“Des dizaines d’otages encore en vie”

Conflit israélo-palestinien

18 juin 2024

10h03

Forts bombardements dans la nuit par les forces armées israéliennes sur le territoire palestinien à Nuseirat, au centre de Gaza. Des morts et des dizaines de blessés. Pendant ce temps, en Israël, une nouvelle controverse fait rage sur l’incapacité d’intervenir pour empêcher l’attaque du Hamas le 7 octobre, malgré les avertissements et les informations faisant état d’un éventuel plan d’attaque.

Au moins 17 personnes sont mortes et des dizaines ont été blessés pendant la nuit dans le camp de réfugiés de Nuseiratdans le centre de Gaza, pendant bombardements intenses des forces armées israéliennes sur le territoire palestinien. Des sources locales l’ont rapporté à Al Jazeera, parlant de plusieurs raids aériens israéliens contre des immeubles résidentiels. Les mêmes sources affirment que 10 personnes sont mortes lors du premier raid, dont des femmes et des enfants et cinq appartenant à la même famille. Une heure plus tard, le domicile d’une autre famille a été touché par d’autres victimes. Deux personnes ont été tuées sur la route côtière dans la zone centre-ouest de Gaza. Cependant, des dizaines de personnes ont été blessées lors des attaques et sont hospitalisées dans des conditions graves dans les hôpitaux de Gaza, qui s’effondrent désormais.

Négociateur israélien : « Des dizaines d’otages encore en vie à Gaza »

La région de Nuseirat et le centre de la bande de Gaza sont depuis plusieurs jours le théâtre de violents bombardements israéliens car ils sont la cible des opérations de Tsahal. La libération des quatre otages enlevés par le Hamas le 7 octobre a également eu lieu ici il y a dix jours. Selon un expert négociateur israélien interrogé par l’AFP, il y aurait encore des dizaines d’otages détenus vivants par le Hamas à Gaza. “Des dizaines d’otages sont définitivement en vie”, a déclaré le responsable sous couvert d’anonymat. “Nous ne pouvons pas les laisser là longtemps. Ils vont mourir”, a-t-il ajouté, soulignant que la grande majorité d’entre eux sont détenus par le Hamas.

Entre-temps, après la dissolution du cabinet de guerre israélien par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et la fin de l’accord sur la coalition d’urgence, de nouvelles controverses en Israël sur l’incapacité d’intervenir pour empêcher l’assaut du Hamas le 7 octobre, malgré les avertissements et les rapports indiquant un possible plan d’attaque du mouvement islamique.

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“L’armée était au courant du projet du Hamas d’enlever 250 personnes”

D’un nouveau document, révélé par la chaîne de télévision israélienne Kan, il ressort que les Forces de défense israéliennes et les services de renseignement étaient au courant du plan et des intentions du Hamas mais aucune contre-mesure n’a jamais été prise. Le document de Tsahal, distribué près de trois semaines avant le 7 octobre, décrivait avec précision le projet du Hamas d’envahir le sud d’Israël, jusqu’au nombre de civils et de soldats à capturer et à amener à Gaza, bien qu’il n’y ait évidemment aucune date ferme.

Le rapport, distribué le 19 septembre, il détaille les exercices menés par les unités d’élite du Hamas, notamment des raids contre des postes militaires et des kibboutzim, des enlèvements de soldats et de civils et la détention d’otages une fois transférés dans la bande de Gaza. Mais le rapport conclut que le scénario le plus extrême serait celui de dizaines de terroristes franchissant la frontière en trois points, soit bien moins que les 3 000 personnes estimées qui sont entrées en Israël lors de l’assaut. Le document aurait été porté à l’attention d’au moins certains hauts responsables du renseignement, mais apparemment ignoré.

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