Une autre étape pour Hubble – AstronautiNEWS

Le 31 mai 2024, l’agence spatiale américaine (NASA) a publié un court communiqué pour annoncer la suspension des activités scientifiques du télescope spatial Hubble en raison d’un problème avec l’un des gyroscopes, instruments qui mesurent la vitesse de rotation du télescope et contribuent pour maintenir la flottabilité.

Hubble dispose de cinq types de capteurs, qui constituent collectivement le Système de contrôle de pointage: il s’agit du Capteurs solaires grossiersLe Système de détection magnétiquegyroscopes, je Traqueurs d’étoiles à tête fixeCapteurs de guidage fin, chacun avec son propre objectif. Les gyroscopes sont constitués d’un fil très fin immergé dans un fluide très dense : le câble transporte des données et d’autres informations, et avec le temps il peut se dégrader, se casser ou se briser. Au fil des années, des procédures logicielles ont été développées pour compenser toute lecture erronée ou biais intrinsèque des gyroscopes, ainsi que deux manières permettant à Hubble de fonctionner avec un ou deux gyroscopes, en collaboration avec d’autres capteurs.

Trois Gyroscopes à plomb flexible standard et trois Gyroscopes à câble flexible améliorés ont été installés lors de la dernière mission de réparation : les premiers avaient une durée de vie d’environ 5 ans (42 000 heures), tandis que les seconds, équipés d’une protection en argent pour éviter la corrosion, ont déjà fonctionné 101 000 heures et les scientifiques prévoient qu’ils pourraient atteindre 210 000.

Affiches YouTube
Animation montrant l’un des gyroscopes de Hubble.

Hubble a été lancé en 1990 à bord de la navette spatiale Atlantis dans le cadre de la mission STS-31 et a subi au fil des années plusieurs interruptions de ses opérations en raison de problèmes avec les gyroscopes ou d’autres composants fondamentaux, à tel point qu’il a dû être réparé en orbite par des astronautes spécialement formés. Les cinq missions de réparation, appelées Mission de maintenance Hubbles’est déroulée de 1993 à 2008 et a progressivement remplacé les composants défectueux : dans le cas des gyroscopes, les six gyroscopes à bord ont été remplacés par de nouveaux, plus précis lors de la dernière mission en 2009.

Cependant, il s’agissait de missions compliquées et réalisées avec la navette spatiale, qui a mis fin à ses opérations en 2011, laissant Hubble sans possibilité de réparation. Il faut préciser qu’il s’agit d’un événement très rare dans le panorama spatial, en raison de l’importance qu’a eu Hubble pour la recherche scientifique : très peu de sondes ont eu la possibilité d’être physiquement réparées en orbite.

Le dernier problème du gyroscope remonte à avril 2024, et il a également touché le même composant en novembre 2023, lorsque les opérations scientifiques ont été interrompues pendant près d’un mois.

Sur les six gyroscopes disponibles, trois seulement restent actifs : notamment le numéro 3 connaît le phénomène de saturation, c’est-à-dire qu’il fournit toujours la valeur de rotation maximale possible quelle que soit la valeur réelle. L’équipe travaillant sur Hubble a tenté de restaurer l’électronique embarquée, mais les résultats n’ont pas été définitifs et ont provoqué des problèmes fin mai. Pour revenir aux opérations scientifiques de routine, la NASA a décidé de faire fonctionner Hubble avec un seul gyroscope, en gardant le second comme secours pour le futur et en garantissant ainsi une probabilité de 70 % de continuer à travailler jusqu’en 2035. Il s’agit d’un plan développé sur 20 ans. il y a, mais validé opérationnellement, à des fins de tests, en 2008, lorsque Hubble fonctionnait avec deux gyroscopes disponibles, au cours de la période 2005-2009.

Jusqu’à la mi-juin, date à laquelle la NASA prévoit de redémarrer ses activités scientifiques, se poursuivra un programme de transition vers le mode gyroscope unique qui concernera à la fois le télescope et l’infrastructure terrestre, ainsi que la programmation des observations.

L’impact qu’aura le nouveau mode de fonctionnement a été estimé à une réduction de 12% du temps d’observation et à l’impossibilité d’étudier des objets plus proches que Mars, bien que ceux-ci constituent environ 1% du total des objets étudiés. Une autre conséquence, due à l’erreur plus grande des magnétomètres, est l’élargissement de l’angle de protection contre la lumière solaire, de 54° à 60° : c’est une précaution nécessaire pour éviter la lumière solaire, qui est beaucoup plus intense que celle que reçoit habituellement le objets étudiés par Hubble, ruineront définitivement les capteurs du télescope.

Concernant la possibilité d’impliquer le programme Polaris pour un redémarrage de Hubble, Mark Clampin, directeur de la division Astrophysique du Direction des Missions Scientifiquesa déclaré que cette option n’était pas envisagée pour l’instant, citant comme principales raisons de sa décision des risques potentiels, tels qu’une interruption prématurée des activités scientifiques, et la nécessité de mener des investigations plus approfondies.

Affiches YouTube

Source : NASA, téléconférence de la NASA.

849c8137b0.jpg Cet article est la propriété de l’association ISAA 2006-2024, sauf indication contraire. – Consulter la licence. Notre licence ne s’applique à aucun contenu tiers dans cet article, qui reste soumis aux conditions du titulaire des droits respectif.

PREV A ces prix je facture l’extension dans la cour…
NEXT Spielberg – La nouvelle Verstappen élimine Norris Vince Russell sur Piastri et Sainz