Centre de réunion dans l’ancienne Coop d’Arzo, station balnéaire de deux voisins

Centre de réunion dans l’ancienne Coop d’Arzo, station balnéaire de deux voisins
Centre de réunion dans l’ancienne Coop d’Arzo, station balnéaire de deux voisins

La culture et l’art n’ont pas toujours une vie facile. On en sait quelque chose à l’Association Atelier Arte e Artigianato d’Arzo (Atelier AAA), présidée par l’actrice Gardi Hutter. Une réalité communautaire qui s’est lancée avec passion dans la récupération et la valorisation de l’ancienne Coop, au centre d’Arzo. Après avoir lancé un projet visant à créer un centre de rencontre intergénérationnel, expression du public et du privé, l’initiative a trouvé grandes ouvertes les portes des institutions de Mendrisio, mais pas celles des deux voisins. Des premières résistances étaient d’ailleurs apparues depuis la présentation du dossier de construction en octobre 2023. Une fois l’opposition déposée, les arguments des opposants n’ont cependant pas abouti. Et la rénovation du bâtiment avait ainsi obtenu un avis favorable au niveau cantonal et en mai dernier le permis de construire de la Commune de la Ville.

Affaire classée? Pas vraiment : les voisins sont de nouveau mobilisés et ont adressé début juin un recours au Conseil d’Etat. Les arguments? Fondamentalement pareil. Selon les censeurs, l’intervention, compte tenu de la destination du bâtiment, provoquera notamment des “émissions sonores”, déplore-t-il. Il existe pourtant un rapport d’expertise reconnu par le Canton qui certifie que la réalisation des travaux “n’entraînera aucun type d’apport sonore gênant, dans le respect de la réglementation”.

Alliés dans les institutions

Pour les « fans » de l’initiative, il est difficile de comprendre les raisons imitatrices qui poussent les deux appelants à s’y opposer. D’autant que l’un d’eux siège aujourd’hui au conseil municipal de l’UDC. Le même corps législatif qui, en octobre dernier, a donné son approbation à l’accord étroit entre la Commune et l’Association et a signé un investissement de 200 mille francs pour la création d’espaces pour les élèves des écoles élémentaires d’Arzo, à commencer par une cantine. En revanche, le contenu aux yeux des promoteurs est clair, rapport technique en main. Ce n’est pas un hasard si les espaces ont été imaginés comme polyvalents, justement pour regrouper des activités différentes mais codifiées, est-il rappelé dans le dossier, selon le règlement d’urbanisme.

Pour deux censeurs, la destination n’est pas la bonne

Et les signataires de l’appel ne contestent pas la création d’une cantine scolaire, dont ils disent se féliciter. Ce qui leur est indigeste, ce sont “les destinations supplémentaires qui voudraient s’implanter au milieu de la zone résidentielle et qui sont en conflit – insiste-t-on – avec les dispositions de la zone”. En effet, les projets prévoient la présence d’un centre de rencontre à valeur agrégative, sociale et culturelle. Et c’est cet esprit qui imprègne le dossier de l’Association qui se greffe sur un espace déjà réservé aux « Équipements et bâtiments d’intérêt public », dans le but de faire revivre l’ancienne Coop, désaffectée depuis trente ans, et le noyau Arzo pour un investissement de environ 3 millions de francs. Et cela en fusionnant des contenus à caractère public – proposés au rez-de-chaussée et à l’extérieur – avec des initiatives à valeur culturelle et dédiées aux artistes locaux, aux associations et à l’artisanat (non dérangeant) aux niveaux supérieurs, où se trouveront en plus des ateliers. la bibliothèque d’objets, qui ne sera rien d’autre qu’un lieu de réparation et de construction d’objets du quotidien, impliquant également les enfants du village, et de préparation de spectacles.

En revanche, selon les autorités, les travaux “maintiennent la quasi-totalité du bâtiment”, considéré par l’urbanisme comme ayant une “valeur urbanistique”. Autant dire que le projet s’intègre « de manière ordonnée et harmonieuse dans le paysage ».

Des enjeux critiques qui n’existent pas pour la municipalité

Aux yeux des recourants, cependant, la description du futur centre culturel et d’agrégation apparaît générique et les plans “déficients”, indépendamment de ce que dit la municipalité, et avec une prédominance du privé sur le public. Au point d’oser affirmer que les destinations incluses dans le projet présentent une valeur commerciale plutôt qu’un caractère agrégatif et “dans l’intérêt de l’Association AAA Atelier”. Bref, les voisins s’appuient sur les règles PR, sur les distances par rapport au bord de la route – questions critiques qui n’existent pas pour l’Exécutif -, même sur la présence des marches et de la nouvelle terrasse qui donnera sur la cour ; sans oublier les places de stationnement, qui ne seront toutefois pas précisées. En effet, comme le rappellent les conditions accompagnant le permis, une cotisation de remplacement sera versée (calculée à 8 mille francs pour 4 places).

Question de décibels (ou pas ?)

Pour ensuite révéler le véritable motif du différend : le bruit et le harcèlement. Les opposants remettent en question, jusqu’à argumenter, les rapports et conclusions des experts étant donné, explique-t-on, le manque d’information sur les paramètres utilisés (en ce qui concerne les personnes qui fréquenteront la cour et la terrasse, échangeant les 40 places de la salle). avec ceux de la cantine). Au point de contester « prudemment » « l’exhaustivité des documents, respectivement le respect de la législation environnementale, ainsi que le rapport spécialisé attestant de l’évaluation des émissions sonores, car peu fiable ».

En d’autres termes, les événements culturels qu’il est prévu d’organiser sont considérés comme « des activités caractérisées par des émissions sonores qui ne sont en aucun cas compatibles avec le caractère résidentiel du noyau ». De quoi demander de ne pas autoriser le projet. En revanche, les services cantonaux ont déjà analysé des cartes et des données suite à une étude qui, selon les évaluations réalisées, confirment que “les nuisances sonores générées par le va-et-vient des usagers peuvent tout au plus être considérées comme minimes”. Pour la section Protection de l’air, de l’eau et des sols, « l’objet de la demande de construction – considéré comme corollaire du permis de construire – n’a pas été jugé contraire à l’ordonnance fédérale contre les nuisances sonores » : d’après la documentation, il est observé, en effet, il ressort que « les nouveaux aménagements, activités et systèmes ne provoqueront pas d’émissions sonores dépassant les valeurs d’exposition au bruit fixées par l’ordonnance susmentionnée ».

En signant la licence, l’Exécutif a souligné à cet égard que les activités proposées sont “moins que la nuisance produite par un restaurant et peut-être égales seulement à des occasions sporadiques”.

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