La Bulgarie a signé deux contrats pour démarrer la construction du soi-disant corridor gazier vertical sur son territoire national. Selon ce que rapporte la chaîne de télévision “Bnt”, avec la signature des documents commenceront la conception et la construction d’une partie du réseau, à savoir les circuits Koulata-Kresna et Rupcha-Vetrino. Le tronçon bulgare du corridor vertical vise à garantir une augmentation de la capacité de transport du gaz naturel de la Grèce vers la Bulgarie et de là vers la Roumanie. La signature des deux documents a eu lieu en présence du Premier ministre Dimitar Glavtchev et le ministre de l’énergie Vladimir Malinov. L’ambassadeur adjoint des États-Unis et les ambassadeurs de Hongrie, d’Ukraine, de Moldavie et de Grèce ont également pris part à la cérémonie. Le corridor vertical est une initiative conjointe d’opérateurs de Bulgarie, de Grèce, de Roumanie, de Hongrie, de Slovaquie, d’Ukraine et de Moldavie. L’objectif est d’améliorer la sécurité et de diversifier les sources et les itinéraires de transfert des quantités de gaz extraites en Azerbaïdjan. Les contrats ont été signés par l’opérateur public Bulgartransgaz et des entrepreneurs désignés.
Fin mai, Bulgartransgaz a clôturé la procédure de passation des marchés pour la planification structurelle, la conception des investissements, la fourniture des matériaux et équipements nécessaires, la construction et la mise en service de nouvelles installations pour l’expansion des infrastructures de transport de gaz. Les contrats signés aujourd’hui sont respectivement avec les entrepreneurs Hill International – GBS 1 et Hill International – GBS 3, des consortiums auxquels participent des entreprises bulgares et américaines. La valeur du projet est de 485 millions de levs bulgares (environ 248 millions d’euros). Tout d’abord, la connexion avec la Grèce sera élargie, pour permettre le transport de 4,5 milliards de mètres cubes de plus par jour qu’aujourd’hui. Par la suite, la part du transport de gaz dans le nord de la Bulgarie sera étendue, pour atteindre 30 milliards de mètres cubes par jour vers la Roumanie. La date prévue pour la mise en service de l’ouvrage est le 1er janvier 2026, mais l’objectif des autorités bulgares est d’achever les travaux un an plus tôt.
« La Bulgarie est le principal moteur de cette initiative et tout sera mis en œuvre pour rendre ce projet techniquement sûr. Le projet permet bien entendu avant tout la diversification, et la diversification est le contraire de la dépendance », a déclaré le Premier ministre par intérim Dimitar Glavchev. Selon Vladimir Malinov, ministre par intérim de l’Énergie, « le corridor gazier vertical ne sera pas seulement une initiative stratégique d’importance pour l’ensemble de la région, mais aussi un outil pour assurer la sécurité énergétique d’une zone plus large, et la preuve en est notre synergie et en symbiose avec tous les pays traversés.”
Le projet de corridor vertical a été lancé lors de la réunion à Athènes, les 18 et 19 janvier, du Centre de connectivité énergétique de l’Europe du Sud-Est (Cesec), l’un des quatre groupes régionaux présidés par la Commission européenne dans le but de coordonner les efforts pour une l’intégration des marchés régionaux de l’électricité et du gaz. Au cours de la réunion, un protocole d’accord a été signé entre les opérateurs de transport de gaz de Grèce, Bulgarie, Roumanie, Hongrie, Slovaquie, Ukraine et Moldavie pour la construction du projet. Le tracé prévu pour le corridor vertical utiliserait largement les pipelines existants et envisage en outre le renforcement de certains points du tracé, en particulier à proximité des frontières interétatiques. Enfin, le plan envisage la possibilité d’utiliser la structure de transport qui coupe l’Ukraine d’est en ouest, créée pour acheminer le gaz russe et qui est restée largement inutilisée depuis 2022.
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