Affaire Donno, aujourd’hui comme hier la droite se serre la main et met sur le même plan les agressés et les agresseurs

Tout d’abord, utilisons le bon mot : agression. L’autre jour, une véritable attaque a eu lieu contre Leonardo Donno, député du M5S, à la Chambre des Députés, en réponse à une provocation déjà maîtrisée par les greffiers de la Chambre qui sont rapidement intervenus et ont fait leur travail du mieux qu’ils ont pu.

Agressivité et sang froid aussi. Et il est inutile de grimper dans le vocabulaire italien, comme l’ont fait pendant ces heures les protagonistes, les journalistes qui les soutiennent, les mêmes rédacteurs du document officiel qui reconstitue les faits et annoncent les punitions, pour chercher des mots plus confortables, adoucis, engageants. . Toutefois, cette opération est rendue difficile par l’appauvrissement progressif du vocabulaire.

Ce dont les Italiens (et aussi le monde entier) ont été témoins avec étonnement (car Internet ne donne de rabais à personne) n’était pas une bagarre impliquant un certain degré de réciprocité, ce n’était pas une bagarre, ce n’était pas un affrontement, c’était ce n’était pas une bagarre. Et ainsi de suite, en cherchant parmi les quelques deux mille mots que la plupart des Italiens sont désormais réduits à utiliser dans leur langage courant et écrit, ce qui devrait sonner l’alarme.

L’attaque contre la Chambre du député du M5S Leonardo Donno

Une attaque à grande échelle

C’était donc une véritable agression. Cela ne sert à rien d’en faire le tour. Étudié, réalisé sur la première initiative pour faire briller avec une nouvelle ardeur la salle sourde et grise dans laquelle retentit la condamnation à mort de Giacomo Matteotti. Démontrer que la force du vote ne suffit pas, qu’elle ne donne pas satisfaction et que les coups de poing dans la poitrine, les coups de pied et les poussées sont plus compréhensibles par l’adversaire qui ose s’opposer. Une attaque menée contre ceux qui décident en toute liberté de rappeler au ministre Calderoli, occupé à détruire les règles du pays et à le diviser entre les bons et les mauvais, les riches et les pauvres, qu’il existe un drapeau tricolore qui nous unit.

Ce drapeau qu’il y a de nombreuses années Bossi et Salvini, toujours amis, voulaient remplacer les rouleaux de papier toilette et que maintenant le député de la Ligue du Nord, Igor Iezzi, tente de retirer de la scène avec les seules bonnes manières qu’il connaît. Les poings. Des coups de pied et des bousculades contre un parlementaire de l’opposition coupable de s’y être opposé. Une opposition qui descendra dans la rue mardi pour “défendre l’unité nationale”.

Les députés des Fratelli d’Italia et de la Ligue se sont occupés aux dépens de l’honorable Leonardo Donno et également d’un assistant parlementaire. Ils ont pleinement apprécié cette attaque indigne. Les vidéos sont là pour témoigner d’une violence exaspérée qui n’est pas en phase avec l’aventure contemporaine d’un grand leader que le Premier ministre mettait en scène dans les Pouilles, essayant de convaincre les puissants du monde et tous que les héritiers d’un terrible et dans un passé sombre, elle et son peuple ont découvert la beauté de la démocratie.

Vous n’avez peut-être pas compris que, par une provocation, des souvenirs, des attitudes anciennes qui n’ont jamais été niées et le rappel inévitable d’un passé auquel il est difficile de tourner le dos quand on le sent intérieurement fort et indispensable reviendraient à la surface. Mais cela arrive à ceux qui ont échoué dans la sélection du personnel politique. Qui veut commander et ne cherche que oui. Cela arrive à ceux qui ne jurent que par une Constitution antifasciste et sont ensuite incapables de prononcer le mot antifascisme.

Leonardo Donno se rapproche de Roberto Calderoli

Et il ne sert à rien de rappeler que des épisodes similaires se sont toujours produits au Parlement. Nous avons tous en mémoire le nœud coulant brandi en plein Tangentopoli, c’était en 1993, par le membre de la Ligue du Nord Orsenigo ou la mortadelle dont jouissait le sénateur Nino Strano, ancien AN, pour célébrer la chute du gouvernement Prodi. Et des bouteilles de vin mousseux contre ceci ou cela débouchées à plusieurs reprises, l’hymne mameli chanté fort, des deux côtés, mais en affirmant que chanter Bella ciao est pire qu’évoquer le symbole de la Décima comme donne des frissons au député de la Ligue du Nord Domenico Furgiuele. Et la défense compacte de ce qui s’est passé, en le minimisant, est horrible, alors qu’une telle question, surtout si l’on dispose de la force numérique dont dispose la majorité, devrait être résolue en reconnaissant l’erreur, sans dévier de l’interprétation et en essayant de réorienter le débat parlementaire. débat dans le cadre d’une comparaison dialectique et non d’une épreuve musculaire. Dans le vrai sens du terme, les muscles faisaient mal.

Les décisions pilatesques du Bureau de la Chambre

Les décisions du Bureau dirigé par le Président de la Chambre sont Pilatesques. La sanction la plus lourde pour Igor Iezzi, le député de la Ligue du Nord qui, selon les vidéos, a tenté de frapper son collègue Cinq étoiles au visage, et a été suspendu pour quinze séances. Pour la victime Donno quatre jours. Pour les élus Fratelli d’Italia Federico Mollicone, Enzo Amich et Gerolamo Cangiano, le membre de la Ligue du Nord Furgiuele et le député Nico Stumpo sept jours de suspension. Quatre pour le député Enzo Amendola et pour le député de la Ligue du Nord Candiani, deux pour Arturo Scotto, qui nie sa présence à la chambre et Claudio Stefanazzi du Parti démocrate. Tous au même niveau avec seulement une petite différence dans la pénalité qui met tout le monde dans le même panier. Maintenant, ça se passe comme ça. Attaqués et agresseurs pour Fontana sont égaux.

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