L’huile d’olive pousse-t-elle ou non dans le monde ?
En laissant de côté les données des deux dernières années, avec la baisse de la production qui a également influencé de manière significative la consommation, les données indiquent que la consommation moyenne est supérieure à 3 millions de tonnes, qui a triplé au cours des 30 dernières années.
Nous pourrions alors nous reposer sur nos lauriers sans une analyse de Juan Vilar qui nous réveille de notre torpeur.
Au cours de la période 2010-2021, la consommation d’huile d’olive a augmenté de 11 %, contre +42 % pour les huiles végétales. Les huiles végétales ont donc des taux de croissance quatre fois supérieurs à ceux des huiles d’olive.
Jusqu’à présent, il s’agit de données absolues qui ne suffisent cependant pas sans analyser la dynamique de la population mondiale au cours de la même période. En 2010, elle représentait un peu moins de 7 milliards de personnes, en 2021 elle était de près de 8 milliards, soit une hausse de 17 %.
En 2010, la demande annuelle globale par habitant et par personne en huiles et graisses était de 27 kilogrammes, cependant, en 2021, elle était de près de 33 kilogrammes, donc pour la période analysée, l’augmentation nette était de 22 %.
Si l’on se réfère auévolution de la demande d’huiles d’olive, en 2010 la consommation par habitant était de 413 grammes, alors qu’en 2021 elle était de 400 grammes, donc, en termes par habitant, il y a une baisse de la consommation d’huiles d’olive au cours de ces 11 années, de 3 %.
L’huile d’olive est donc incapable non seulement de rivaliser avec les huiles de graines, mais également de convaincre les consommateurs, grâce à une croissance de la consommation par habitant.
Il est donc évident que l’huile d’olive n’a pas du tout exploré son potentiel, se concentrant plutôt sur la consolidation de ses positions plutôt que sur la conquête de nouvelles.
