Jus d’orange : boom des prix, les récoltes y sont pour quelque chose mais aussi le Covid

Jus d’orange : boom des prix, les récoltes y sont pour quelque chose mais aussi le Covid
Jus d’orange : boom des prix, les récoltes y sont pour quelque chose mais aussi le Covid

Keystone-SDA

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07 juin 2024 – 17h00

(Keystone-ATS) Le prix du jus d’orange augmente fortement partout dans le monde et cela se voit également dans les supermarchés suisses.

Le litre de boisson fraîche qui coûtait auparavant 1,90 franc chez Migros (ligne M-Budget) et Coop (Prix Garantie) est désormais vendu 2,60 francs, rapporte 24 Heures. Une croissance de 37% qui s’explique notamment par la situation catastrophique du Brésil, premier producteur mondial, mais aussi par les changements d’habitudes provoqués par le Covid.

«Les mauvaises récoltes dues aux intempéries, aux maladies des plantes ou à la sécheresse dans les principaux pays d’origine ont entraîné une pénurie de jus d’orange», explique Kevin Blättler, porte-parole de Coop, au journal vaudois. De plus, les actions sont en chute libre au Brésil.

“Migros répercute systématiquement les variations du prix d’achat des matières premières ou des coûts sur le prix de vente en rayon”, observe Tristan Cerf, attaché de presse de Migros, également contacté par le journal. Cela s’applique aussi bien aux augmentations qu’aux diminutions.

Le monde des oranges est-il devenu fou ? Un petit oui, répond 24 Heures. Le prix de son jus est à un niveau record : depuis le début de l’année, les produits dérivés associés ont enregistré une hausse de près de 50%, raconte au journal John Plassard, spécialiste des investissements à la banque Mirabaud.

Et l’essor est encore plus spectaculaire si l’on considère une période de quelques années. “La tonne de pur jus d’orange se négociait à 500 dollars en 2021, puis à 900 dollars en 2023 et maintenant à 1200, voire 1300 dollars”, explique Emmanuel Vasseneix, président de l’Union nationale interprofessionnelle des jus de fruits, cité par le journal. Le Monde.

La pandémie de coronavirus a été un facteur majeur de cet essor, et pas seulement parce que le coût des transports, dans un monde plus fermé, a fortement augmenté. C’est une tendance aux États-Unis qui a changé la donne : alors qu’autrefois ils évitaient le jus d’orange, longtemps considéré comme trop riche en sucre, les Américains ont remis cette boisson sur la table du petit-déjeuner, pour faire le plein. vitamine C. Une approche jugée utile pour contribuer à lutter contre les effets du Covid.

Aujourd’hui, la situation du Brésil, premier producteur devant la Floride et le Mexique, explique en grande partie la dernière vague de hausse des prix. Les orangeraies brésiliennes souffrent beaucoup : la faute en revient au dragon jaune, un petit insecte d’origine asiatique, également connu sous le nom de psylle des agrumes, qui attaque les plantations : il apporte avec lui une bactérie mortelle, il se nourrit de la sève de l’orange. arbres et les tue. À cela s’ajoutaient les sécheresses et les inondations.

Les psylles avaient déjà décimé les orangeraies de Floride il y a une vingtaine d’années. Au Brésil, les arbres malades sont arrachés, tandis que la Floride a décidé de vivre avec. Dans l’État américain, d’énormes dégâts ont également été causés par les ouragans, notamment à l’automne 2022.

Pendant ce temps, le prix du fruit lui-même, l’orange, n’a pas augmenté dans les magasins suisses. «Ces derniers mois, chez Coop, le chiffre est resté globalement stable», confirme Blättler. Dans ce cas, les oranges proviennent en réalité de l’Union européenne et non d’Amérique du Sud ou d’Amérique centrale. « Les vendanges en Europe (Espagne en grande partie) ont été épargnées par les maladies et se sont déroulées dans les proportions habituelles. » Le conseil du journaliste du 24 Heures est donc d’opter pour des jus faits maison.

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