Incendies, inondations, températures trop élevées : voilà comment le changement climatique prive les électeurs du droit de vote

Incendies, inondations, températures trop élevées : voilà comment le changement climatique prive les électeurs du droit de vote
Incendies, inondations, températures trop élevées : voilà comment le changement climatique prive les électeurs du droit de vote

En Alberta, au Canada, la campagne électorale de 2023 a été suspendue ; en 2022, l’Australie a dû recourir au vote par téléphone ; en 2019, au Mozambique, des cyclones ont également englouti les centres d’enregistrement ainsi que les habitations de dizaines de milliers de personnes

À l’époque où Narenda Modi cherchait à triompher pour son troisième mandat consécutif en Inde – lors des élections les plus éléphantesques du monde : sur une population de près d’un milliard et demi d’habitants, environ 969 millions ont le droit de vote – Delhi bouillonnait à une température record de 50 degrés. Lors du vote, […]

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À l’époque où Narenda Modi cherchait à remporter son troisième mandat consécutif en Inde – lors des élections les plus éléphantesques du monde : sur une population de près d’un milliard et demi d’habitants, environ 969 millions ont le droit de vote – Delhi bouilli à une température record de 50 degrés. Lors du scrutin, qui a débuté le 19 avril et s’est terminé le 1er juin, en raison de la chaleur extrême 77 personnes sont mortes: 33 étaient responsables des bureaux de vote. Il n’y avait pas suffisamment d’approvisionnement en eau et de ventilateurs dans cet État qui, selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), reste le pays qui sera parmi les plus touchés par la crise climatique à l’avenir.

La démocratie, comme les humains, est vulnérable aux températures élevées : les bureaux de vote et les urnes le sont. L’élévation du niveau de la mer, les inondations, la désertification et les incendies mettent de plus en plus en danger le vote dans le monde. À Alberta, Canadaen 2023 la campagne électorale a été suspendue pendant une centaine les feux. En 2021 déjà, en Colombie-Britannique, les médias expliquaient comment voter aux habitants évacués à cause d’incendies de forêt incontrôlables, à ceux qui avaient perdu leurs papiers dans les flammes, à ceux qui pouvaient rejoindre un proche dans une zone sûre. A l’étranger, ils réfléchissent à renforcer la sécurité du réseau numérique pour exprimer ses préférences à distance. Il fait leAustralie, où en 2022 ils ont dû recourir au vote par téléphone. La même année en FlorideAux États-Unis, l’ouragan Ian, six semaines avant les élections, avait détruit 12 % des infrastructures de vote. Selon le rapport annuel de la NDMA (National Disaster Control Authority), un tiers du territoire de Pakistan il a été inondé en 2022 avant les élections nationales. Près de 15 milliards de dollars de dégâts et huit millions de personnes évacuées à l’aube du scrutin.

Le vote est un droit démocratique fondamental et nous devons nous préparer au changement climatique. Karen Florini et Alice Hill l’écrivent sur Affaires étrangères. Et ils sont alarmants : «des phénomènes météorologiques extrêmes peuvent priver les électeurs de leur droit de vote» ; de 2019 à 2024, plus de dix pays ont été confrontés à des catastrophes naturelles lors d’élections (locales et nationales), comme cela s’est produit en 2019. Mozambique en 2019, où les cyclones, ainsi que les habitations de dizaines de milliers de personnes, ont également englouti les centres d’enregistrement. Parmi les 68 courses électorales qui se dérouleront dans le monde en 2024, certaines (déjà eu lieu ou à venir) seront plus cruciales que d’autres : Russie, UE, Inde, États-Unis, Indonésieparmi les plus grands pays émetteurs de carbone, déterminera non seulement le sort de leurs citoyens, mais aussi celui du reste du monde, avec leurs politiques climatiques.

De moins en moins de justice climatique, de moins en moins de droits. Ceux qui s’occupent du climat et de l’environnement sont en danger, révèle l’enquête internationale réalisée par Ejn, Earth Journalism Network et Deakin University. Quatre journalistes sur dix sont menacés à cause de leurs enquêtes, 11 % des personnes interrogées (740 reporters de 102 pays) ont subi des violences physiques de la part de criminels en raison de leur travail. Les entreprises et les gouvernements les dénoncent et les traduisent en justice ou, en tout cas, les menacent de conséquences juridiques. 39% des journalistes admettent utiliserautocensure par peur des représailles. Le réchauffement climatique ronge des sièges et des vies, et une solution manque également dans l’agenda politique de l’UE, qui a promis de réduire les émissions à zéro au cours des vingt-cinq prochaines années.

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