pour l’instant, la seule hypothèse qui ait un certain fondement est celle de Besiktas qui le considère (aussi) comme son nouvel entraîneur. Mais, du moins pour l’instant, il n’y a pas eu de contact direct.

les alternatives

La Lazio, quant à elle, prend ses précautions et surveille le marché des entraîneurs pour ne pas être prise au dépourvu en cas de rupture avec Tudor. Le profil de Vincenzo Italiano était très apprécié, mais l’ancien entraîneur de la Fiorentina est désormais originaire de Bologne et cette possibilité n’existe donc plus. Un autre nom suivi avec beaucoup d’intérêt est celui de Marco Baroni. Mais même l’hypothèse qui conduit à l’ancien entraîneur de Lecce et Vérone s’estompe, étant donné que Baroni est très proche de signer à Monza. Reste le chemin qui mène à Miro Klose (possible) ou les suggestions (très difficiles) qui remettent en cause Allegri et Conceicao (ce dernier est d’ailleurs à un pas de Marseille). Le retour de Sarri après sa démission il y a trois mois est également très improbable. Mais tout dépend de la façon dont évolue la situation liée à Tudor. En cas de départ du Croate, la recherche d’un nouvel entraîneur arriverait à son paroxysme et d’autres candidats émergeraient certainement.

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