Pantofola D’Oro dévoile le nouveau SS 25. Entretien avec le PDG Kim Williams – HUB Style

Pantofola D’Oro, la célèbre marque de luxe made in Italy fondée en 1886 à Ascoli Piceno et célèbre pour la production de chaussures de football de haute qualité, présente sa nouvelle collection printemps-été 2025, inspirée du mouvement casuals anglais.

La collection réinterprète les vêtements de terrasse du début des années 80 avec un style unique, essentiel et contemporain, inédit, à travers trois modèles de baskets : Superstar, Legend et Terrace. La proposition comprend également une capsule de vêtements tricotés de très haute qualité, avec de gros volumes et des cotons fins. Parmi ceux-ci se distinguent le pull ras du cou, le survêtement, le polo à manches longues et le maillot de football à manches courtes inspiré des années 70, joyau de la collection.

Avec cette SS 25, l’entreprise confirme son engagement à allier tradition et innovation, en proposant des vêtements qui représentent l’équilibre parfait entre élégance sportive et confort luxueux. Lors de l’événement florentin, nous avons eu l’occasion de parler de l’actualité et des perspectives d’avenir de la marque Pantofola D’Oro avec le PDG Kim Williams.

Kim Williams

Après avoir ouvert la boutique new-yorkaise, quelle est la prochaine étape pour vous ?

L’initiative à New York est très forte. Nous avons maintenant ouvert le magasin, entre autres dans une prestigieuse propriété Ferragamo, où se trouvait autrefois Zegna. Nous avons fait une collaboration à 360 degrés avec cet Américain, Wayne Cogin, qui a acheté le P448. Nous les gérons, nous leur donnons une main importante dans la production et c’est pourquoi à New York nous avons pris cette usine ensemble : j’ai un plan et lui en a un autre. Nous créons des synergies, car à mon avis aujourd’hui les collaborations sont fondamentales car elles permettent de créer quelque chose de beau dans tous les domaines. Mais à la fin du mois, nous ouvrirons un pop-up à Venice Beach.

L’idée est-elle de débarquer aux Etats-Unis de manière structurée ?

Les Etats-Unis sont un marché très difficile, mais c’est un premier pas : pouvoir le communiquer, donner de la visibilité est certainement important. Ensuite, nous réaliserons ce projet sur mesure que nous réalisons en Italie avec une dizaine de boutiques de haut niveau. Le résultat sera une chaussure unique en son genre.

Avez-vous également créé des produits pour compléter la gamme ?

Oui, surtout parce qu’elle était demandée par le marché asiatique : la sneaker commence à se fatiguer alors on essaie de trouver quelque chose de différent sans dénaturer notre ADN.

Comment se déroulent les représentations à l’étranger ?

Nous sommes présents dans presque tous les pays, mais aujourd’hui il est essentiel d’avoir de bonnes relations avec de nombreuses marques, et d’essayer de nouer des partenariats. Une chose n’est évidemment pas facile. Mais nous avons une histoire de plus de 120 ans, nous sommes une entreprise made in Italy et nous sommes la seule entreprise qui fabrique encore des chaussures de football italiennes, donc nous parvenons à équilibrer les choses.

Quelle était la tendance en 2023

Cette année, nous avons clôturé, en chiffre d’affaires direct, à 6 millions, puis nous avons deux licences en Europe du Nord et une en Corée qui génèrent 9 millions, donc les activités liées sont au nombre de 15.

L’intention est-elle de pouvoir croître davantage avec cette opération aux États-Unis ?

Notre objectif est de faire ce que l’on peut et de bien le faire, car aujourd’hui faire du chiffre d’affaires n’est pas difficile mais les risques sont vraiment nombreux : les grands groupes s’effondrent, il faut donc avoir une assurance et un crédit. Chaque mois, ils vous suppriment des noms insoupçonnés et vous devez donc tout surveiller.

Mais en termes de magasins en Italie, comment ça se passe ?

Nous avons un magasin à Ascoli. Tant que nous n’aurons pas la gamme avec des accessoires et un peu plus de vêtements, nous n’en ouvrirons pas d’autres car un magasin uniquement de chaussures est très compliqué.

Envisagez-vous de faire une extension de gamme ?

Nous y réfléchissons, mais il est également vrai que chacun doit faire ce pour quoi il est bon. Nous savons fabriquer des chaussures. Ces t-shirts sont dédiés aux équipes, aux villes italiennes, nous les avons confectionnés spécifiquement pour la boutique new-yorkaise.

Quelles sont selon vous les tendances en matière de chaussures ?

Je suis revenu d’Angleterre l’autre jour et j’ai remarqué que de nombreuses chaussures vendues en gros volumes sont désormais mortes : comme Alexander McQueen et Balenciaga. Aujourd’hui le phénomène du moment c’est définitivement adidas. Des lignes donc plus épurées et minimales, qui font aussi partie de notre ADN.

par Cristiano Zanni

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