En ville, le grand champ fonctionne. Zedda gagne à Cagliari, devant le centre gauche à Pérouse, Bari et Florence. Le Pd gagne à Bergame

Le champ large (uniquement) en ville fonctionne. Et il gagne souvent dès le premier tour. Le centre-gauche résiste bien même sans 5 étoiles, confirmant sa vocation pour l’administration municipale. Le centre-droit, de son côté, arrache quelque chose aux 5 étoiles et pourrait prendre Lecce, mais il perdra certainement une capitale régionale, et risque d’en perdre une seconde. Les plus grandes communes, Bari et Florence, se dirigent vers le scrutin. Avec le centre-gauche en tête, respectivement grâce à Vito Leccese – l’ancien directeur de cabinet d’Antonio Decaro est très proche des 50 % – et avec Sara Funaro. Tels sont les principaux éléments du premier tour des élections locales. Le vote a eu lieu dans 3 700 municipalités, six capitales régionales et 21 capitales provinciales. Le résultat semble pencher en faveur du centre-gauche. Au moins pour l’instant.

Ces derniers mois déjà, les derniers partisans du large camp trouvés dans les rangs du Parti démocrate s’accrochaient à la session administrative de juin, dans l’espoir de pouvoir confirmer leur thèse : “Ensemble, nous gagnons”. Avec le décompte en cours, les données en main, ils avaient raison. Du moins dans les grandes villes. Le large terrain de style sarde permet à Massimo Zedda de redevenir maire de Cagliari. Zedda s’impose dès le premier tour face à son adversaire du même nom Alessandra Zedda. Cette dernière souffre du mauvais gouvernement du centre droit qui, avec Paolo Truzzu, n’était pas très apprécié de la ville. L’écart est tel qu’en milieu d’après-midi, Alessandra Zedda reconnaît la victoire à son homonyme. Lors d’un appel téléphonique, peu avant 18 heures, il lui dit : “Meilleurs vœux, un câlin, nous espérons travailler pour le bien de la ville”.

À Pérouse, le dernier vote est contesté : les données du décompte donnent à Vittoria Ferdinandi, candidate issue d’un très large groupe qui a pris par les cheveux le centre-gauche brisé de la ville, environ 50%, miné par le centre-gauche à moins de à deux points. Si ce résultat devait se confirmer, il n’y aurait pas de second tour et Ferdinandi l’emporterait sur la conseillère sortante Margherita Scoccia, candidate du centre-droit. Sinon le maire de Pérouse sera élu dans quinze jours.

Zedda et Ferdinandi ont un profil plus décalé vers la gauche que vers le centre. Et surtout, ils ont réussi à construire, certains plus, d’autres moins laborieusement, un large consensus en leur sein. Composé de partis mais aussi de réalités citoyennes.

Le peloton large s’impose dès le premier tour dans différentes capitales provinciales. A Cesena, par exemple, où le sortant Enzo Lattuca a déjà proclamé sa victoire vers 17h30. Il comptait également 5 étoiles et Avs dans sa coalition. Même sort cependant pour Modène, avec un nouveau maire, Andrea Mezzetti, et pour Reggio Emilia, avec Marco Massaro. A Pesaro, où le sortant Matteo Ricci a été élu au Parlement européen, le large peloton reste gagnant, avec Andrea Biancani. Victoire au premier tour du Parti démocrate sans les cinq étoiles à Bergame, avec Elena Carnevali, et à Livourne, où est confirmé le maire démocrate sortant Luca Salvetti.

A Ferrare, en revanche, le joueur de la Ligue du Nord Alan Fabbri est confirmé au premier tour. Le centre-droit pourrait s’imposer, de justesse, au premier tour également à Pescara, avec le sortant Carlo Masci. Les candidats de centre-droit de Lecce, Adriana Poli Bortone et Campobasso, étaient très proches de la victoire dès le premier tour. La capitale du Molise, comme Caltanissetta, était administrée par le Mouvement 5 Étoiles. Scrutin, avec le centre-droit en tête, également à Potenza.

Les élections auront lieu les 23 et 24 juin. Un deuxième tour qui permettra de mieux comprendre l’équilibre.


Bari, un climat de « frères couteaux » à gauche. La droite se concentre sur le membre modéré de la Ligue du Nord

par Federica Olivo

La droite cherche sa première fois à Florence. Mais au milieu des gaffes et des trébuchements, l’atout dans la manche est toujours le même : la gauche divisée
La droite cherche sa première fois à Florence. Mais au milieu des gaffes et des trébuchements, l’atout dans la manche est toujours le même : la gauche divisée

La droite cherche sa « première fois » à Florence. Mais au milieu des gaffes et des trébuchements, l’atout dans la manche est toujours le même : la gauche divisée

par Federica Olivo

À Pérouse, contestation du dernier vote. Vittoria Ferdinandi, à gauche dans un champ très large, s'impose de manière inattendue
À Pérouse, contestation du dernier vote. Vittoria Ferdinandi, à gauche dans un champ très large, s'impose de manière inattendue

À Pérouse, contestation du dernier vote. Vittoria Ferdinandi, à gauche dans un champ très large, s’impose de manière inattendue

par Federica Olivo

A Cagliari, c'est Zedda contre Zedda : un défi entre le large champ à la Todde et le centre droit post-Truzzu
A Cagliari, c'est Zedda contre Zedda : un défi entre le large champ à la Todde et le centre droit post-Truzzu

A Cagliari, c’est Zedda contre Zedda : un défi entre le large champ à la Todde et le centre droit post-Truzzu

par Federica Olivo

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