Lecce : rencontre avec réalisateurs, auteurs et projection du film documentaire “Le Pavillon sur l’eau”

Lecce : rencontre avec réalisateurs, auteurs et projection du film documentaire “Le Pavillon sur l’eau”
Lecce : rencontre avec réalisateurs, auteurs et projection du film documentaire “Le Pavillon sur l’eau”

Un voyage esthétique et poétique dans l’imaginaire de l’architecte vénitien Carlo Scarpa et sa passion pour la culture japonaise: c’est “Le Pavillon sur l’Eau”, le documentaire signé par Stefano Croci et Silvia Tiberini, réalisateurs du film, qui sera demain, avec les deux auteurs, au centre de l’événement organisé à la Masseria Tagliatelle, via del Ninfeo, promu et organisé par le Conseil de l’Ordre des Architectes PPC de la province de Lecce à partir de 19h.

Œuvre d’une beauté poignante et délicate, traversée d’un sentiment de nostalgie qui colore tout le récit, “Le Pavillon de l’Eau” est, en même temps, grâce aux impressions suggérées par le philosophe japonais Ryosuke Ōhashi, une interrogation sur le sens de beauté, identifié comme un lien entre l’œuvre et la pensée de Carlo Scarpa et l’esthétique traditionnelle japonaise, et un hommage indirect au Japon qui représentait un univers d’inspiration pour l’architecte vénitien mais qui fut aussi le lieu de sa mort, en 1978, l’apogée de sa carrière, retraçant mystérieusement les voyages du poète errant Matsuo Bashō.

Venise, porte d’entrée vers l’Orient et lieu de naissance de Scarpa, et l’exploration enchanteresse de ses œuvres, sont l’occasion de rappeler la poétique et les épisodes emblématiques de la vie de l’architecte, transmis à travers les paroles de son fils Tobia, des étudiants Guido Pietropoli, Giovanni Soccol et Guido Guidi, du chercheur JK Mauro Pierconti.

La nostalgie qui parcourt légèrement le récit et la structure filmique est la « nostalgie », écrivent les deux réalisateurs, « de cet événement rare qu’est la naissance d’un artiste. Même s’il a désormais abandonné cette terre, il laisse derrière lui le don de ses œuvres et l’émerveillement qu’elles inspirent encore.”

Le rendez-vous s’ouvrira avec les salutations institutionnelles du président de l’Ordre des Architectes PPC de la province de Lecce Tommaso Marcucci et l’introduction de la vision, organisée par le conseiller de l’Ordre, l’architecte Davide Negro. A la fin de la projection, rencontre et discussion avec les réalisateurs Stefano Croci et Silvia Siberini.

« L’œuvre et la pensée de Carlo Scarpa, qui aimait se définir comme byzantin dans l’âme, est une source continue de suggestions et d’inspiration pour le monde de l’architecture italienne et internationale – souligne le président de l’Ordre des Architectes PPC de la province de Lecce Tommaso Marcucci. -. C’est pourquoi nous sommes heureux de pouvoir à nouveau nous arrêter et réfléchir sur son expérience extraordinaire grâce à la projection de ce film déjà salué avec beaucoup de faveur par la critique et la présence des deux auteurs. Qui nous remercions de vouloir être avec nous demain et surtout de nous offrir une œuvre qui, à travers des images, reflète la beauté et l’essence du travail artistique qui caractérise la grande architecture”.

NOTE

Le Pavillon de l’Eau est né des recherches des réalisateurs qui ont abouti à la création d’un court documentaire sur Carlo Scarpa (1906-1978) et Matsuo Bashō (1644-1694), La miséricorde du vent (2014).
Lors de son dernier voyage en 1978, Scarpa avait l’intention d’atteindre l’ancienne capitale japonaise Hiraizumi. Il retraçait les itinéraires décrits par le poète dans le carnet de voyage qu’il avait rédigé avant sa mort, Le chemin étroit vers le nord profond (1694). Scarpa n’atteignit jamais Hiraizumi et mourut dans un tragique accident à Sendai, le jour même de la mort du poète, le 28 novembre.
Conciliant une aspiration poétique, qui soutient une sensibilité lyrique et rêveuse, avec une approche philosophique, nous avons voulu raconter les œuvres de l’architecte vénitien, non seulement pour la haute valeur artistique qu’elles représentent, mais aussi pour la nature de sa figure, qui emblématique d’une rencontre unique entre tradition et modernité, entre Orient et Occident.
Scarpa lui-même aimait se définir : « Byzantin dans l’âme, européen qui met le cap sur l’Orient ».
Le documentaire vise idéalement, grâce aux moyens du cinéma, à rendre manifeste et à évoquer les recherches qu’il a menées dans ce sens.
Le récit s’oriente le long d’un itinéraire « expérientiel », dans lequel les suggestions artistiques, philosophiques et littéraires, les documents d’archives, les pensées et les souvenirs deviennent des éléments clés pour la reconstruction du discours culturel et émotionnel de Scarpa.
Dans la conviction que ce mode narratif conserve en lui un certain degré de justesse, cohérent avec l’impossibilité intrinsèque de circonscrire l’existence et la créativité d’un artiste dans un portrait complet et complet. Et en même temps c’est l’occasion d’aborder une discussion à portée universelle, celle de l’essence de l’œuvre d’art.
L’œuvre de Scarpa semble nous poser avec insistance cette question qui, telle une énigme, demande à être résolue. Mais plus on approfondit cette tentative, plus le mystère qui l’entoure s’ouvre. Comme si le travail de Scarpa ne pouvait nous laisser indifférent, et nous obligeait à nous remettre continuellement en question, à de multiples niveaux, en tant qu’artistes, intellectuels, êtres humains. Bien qu’elle soit inextricablement liée au contexte dans lequel elle est née, elle semble présenter une force capable de nous parler profondément, en dépassant les limites géographiques et culturelles.
De même que pour entrer dans les maisons de thé construites par Sen no Rikyū (1522-1591), il fallait ranger les armes et entrer comme un « égal » – même le titre de noblesse n’avait aucun poids dans cet endroit -, dans l’architecture de Scarpa, entre avec l’esprit et avec le cœur dans une disposition particulière. Les lieux eux-mêmes le demandent, ils opèrent eux-mêmes cette transformation.

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